OBJECTIF DE CET ARTICLE :
Cet extrait tiré du livre « les symboles mythologiques primordiaux de Dieu, du cosmos, de l’homme, de sa naissance mort et renaissance » révèle les raisons profondes pour lesquelles le nom de Gizeh a été choisi pour le site des pyramides d’Egypte.
Au-delà du caractère médiatique de cette révélation, cet exemple illustre surtout parfaitement le fait que les langues sumériennes et hiéroglyphiques égyptiennes sont des héritages directes de la préhistoire, que ce sont des langues intriquées et qu’elles sont toutes deux au fondement, à la source, du langage symbolique de la mythologie et de son monde sacré.
C’est la connaissance de ces langues et des modalités de leur encodage des symboles qui, seule, peut permettre de décrypter l’intégralité du langage symbolique mythologique préhistorique et antique et de pouvoir enfin comprendre avec une exactitude sans pareille la nature exacte des croyances de nos ancêtres.
Je vous laisse juge…
Table des matières
LIEN DE CET ARTICLE AVEC LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »
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La signification profonde de Gizeh et de Kish : Le nom du père des dieux !! le centre du monde !!
Nous en venons maintenant à l’une des révélations les plus spectaculaires de ce livre.
Non pas tant parce que cette explication qui va suivre est en soi plus importante que les autres que par le fait qu’elle porte sur un lieu extrêmement médiatisé et qui a fait l’objet de mille et un ouvrages.
En effet, ce site est évidemment très emblématique pour ses pyramides qui ont fait rêver des générations de chercheurs de touristes et de curieux.
Je veux parler bien sûr du site de Gizeh en Égypte.
Je ne vais pas ici et maintenant me livrer à l’explication de ce site et de la pyramide qui fera l’objet d’un chapitre entier dans un livre du volume 6, celui qui porte sur les temples mégalithiques et qui en détaillera et en expliquera toute la symbolique sacrée.
Ce sera extrêmement intéressant, vous verrez.
Cette explication vous permettra de parfaitement comprendre les raisons pour ne pas dire la raison profonde pour laquelle les pyramides ont été édifiées avec au premier chef d’entre elles celles de Gizeh[1].
Pour l’heure, nous allons, ici, simplement, nous focaliser sur le sens de son nom.
En effet, avant de commencer à chercher à comprendre le sens d’un site, ou d’un objet, ou d’une divinité, la première chose à faire est de s’intéresser à son nom qui doit normalement pouvoir nous offrir à tout le moins de premières clefs de lecture.
Je vous invite donc à chercher au moyen de l’outil de recherches que vous souhaitez quelle est l’étymologie de Gizeh.
Faites-le maintenant. N’attendez pas avant de lire ce qui va suivre.
Ça y est ? Vous l’avez fait ? Alors ? Qu’avez-vous appris ? Découvert ? Cela vous a-t-il convaincu ? Et suffi ?
Bien, maintenant, voyons ensemble la (véritable !) explication quelque peu plus complète (!) que tout ce que vous pourrez trouver par ailleurs.
Pour ce faire, je vais procéder en deux temps.
Déjà, vous fournir un rappel de ce que nous avions compris sur les sens de kiša (ou kissa, ou giza) dans le livre 1 du volume 2 intitulé « le déchiffrage du langage des cavernes ».
La démonstration linguistique y a en effet été faite que ce nom n’était nul autre que l’un des noms majeurs du père des dieux préhistoriques, dont les centres névralgiques religieux de Kish en Sumer et de Gizeh en Égypte se sont ensuite emparés pour se nommer, en dédicace à celui-ci, afin de se placer sous sa tutelle et filiation spirituelle.
Je vais donc vous fournir un rappel en forme de résumé de ce que nous avions vu.
Après quoi nous verrons que le sumérien nous permet de comprendre un autre sens sacré secret de ce nom de Gizeh.
Si cette double analyse est un autre élément de preuve majeur de l’intrication entre le sumérien et le hiéroglyphique, de leur origine commune préhistorique dans le domaine sacré, c’est aussi, vous le verrez, une double analyse qui s’harmonise parfaitement avec tout ce qui a déjà été dit et démontré précédemment dans le cadre de cette étude du symbolisme du centre..
kiš, kissa, giza : le nom du père des dieux de la préhistoire
J’ai donc déjà analysé le logogramme kiš dans le livre « le déchiffrage du langage des cavernes » que j’avais d’ailleurs failli intituler « Adam (Kish, Gizeh) le grand dieu païen préhistorique ».
En effet, il a été démontré dans ce livre que ce nom kiš(a) apparaît de manière récurrente dans les fresques rupestres en association avec les différents symboles majeurs du père des dieux.
Si je reprends ici la conclusion du livre au sujet de kiš, nous avons retrouvé ce logogramme :
- Dans l’analyse du cerf noir de Lascaux ou il a été expliqué que kiš/keš signifie en sumérien : l’homme, l’ancêtre de la Terre, le dieu-Christ Roi, roi des morts de la Terre ou de la déesse de la terre
- Dans l’analyse de l’auroch/bison de la grotte de Marsoulas, où il a été expliqué que kiš est un équivalent de ku-uš(u), kuš (kush), guš (gush), représenté par un bison / taureau sauvage avec le signe
šu (ce dernier indiquant plus particulièrement son statut de fondateur de l’humanité, sa domination totale) et aussi un équivalent de Adam(a), qui fut représenté par un bison (ama, am) avec le signe
a/ad/ada. Nous y avons aussi vu que kiš ou keš signifie la totalité, ce qui en fait un équivalent de kuš / guš, car « uš » emporte l’idée de totalité (ce que nous verrons aussi dans ce livre).
Dans cette analyse de l’auroch / bison, il a donc été démontré une équivalence Adam(a) = kuš/guš = kiš/keš
- Dans l’analyse du cheval de Marsoulas ou le deuxième cheval chinois de Lascaux, nous avons aussi vu que le terme pour équidé (âne, cheval) anše est un strict équivalent de kiš.
- Dans l’analyse du cerf noir nous avons vu que le rectangle et la ligne de points qui le nomme se translittèrent ñiša / keša / kiša / ñeša alors même que kiš / kiš est juste l’idéogramme protocunéiforme de la biche et du cerf !! Ainsi, le rectangle placé en dessous du cerf ñiš/ ñeš ou kiš/keš est juste une identique contrepartie du cerf au-dessus et avec la ligne de points il se prononce kiša.
- Dans l’analyse du taureau noir, nous avons que le signe du buisson / balai qui le nomme se translittère notamment… kiša 2
Autrement dit, l’homme primordial Adam était aussi appelé kiš et il avait pour symboles représentatifs et emblèmes les homonymes sumériens de ce nom (le cerf, le cheval/âne, le buisson) et son synonyme (l’auroch/bison)
J’ai aussi rappelé dans cet ouvrage pour celles et ceux qui penseraient que kiš est un mot sumérien très courant que ses occurrences sont en fait très rares puisqu’on ne le retrouve que dans 4 mots : kiša, kiši, kišib, kišik (donc 3 signifient le buisson d’épines ! kiša, kiši, kišik) et que les trois seules fois où il est désigné comme idéogramme de logogrammes sumériens c’est pour son sens littéral de la ville de Kish qui désigne la totalité du monde politico-religieux de Sumer[2], et pour l’âne et le cerf.
J’en ai logiquement déduit qu’il y a un lien éminemment singulier, spécifique, unique, entre l’homme primordial divinisé père des dieux et le logogramme kiš(a) et que tout ce qui avait été observé à ce sujet ne saurait être le fruit d’un hasard étymologique, figuratif et symbolique aveugle.
J’ai ensuite expliqué que ce nom kiš(a) explique la raison pour laquelle il fut choisi pour désigner :
- La première dynastie de Sumer, la dynastie de kiš (Kish), en tant que l’épicentre, le centre névralgique du pouvoir politique et religieux.
- Le centre religieux névralgique de Gizeh, qui vient de kiš(a) (du fait de l’équivalence sémantique giza – kissa [nom nilotique du dieu Osiris] – kiš[a])
Le but clair et transparent pour chacune de ces deux civilisations cadettes étant de se placer dans la filiation de leurs aînés antédiluviens, dans l’héritage, la lignée spirituelle de la grande divinité prédiluvienne, préhistorique, afin tout à la fois de lui rendre un culte, d’asseoir son hégémonie sur le peuple sur cette base et pour en obtenir les faveurs et la bénédiction.
Il a ainsi été démontré dans cet ouvrage que le nom de kiš(a) est assurément une véritable signature mystique du père primordial divinisé et qui relie de manière extrêmement intime, étroite, le monde de la préhistoire et celui postdiluvien de l’histoire.
Bien évidemment je vous invite à lire le livre 1 si cela n’a pas déjà été fait pour lire la démonstration de tout ce que je viens de dire et résumer ici.
Bien.
Maintenant que nous avons (re)vu que kiš(a)/kissa/giza est un des deux noms majeurs du père des dieux préhistorique, avec tous ses symboles et sens associés tels qu’énumérés plus haut, est-ce là pour autant son seul signifié ?
Non.
Voyons donc ensemble un autre de ses sens majeurs :
kiš, giza : un lieu sacré en hommage au père des dieux
Pourquoi peut-on dire comme l’indique clairement ce sous-titre que Kish en Sumer comme Gizeh / Giza en Égypte est un centre et un hommage au père des dieux ?
Notez déjà qu’en sumérien gi-sa, kí-sa et gi-sa-ĥá sont clairement donnés pour équivalents[3] et désignent une plate-forme[4].
De toute évidence une plate-forme sacrée, où l’on vient adorer, car ki…za signifie se prosterner[5].
Et en effet, bingoo !, ki-zàĥ ou ki-zà, gi-zà (revoyer l’équivalence plus haut pour la plate-forme entre gi-sa-ĥá et gi-sa, kí-sa) signifie ?
Un lieu sacré !! (littéralement, un lieu sacré ou où se cacher)[6]
Ce qui est tout aussi remarquable, pour ne pas dire hallucinant est que ki…za est aussi indiqué comme signifiant un hommage !![7]
D’après vous, en hommage à qui ce lieu sacré, cette plate-forme (nous savons que le site de Gizeh a été édifié sur une plate-forme préalablement édifiée et préparée) où l’on vient se prosterner pour adorer a-t-elle édifiée ?
Alors même que nous avons vu que k/g-i-s/z/š-a (pour énumérer toutes les possibilités en tenant compte des bêtacismes k/g ; s/z/š) est l’un des noms majeurs du père des dieux préhistoriques ?
La réponse est bien sûr dans la question !!
ki-sa : un centre du monde avec les autres sens de sa/za
Il nous faut aussi rappeler que ki désigne en sumérien la Terre.
De sorte que ki-sa ou ki-ša signifie aussi le centre de la Terre !
Kish comme Giza sont donc étymologiquement aussi des centres sacrés de la Terre.
Et comme le père des dieux est nommé de la même manière, il est lui aussi considéré comme un centre de la Terre.
Nous verrons un peu plus loin dans l’analyse de l’omphalos que des divinités comme Appolon, par son lieu de résidence placée à Delphes, centre sacré du monde grec, était lui aussi considéré comme un dieu du centre.
Outre le centre, il faut aussi prendre tous les sens de sa / ša / za que nous avons développé plus haut (le père primordial, la pierre précieuse, le conjoint sous le côté, le bras droit, le sanctuaire permettant l’élévation, l’irradiation de l’énergie vitale, le territoire d’un peuple avec son sanctuaire) et les associer avec la Terre ki pour comprendre les différents sens présents dans ce nom : ki – sa / ša / za.
L’autre sens majeur de kisha, giza
Il existe toutefois un autre sens majeur de kiša, giza que je n’ai pas encore évoqué.
Mais je ne le développerai pas ici, car cela nous amènerait trop loin.
Conclusion sur le sens de kiša, giza
Je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire qu’il n’y a aucun doute que la clef de compréhension des noms des villes sanctuaires de Kish et Gizeh se trouve dans le sumérien.
Ce dernier nous permet déjà de très clairement comprendre qu’il s’agit d’un lieu sacré, secret, caché, considéré comme un centre du monde, un centre de la Terre, le sanctuaire du territoire d’un peuple où il vient adorer sur cette plate-forme le père des dieux auquel ce site a été dédié, en portant son nom, en hommage à son nom.
Étymologie d’Akkad ….
FIN DE L’EXTRAIT
NOTES DE BASE DE PAGE ET RÉFÉRENCES
[1] Je précise que mon expertise permet de comprendre pourquoi les pyramides ont été édifiées, mais pas comment, question qui relève, elle, de l’ingénierie qui n’est pas mon fort ! Je laisse donc la réponse à cette question à d’autres, bien plus compétents que moi.
[2] kiš, keš : totality, entire political world (name of the powerful city in the north of Sumer that first bound together and defended the cities of Sumer) (places + many) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kiš, keš = totalité, entièreté du monde politique (nom de la puissante ville du nord de Sumer qui la première lia ensemble et défendit les villes de Sumer) (endroit + plusieurs).
[3] kí-sa = (cf., gi-sa). (A.Halloran, 1999, p. 112)
[4] gi-sa, kí-sa; gi(-níñ)-sa-ĥá = bundle of reeds; abutment or platform (‘reeds’ + ‘mat, bundle’). (A.Halloran, 1999, p. 92) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : gi-sa, kí-sa; gi(-níñ)-sa-ĥá = faisceau de roseaux ; culée ou plate-forme (« roseaux » + « natte, faisceau »).
[5] ki…za = to bow down, submit (reduplication class) (‘ground’ + ‘to make a repetitive motion’) (A.Halloran, 1999, p. 112) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ki…za = se prosterner, se soumettre (classe de reduplication) (« sol » + « faire un mouvement répétitif »)
[6] ki-zàĥ : a sacred locality (‘place’ + ‘to hide’) (A.Halloran, 1999, p. 112) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ki-zàĥ : un lieu sacré (« lieu » + « se cacher »)
[7] ki-za…bad; ki-za…sù : to make homage far from (‘homage’ + ‘to be at a distance, remote’) (A.Halloran, 1999, p. 112) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ki-za…bad; ki-za…sù : rendre hommage loin de (« hommage » + « être à distance, éloigné »)
ki-za…túmu = to obtain homage; to refuse obeisance (‘homage’ + ‘to obtain’).
(A.Halloran, 1999, p. 112) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ki-za…túmu = obtenir l’hommage ; refuser l’obéissance (« hommage » + « obtenir »).
BIBLIOGRAPHIE DE L’EXTRAIT
Proto-sumérien :
CDLI. Full list of proto-cuneiform signs
& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :
Sumérien :
A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.
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