Le déchiffrage de la fresque du cerf noir du diverticule axial de la grotte de Lascaux

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OBJECTIF DE CET ARTICLE

Cet  article va déchiffrer la figure idéographique de la fresque du cerf noir du diverticule axial  de la grotte de Lascaux.  Ce déchiffrage se fera au moyen du langage idéographique proto-sumérien et de ses langues associées : le sumérien et le hiéroglyphique (ainsi que du démotique). Cet article est l’un des dix exemples de déchiffrage tirés du livre « le déchiffrage du langage des cavernes » qui illustrent concrètement le fait que les couples d’animaux et de signes relevés par les archéologues et datés du Paléolithique supérieur correspondent en fait en tous points au langage idéographique protosumérien, le plus ancien langage idéographique connu. 

Table des matières

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

Cet article est extrait du livre lui aussi disponible sur ce site :

Le déchiffrage du language des cavernes

Livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de cet article que je mets à votre disposition, dans son intégralité, ci-dessous :

Le déchiffrage de la fresque du cerf noir du diverticule axial de la grotte de Lascaux

 

 

Evidenciation

 

Cerf noir du diverticule axial

 

Un autre exemple de signe est celui associé au cerf noir qui se trouve la paroi de droite du diverticule axial :

Site Crotos : Wikimedia Commons

 

C’est ce signe qu’André Leroi-Gourhan a cité dans un essai[1] de la manière suivante (en forme de relevé) parmi d’autres signes : 

 Vous pouvez noter qu’il s’agit d’un rectangle simple suivi par une ligne de points.

 

 

Signification

 

 

Avant de passer à l’analyse de cette figure, il me semble opportun de vous expliquer / démontrer sommairement pourquoi l’on peut affirmer que, dans la symbolique cultuelle, le cerf est un avatar du père primordial au même titre que l’auroch, le taureau sauvage, le bœuf, le bison, l’éléphant (le mammouth) déjà abordés :

 

Le signifie du cerf

 

En sumérien

 

En sumérien, il y a deux mots pour dire cerf : lulim[2] et a-ia10-lum[3].

Intéressons-nous à Lulim qui est pour l’heure suffisant.

Lulim peut se décomposer en lu-lim[4].

 

Lu

 

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner (cf. analyse de l’auroch alim), lu désigne en sumérien un homme, des humains ou un troupeau[5] ; désigne un homme adulte[6] ; lú-u18 désigne un être humain et l’humanité en général[7].

Nous avions aussi noté que ce logogramme est un exemple de la récurrente constante association de l’homme à l’animal par lu ou lú-u-um18 [8].

Nous avons aussi vu que lugal ou [9], littéralement « l’homme grand », signifie « un roi, un maître » [10]

 

Lim

 

Nous avons déjà vu le sens de ce logogramme lim dans l’examen de l’auroch, du bison, du taureau sauvage alim.

Nous avons vu que lim signifie par :

  • li-im ou lu-im exprime l’idée d’un homme adulte au corps fait d’argile, de boue, que l’on peut associer à un animal, dont le corps est rayonnant de splendeur comme une divinité et qui est un père.
  • lim comme équivalent de lum fait référence à un mâle complet, en bonne santé, fertile, mais aussi de l’engrais, du fumier faisant croître de manière luxuriante, à un géniteur reproducteur.
  • lim par son équivalence avec lam, désigne un être divin doté d’une abondance de pouvoir, source d’abondance et régnant sur le monde souterrain, les enfers.

 

Constat sur le sens de lulim

 

Ces doubles sens mis bout à bout nous permettent de saisir l’imagerie du symbole du cerf qui dépasse évidemment de très loin le simple animal (chassé), mais qu’il est une figure mythologique, un avatar de l’homme primordial tiré de l’argile, un homme complet, en bonne santé, qui a sa mort est devenu du fumier et a été déifié en tant que père des dieux régnant sur les enfers et source de l’abondance sur la terre.

Ce cerf, lulim sert à masquer au profane son identité de « lu » un homme, un humain. L’humain primordial, tout comme alim, l’auroch sert à masquer « a » le père primordial.

Sur le fait que lu serve à représenter le cerf, je trouve intéressant de noter ce que dit le dictionnaire des symboles à son sujet savoir qu’en Chine « on trouve aussi mention d’un symbole de longévité, mais surtout de prospérité, fondé sur les habituels calembours populaires, car lou signifie à la fois cerf et émoluments[11]. (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, p. 197).

Que le cerf se dise lou en chinois (et aussi signifie émoluments alors que, nous le verrons la notion de « salaires » est attaché au père) qui est une langue comme nous l’avons vu, qui par certains aspects a été de toute évidence imprégnée par la pensée archaïque sumérienne, est assez symptomatique. 

 

En Égyptien

 

En confirmation du fait que le cerf représente en fait un homme, en l’occurrence, l’homme primordial, il est aussi très intéressant de se tourner vers le système sémiologique consanguin du sumérien, celui des hiéroglyphes.

En effet, dans la partie II à suivre, je vous démontrerai que le couple sumérien lu ou lú / lú-u18 a la même équivalence de sens que le couple égyptien Hn / Hnmmt.

Je prendrai le temps dans la partie II de vous le démontrer par bien des axes concordants.

On peut simplement se limiter à dire pour l’instant que l’égyptien hiéroglyphique Hnmmt [12] signifie « l’humanité ».

Rien que cela permet de déduire que son logogramme racine Hn signifie l’humain (avec au premier chef d’entre eux, le premier humain, le père primordial).

En effet, la particule mmt finale confère un caractère de substantif au logogramme qui le précède.

Par exemple : nDm est quelque chose de doux, plaisant[13] et nDmmt  est le plaisir sexuel[14] ; Sm signifie avoir de la fièvre[15] et Smmt  désigne la fièvre[16].

Hn désigne donc l’humain.

Et, comme j’aurais aussi l’occasion de le démontrer, Hn et hn sont des logogrammes équivalents en égyptien.

Or, comment se dit cerf en égyptien hiéroglyphique ?

hnn  [17]

 

Démotique :

 

Si l’on se tourne vers le démotique, on observe la même association, même si indirecte, entre lu et le père.

En effet, le démotique lala qui signifie pleurer, se lamenter (ang. to wail)… [18] :

.., est associé à llul qui signifie un cri (ang. shout) [19] 

Or, en sumérien, cri est synonyme de père par “ad(a)[20]” et comme nous l’avons vu, el/al voire la signifient indifféremment « père élevé » par la contraction de « a » ou « e4 »[21] et de « íla, íli, íl » « être élevé »[22].

Nous verrons dans les livres à suivre pourquoi cris et lamentations ont été associés au père primordial, mais cette simple équivalence sémantique entre le démotique la / lul et le sumérien a / al / la / lu renvoyant au père divinisé est très parlante.

 

Constat

 

Cette brève analyse étymologique du cerf par le sumérien lu l’égyptien hiéroglyphique hnn et le démotique nous a permis de comprendre que le cerf est bien un avatar de l’homme primordial.

Le décrivant comme d’un homme complet, en bonne santé, tiré de l’argile, qui a sa mort est devenu du fumier et a été déifié en tant que père des dieux régnant sur les enfers en étant considéré comme la source de l’abondance sur la terre.

Voyons maintenant le signifié de la fresque du cerf noir :

 

Signification de la fresque du cerf noir

 

Je vais m’efforcer d’expliquer tout d’abord le signifié du rectangle simple puis de la ligne de points

 

le rectangle simple ñiš ou ñeš

 

En proto-cunéiforme, ce rectangle simple correspond aux signes indiqués dans le tableau comparatif en annexe :  2A ou 2D  [23]qui se translittèrent en ñiš ou ñeš [24].

 

Qu’est-ce que ñiš ou ñeš signifient ?

niš ou neš sont deux termes synonymes communs, très courant en sumérien, car ils sont utilisés pour signifier de manière générique, un objet, un outil un instrument en bois. La raison tient au fait qu’ils signifient du bois.

Ils ont aussi le sens d’instrument en bois, d’outil.

C’est la raison pour laquelle on les trouvera souvent devant un autre mot, agissant comme un logogramme déterminatif, essentiellement pour définir le fait que c’est le logogramme qui suit est un objet en bois ou un instrument.

Il est toutefois très important de connaître les autres sens premiers de ñiš ou ñeš[25].

Car s’ils signifient du bois, c’est surtout parce qu’ils signifient aussi un arbre, un tronc qui donne beaucoup de branches et de feuilles.

Et nous verrons dans les livres suivants que l’arbre est un des symboles majeurs du père des dieux comme d’ailleurs de la déesse-mère.

Relevons simplement ici que l’arbre et le cerf sont des symboles étroitement associés car le cerf par ses ramures est une autre représentation de l’arbre et inversement[26].

 

ñiš ou ñeš signifient aussi un sceptre, et par leurs homonymes ñiš2,3/ ñeš 2,3 / uš ils signifient aussi un pénis, un homme[27].

Nous comprenons donc que ces mots, désignent aussi, de manière symbolique, un humain, un homme, un homme géniteur fertile ce que représente le pénis et aussi un homme ayant le pouvoir royal, ce que représente le sceptre (il va de soi que le sceptre est, on le comprend, un symbole phallique, ce que nous aurons l’occasion de détailler dans les livres suivants). 

Ceci rejoint d’ailleurs dans la symbolique sa représentation récurrente comme je l’ai déjà dit et comme nous le verrons plus tard dans le détail en position ithyphallique.

À ce propos, voici par exemple comme le proto-cunéiforme représente idéographiquement le logogramme uš qui, nous l’avons vu, est équivalent de ñiš2,3/ ñeš 2,3 et qui désignent tous trois un homme et un phallus[28] :

 avec ses déclinaisons :

C’est comme indiqué le signe 2E du tableau comparatif en annexe[29].

Ayant saisi que le rectangle représente un homme, dois-je vous expliquer ce que le trait signifie ? …

(C’est d’ailleurs aussi sans doute le sens du proto-indien  et du crétois  … langues on le rappelle encore non décryptées)

Enfin, on peut noter au passage que ñiš ou ñeš signifient aussi une charrue et par ñiš-šè un animal assigné à la charrue. Nous avons déjà vu que le bœuf est un animal associé au père des dieux. Cette association bœuf / charrue renvoie aussi au symbolisme du laboureur que nous aurons l’occasion de détailler, laboureur qui est l’homme, charrue qui est son pénis et champ fertile qui est la femme fertile, le sillon étant l’entrée de sa matrice.

 

Équivalence de ñiš/ñeš avec kiš/keš.

 

Enfin, si nous voulons comprendre et confirmer le sens profond de ñiš ou ñeš il est très important aussi de se rappeler qu’en sumérien, les consonnes les lettres « g », « k » « ñ », sont parfaitement interchangeables.

Nous l’avons dans la présentation de la translittération du sumérien.

Qu’est-ce que cela implique ?

Que ñiš ou ñeš est un strict équivalent de kiš ou keš !

Or cela est très important, car cela identifie directement ce cerf avec notamment l’homme primordial élevé au rang de père des dieux, car c’est ce vers quoi renvoient ces deux logogrammes.

Pourquoi ?

Voyons les différentes raisons que l’on peut énumérer jusqu’ici :

 

kiš ou keš = kuš = guš Équivalent de adam(a)

 

Nous avons vu que kiš ou keš signifie la totalité[30].

Et j’ai déjà eu l’occasion de dire[31] a le même sens que kiš, car «  » emporte l’idée de totalité (nous verrons pourquoi dans la partie II).

Nous avons aussi vu les équivalences entre :

  • kuš (kush), guš (gush), représentés par un bison / taureau sauvage avec le signe šu, ce dernier indiquant plus particulièrement son statut de fondateur de l’humanité, sa domination totale.

et adam(a), qui fut représenté par un bison (ama, am) avec le signe  a/ad/ada

Il y a donc un lien indirect entre kiš ou keš et adam(a).

 

Un père primordial divinisé

 

Renvoi au symbolisme de l’Étoile

 

Kiš / keš nous renvoie au symbolisme de l’étoile puisqu’en proto-cunéiforme l’idéogramme de kiš / keš est , symbolisme de l’étoile qui, nous le verrons dans le détail, est le symbole universel de (l’atteinte de) la divinité.

 

Signification de Kiš / keš

 

Enfin, il suffit de décomposer kiš et keš pour comprendre qui ces deux termes désignent :

kiš

 

kiš est la contraction de ki et de iš.

Or, ki désigne la Terre en sumérien[32] ; Ki est le nom même de la déesse sumérienne de la Terre. iš7 veut dire ancien, ancêtre[33].

iš, est évidemment un logogramme majeur dans les langues sémitiques qui comprend l’akkadien et qui est la langue sœur du sumérien, en ce qu’il signifie « homme ».

C’est le terme biblique hébraïque qui fut utilisé lors de la création de l’homme Adam.

De sorte que kiš en sumérien signifie l’homme de la terre et par association avec ki, la déesse de la terre, il est aussi l’homme de ki, la déesse de la terre, autrement dit son mari et époux, le dieu de la Terre.

keš

keš est la contraction de ki et de eš.

Nous avons vu que désigne notamment l’oint[34] « éše » c’est-à-dire le roi, le seigneur, du tombeau « eš » le roi des morts.

Ainsi kiš/keš signifie littéralement l’homme, l’ancêtre de la Terre, le dieu-Christ Roi-roi des morts de la Terre ou de la déesse de la terre

 

Kiš : l’idéogramme du cerf

 

Cette explication ne serait pas complète si l’on n’ajoutait le fait majeur suivant :

kiš est juste l’idéogramme proto-cunéiforme de la biche et du cerf !! [35] :  voire aussi   [36] 

Ainsi, le rectangle placé en dessous du cerf ñiš/ ñeš ou kiš/keš est juste une identique contrepartie du cerf au-dessus.

L’un comme l’autre se prononce de la même manière et désigne la même chose !

Évidemment, la probabilité statistique que deux symboles aussi distincts qu’un rectangle et un cerf puissent se prononcer de la même manière et soient représentés côte à côte est très faible[37].

Mais qu’il s’agisse d’un logogramme aussi fondamental qui renvoie à l’être primordial objet de culte, dieu de la terre et des enfers et que nous sommes dans un sanctuaire…la probabilité devient encore plus nulle.

Et qu’il soit en plus un logogramme identique ou équivalent à ceux exprimés par les autres figures majeures que sont l’auroch et l’équidé… elle est archinulle et nous tomberions évidemment dans l’absurde si nous niions cette réalité.

 

Conclusion sur le sens du sumérien ñiš/ñeš/kiš/keš

 

Il nous faut ainsi comprendre que ce simple rectangle ñiš/ ñeš ou kiš/keš est intimement intriqué avec la figure du cerf kiš au-dessus, car il est à l’instar du cerf et ses rameaux un arbre au tronc qui donne beaucoup de branches et de feuilles, une figure symbolique du père primordial à l’origine du monde des hommes dans toute sa totalité. Il est un géniteur primordial en position ithyphallique ou sous le symbole d’un bœuf / homme au labour, c’est un roi avec son sceptre. Il a généré la totalité du monde et il règne sur la totalité du monde. Il est l’équivalent du père bison / taureau sauvage kush / gush / Adam(a) le fondateur du monde et celui qui exerce sur lui par sa main puissante šu une domination totale. Il a été divinisé sous l’étoile, il est l’homme-dieu-roi de la terre et des enfers.

Mais voyons maintenant ce que les hiéroglyphes ont à nous dire sur ce petit rectangle…

 

le rectangle en hiéroglyphique

 

Savez-vous par quel moyen le hiéroglyphique représente un canal ?

Au moyen du hiéroglyphe  qui se translittère S [38].

Ce signe  nous est défini comme étant un bassin de jardin (donc rempli d’eau), mais il nous est aussi dit qu’il s’échange avec dont la forme antérieure est qui est… un canal d’irrigation.

Tout ceci est très évocateur, à plus d’un titre.

Pourquoi ?

 

Le canal

 

Au risque de me répéter, depuis la nuit des temps, le canal est synonyme de père.

Cela convoie toujours l’imagerie qu’il est un récipient non seulement d’eau vectrice de fertilité et d’abondance, mais aussi de sperme, de liquide séminal, vecteur de la vie et donc le désignant comme le géniteur primordial, fertile par définition.

 

S : le bassin / le canal

 

Le fait que ce bassin/canal se translittère S est tout aussi éclairant.

 

À titre de rappel, le S égyptien translittéré est l’équivalent du š sumérien.

Or, que signifient S et ses logogrammes associés en hiéroglyphes ?

Certes, S est un bassin, un étang, une pièce d’eau,[39] mais c’est aussi par ses synonymes proches SAa le premier, le commencement[40], par SA un dirigeant, un décideur, un leader[41] et par glissement sémantique[42] avec « s » un homme, un homme de haut rang[43].

Concernant ša en sumérien, nous aurons l’occasion dans le livre à suivre de voir en quoi ce logogramme désigne à bien des égards notamment expressément l’homme primordial.

 

Constat du sens du canal en Égyptien

 

Que résulte-t-il de ce que nous venons de voir ?

Qu’incontestablement, ce rectangle est en égyptien le symbole d’un canal qui représente le premier homme, le commencement de l’humanité, le père primordial, en tant que tel le premier dirigeant, homme de haut rang, en totale harmonie avec la notion sumérienne de père géniteur fertile

 

signification de la série de points

 

Ayant compris ce que symbolise le rectangle, il est maintenant d’autant plus aidé de comprendre le signifié de la ligne de points à côté (ce n’est pas forcément le signifié de toutes les lignes de points).

À cet égard, j’ai envie de vous demander comment vous feriez pour représenter du liquide.

En effet, puisque ce rectangle ñiš ou ñeš (équivalent de kiš ou keš) est un canal – homme primordial, il est parfaitement logique que la ligne de points qui s’en écoule désigne de l’eau, ou, pour reprendre la symbolique de l’homme, son liquide séminal.

Peut-être représenteriez-vous cette eau avec les vagues de la mer, ou un trait ondulant, comme c’est déjà le cas avec le signe  a, mais une série continue de points est aussi un procédé simple et approprié.

Dès lors, cette ligne de points se translittère simplement « a ».

 

La translittération du rectangle couplée à la ligne de points

 

Puisque le rectangle se translittère ñiš / ñeš / kiš / keš et que le liquide qui s’en écoule se translittère a, il en résulte que cet ensemble rectangle lignes de points

se translittère ñiša / keša / kiša / ñeša.

 

C’est encore plus révélateur que le reste.

Et c’est extrêmement important.

Mais pourquoi kiša est un mot très important ?

Je laisse cela pour la fin de ce livre. Notez-vous simplement que c’est cet ensemble rectangle-ligne de points signifie.

L’ayant décrypté, maintenant ce que signifient les signes dans les ramures associées au signe de la main šu.

 

La signification du ramage du cerf

 

Nous nous rappelons avoir vu que les ramures du cerf elles-mêmes forment un double signe.

 Il y a en effet le signe  réitéré deux fois pour chaque ramure, et chaque ramure comptant cinq branches, elle renvoie chacune au signe de la main que nous avons déjà vu, šu.

 

Concernant ce signe, je présume qu’ils doivent être eux aussi rapprochés du « i » démotique qui, je le rappelle s’écrit ou .

Le caractère incurvé du dernier signe prêche pour cette interprétation.

Il résulte que cette série de signes masqués se lit « i i šu » « i i šu » à deux reprises soit « Ô/heil ishou ».

Le fait qu’un i soit adjoint à šu lui fait aussi prendre le sens de puis šu, soit comme nos l’avons l’homme-ancêtrele père primordial fondateur de l’humanité à la domination totale šu

 

 

Conclusion sur la fresque du cerf noir

 

Si l’on devait ainsi lire cette fresque dans l’ordre, il faudrait idéalement la lire ainsi :

i i šu, i i šu lulim kiša.

Vous devez maintenant comprendre tout ce que cela peut vouloir dire.

Vous êtes à même de tout comprendre y compris le kiš/a final.

Ne reste à voir qu’un des sens fondamentaux de kiša que je garde pour la fin.

Vous comprendrez pourquoi.

 

 

NOTES DE BAS DE PAGE ET REFERENCES 

 

 

[1] Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique André Leroi-Gourhan ; Bulletin de la Société préhistorique française Année 1958  55-7-8  pp. 384-398

[2] lulim : stag, hart (male of the red deer; cf., máš-lulim) (Akkadian loanword) (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lulim = cerf (mâle de la famille des cerfs commun ; voir máš-lulim) (emprunt akkadien).

[3] a-ia10-lum : stag (Akkadian loanword) (A.Halloran, 1999, p. 72) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : a-ia10-lum : cerf (emprunt Akkadien)

[4] Notez que dans le lexique Halloran il nous est dit par ailleurs que lulim est la contraction de « pâturer » (lu) et de « milliers » (lim) : lu-lim : stag (Akkadian loanword ?; ‘to graze, pasture’ + ‘thousand’) (A.Halloran, 1999, p. 115) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lu-lim : cerf (emprunt Akkadien ? ; « paître, pâturer » + « milliers »).

C’est peut-être là son sens littéral mais lu et lim n’ont pas que ces sens…

[5] lu : n., many, much; man, men, people; sheep. v., to be/make numerous, abundant; to multiply; to mix; to graze, pasture (reduplication class [?]) (cf., lug) (A.Halloran, 1999, p. 12) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lu = beaucoup ; homme, humains, gens, peuple ; troupeau. Verbes : être rendre nombreux, abondant ; multiplier ; mélanger ; faire pâturer.

[6] : grown man; male; human being; someone, anyone, no one; gentleman (A.Halloran, 1999, p. 12)  Volume 4 / Lexique sumérien-français : = homme adulte ; mâle ; être humain ; quelqu’un, n’importe qui, personne ; gentleman.

[7] lú-u18[ÑIŠGAL]– (lu) : mankind; human being (‘humans’ + ‘huge’ [ + ‘numerous’]) (A.Halloran, 1999, p. 117) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien français : lú-u18[ÑIŠGAL]-(lu) = humanité ; être humain (humains + énorme + nombreux)

[8] lú-u-um18 :      name of a breed of small cattle (possible Semitic loanword) (A.Halloran, 1999, p. 117) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien français :  lú-u-um18 : nom d’une race de petit bétail (possible emprunt sémitique).

[9] (CNIL, p. 128)

[10] lugal : king; owner, master (lú, ‘man’, + gal, ‘big’) (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lugal : roi ; propriétaire, maître (lú, homme + gal, grand)

[11] Nous aurons l’occasion de voir dans les livres suivants que tout comme la notion de part, portion, la notion de salaires (émoluments) est attachée au père.

[12] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Hnmmt peuple solaire d’Héliopolis; humanité (Faulkner, réed.2017, p. 213)

[13] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  nDm doux, sucré; plaisant; sain; à l’aise (Faulkner, réed.2017, p. 179)

[14] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :   nDmmyt   nDmmt  plaisir sexuel, passion (charnelle)

[15] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Smm  être chaud, brûlant ; avoir de la fièvre, devenir fiévreux ; aussi Sm (Faulkner, réed.2017, p. 326)

[16] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Smmt fièvre; inflammation (Faulkner, réed.2017, p. 326)

[17] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  hnn  cerf, daim  être attentif à, prendre en considération; faire confiance à; donner son assentiment à; approuver; amadouer ; antonyme de HDn être réticent, désapprouver (néo-égyptien) (Faulkner, réed.2017, p. 196) 

[18]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)  L, p.3

[19]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) L, p.12

[20] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner

[21] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[22] íl-lá: elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’)  (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).

íla, íli, íl: n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)

[23] 2A (CNIL, p. 73) / 2D (CNIL, pp. 81, 82)

[24] Rappel pour la prononciation de ñ : ñ est une consonne gutturale, sourde, se caractérisant par une attaque en n et une fin en « g » très masqué sans doute très similaire au ña hindi (voire au ou au ). « ñ » (ñ se prononce comme « ng » dans le son « rang » en anglais). Cf un peu plus loin note explicative sur l’équivalence des consonnes ñ / g/ k en sumérien.

[25] ñiš, ñ = noms : arbre, bois, outil en bois, sceptre, outil, organe, charrue, phénomène naturel (désigne un tronc qui déploie de nombreuses branches et feuilles/adjectif : qui décrit un animal assigné à la charrue (parfois ñiš-šè). (A.Halloran, 1999, p. 46)

[26] À ce propos, A. Hislop dans son livre absolument mémorable relève à juste titre : Le cerf et l’arbre sont deux autres synonymes de puissant ; en effet, « ail » ou « il » synonyme de « gheber » le puissant signifie aussi bien un arbre qui s’étend au loin qu’un cerf aux cornes en rameaux (le cerf rappelle effectivement l’arbre par ses cornes que l’on appelle aussi communément des bois) (A.HISLOP, p. 76) 

[27] giš2,3 geš2,3, uš : penis; man (self + to go out + many; cf., nitaĥ2 and šir) (giš3) (A.Halloran, 1999, p. 46) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : giš2,3 geš2,3, uš = pénis ; homme

[28] ñiš 2,3 ñeš2,3, uš : penis ; man (self + to go out + many; cf., nitaĥ2 and šir) (A.Halloran, 1999, p. 46) Volume 4 / Lexique sumérien-français :   ñiš 2,3 ñeš2,3, uš : pénis, homme (soi + sortir + plusieurs ;  cf., nitaĥ2 and šir)

[29] 2E (CNIL, p. 230)

[30] kiš, keš : totality, entire political world (name of the powerful city in the north of Sumer that first bound together and defended the cities of Sumer) (places + many) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kiš, keš = totalité, entièreté du monde politique (nom de la puissante ville du nord de Sumer qui la première lia ensemble et défendit les villes de Sumer) (endroit + plusieurs).

[31] Lors de l’analyse du bison de Marsoulas et du pettiforme šu

[32] Ki : n., earth ; place; area; location; ground ; grain (‘base’ + ‘to rise, sprout’) (A.Halloran, 1999, p. 12) ;Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ki = nominatif : terre, endroit, zone, endroit, emplacement, sol ; grain (« base » + « augmenter » « germer »)

[33] Volume 4 / Lexique sumérien-français : iš7 veut dire ancien, ancêtre.

[34] « éše » ou « eš » : huile d’onction, tombeau

Par « éše » ou « eš » il est donc question d’huile d’onction qui dans l’antiquité était utilisé pour désigner un roi ou une reine. D’ailleurs, le mot sumérien « Ereš » pour Reine vient nécessairement de l’usage de l’huile d’onction (avec « Er » celui qui conduit, vainc et « eš » l’oint), celle au tombeau « eš » comme pour ereš, ereç ? (signe idéographique Nin) qui signifie « la Reine, la dame » (et aussi celle qui a de la connaissance, l’intelligente, ereš5) et qui entre dans la composition du nom de la déesse sumérienne reine des morts, Ereškigal, la reine du Kigal, de la « grande terre » synonyme sumérien du royaume des morts.

[35] (CNIL, p. 111)

[36] (Falkenstein, 1936, p. 11)

[37] Nous constaterons d’ailleurs bien souvent dans les livres suivants  que dans l’imagerie symbolique deux symboles qui se jouxtent énoncent souvent un concept parfaitement identique même si au moyen de deux symboles différents

[38] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:N37 ; Gardiner p. 491, N37

Bassin de jardin

S bassin. S’échange souvent dans le hiéroglyphique avec N36 par exemple dans Hapyw  inondations ; Comparer avec l’emploi de N36 aussi bien comme bras du Nil, que dans son emploi dans la forme antérieure N23, comme canal d’irrigation. Parfois remplace le pain  (phonétique sn ) par exemple dans l’écriture de sn ouvrir.

[39] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  S lac, étang, pièce d’eau ; jardin; bassin (Faulkner, réed.2017, p. 319)

[40] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  SAa  commencer ; être le premier à; être issu de, venir de grenier, grange à grain  espace, volume (Faulkner, réed.2017, p. 319)

[41] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  SA champ, prairie ; campagne ; marais, marécage  porc voyager prescrire, ordonner ; prédestiner ; assigner; établir, décider (Faulkner, réed.2017, p. 319)

[42] Tout comme en sumérien on retrouve parfois l’équivalence s/š on retrouve parfois une équivalence s/S par glissement sémantique logique. Par exemple avec : 

SAm  être très chaud, brûlant ; Voir aussi Smm être chaud (Faulkner, réed.2017, p. 320)

sAm  faire brûler ; aussi smAm ; (cf. Am brûler) (Faulkner, réed.2017, p. 260)

(Nota Bene : s en position préfixe a généralement un rôle causatif en égyptien : faire…)

[43] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  s (z) verrou de porte récipient ornemental   gerbe de flèches  ou  homme ; quelqu’un; personne, aucun, nul; homme de rang (Faulkner, réed.2017, p. 255)

BIBLIOGRAPHIE 

 

Proto-sumérien :

CNIL. Full list of proto-cuneiform signs

& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :

Sumérien :

A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.

Héroglyphique :

Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.

Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)

Démotique :

 The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)

Hittite hiéroglyphique :

 Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

Archéologie :

Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.

G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme). Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558

 

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