ADAM « LE PUISSANT, LE ROI, LE MAÎTRE » : LA SIGNIFICATION DU DEUXIÈME SIGNE PETTIFORME DE LA GROTTE DE MARSOULAS

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OBJECTIF DE CET ARTICLE

 

Après la démonstration de la parfaite correspondance entre le langage rupestre (couple animaux & signes) et le langage idéographique proto-sumérien qui a été faite dans le livre : 

 

ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes

 

Cet article, lui aussi tiré du même livre, l’illustre en décryptant, en déchiffrant le deuxième signe pettiforme d’une fresque de taureau de la grotte de Marsoulas.

Cet exemple est un des dix exemples de déchiffrage cités dans le livre et une autre preuve ultérieure du fait que le langage de la Préhistoire et de l’Histoire la plus archaïque ne font bel et bien qu’un, tout comme d’ailleurs la Mythologie qu’ils véhiculent.

Cela, en dépit de la théorie scientiste qui domine encore le monde de l’archéologie, phagocyté par un corporatisme de chercheurs pour la plupart totalement ignorants de la science de la linguistique archaïque comme aussi de la science sacrée de la symbolique et qui continuent pourtant, aveugles parmi les aveugles, de monopoliser le débat sur le sens à donner à ces fresques.

Table des matières

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

Cet article est extrait du Volume 2, livre 1 lui aussi disponible sur ce site :

ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes

Livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoire des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de cet article que je mets à votre disposition dans son intégralité

LA SIGNIFICATION DU DEUXIÈME SIGNE PETTIFORME DE LA GROTTE DE MARSOULAS

 

Nous allons maintenant nous intéresser à un autre signe qui fait totalement écho à ce que nous avons vu avec le grand bison de la fresque de Marsoulas.

 

Évidenciation

 

Voici les différents signes que relève André Leroi-Gourhan comme provenant eux aussi de la grotte de Marsoulas suivant ses références (200 et 198)[1]

           

Le signe qu’il m’intéresse de vous expliquer est .

Remarquez SVP qu’il est différent de celui déjà observé  sur la fresque du grand panneau de Marsoulas    puisque sa dent gauche est parfaitement droite alors que celle du grand panneau de Marsoulas est incurvée, ce qui, nous l’avons vu, donne le signe šu ou tak.

Quel est alors le signifié de ce signe  ?

 

Signification

 

En proto-cunéiforme

 

Pour le comprendre, je vous renvoie au signe proto-cunéiforme N°20A du tableau comparatif en annexe (du livre) et à ses multiples déclinaisons :

Signes qui se translittèrent gal[2] et qui signifie « grand, puissant » et qui désigne « un chef »[3].

C’est ce signe que l’on retrouve par exemple dans le nom royal « Lugal-dalu » en écriture proto-cunéiforme avec ici à droite le même nom sous sa forme stylisée en cunéiforme :

.

L’idéogramme de Lugal est suivant la CNIL aussi donné pour ou  [4]et signifie « un roi, un maître »[5]

C’est donc très simple.

Il ne faut franchement pas sortir de Saint-Cyr pour s’en rendre compte pour peu que l’on connaisse, ou que l’on s’intéresse, allez, un tant soit peu, vraiment, aux écritures idéographiques archaïques.

 

En hiéroglyphe hittite

 

La preuve en est, s’il en était besoin, de son sens cette fois en hiéroglyphe hittite.

En effet, est le signe pour le latin dominus, c’est-à-dire « maître »…

Je ne pense donc pas utile d’en rajouter.

 

En proto-élamite

 

On peut relever que ce signe est présent en proto-élamite sous la forme (signe M38a).

Même si cette écriture n’a pas été traduite, il est quasi certain que ce signe a le même sens qu’en proto-cunéiforme (étant donné la grande proximité temporelle, cultuelle, culturelle, géographique entre Sumer et l’Elam) même s’il ne se prononce pas nécessairement de la même manière.

 

 

DÉCRYPTAGE DE LA FRESQUE DE MARSOULAS RÉFÉRENCÉE N°200 par A.LEROI GOURHAN

 

Il est bien sûr plus qu’évident que ce signe appliqué au bison désigne par là un roi, un dirigeant, un maître.

C’est parfaitement en phase avec ce que nous avons dit tout à l’heure savoir que le père primordial a été vénéré, adoré, déifié sous la forme animale du taureau sauvage, de l’auroch, du bison en tant que père des dieux ou la divinité suprême.

Notez concernant cette figure qu’elle comprend non seulement ,mais aussi les deux cornes dont nous connaissons (maintenant) le sens (a = père).

Notez aussi, SVP, que le signe  se translitère giš en proto-cunéiforme[6].

Quant au signe de la côte/lune (ti en sumérien[7] [8]; spr en égyptien[9] [10] [11] il a déjà été abordé et, comme je l’ai déjà dit, il sera démontré ultérieurement, essentiellement dans la partie III du volume 2, en quoi il est le symbole de l’épouse de l’homme primordial, de la femme primordiale.

Dès lors, il faut réaliser que si l’ensemble  + bison + donne : ada am(a) gal : le roi/maître Adam(a), il est absolument, je répète absolument remarquable que le couple d’idéogrammes + signifie giš-ti alors même que gišti est l’autre nom sumérien de côte, car la côte se dit « ti » ou bien « gišti ».

Comprenez, s’il vous plaît que seul ti la côte aurait pu être idéographiée mais en en idéographiant + gišti qui est, des deux idéogrammes pour désigner la côte, le plus complexe, les auteurs de cette fresque nous démontrent, même si sans le vouloir, que c’est assurément le système sémiologique proto-cunéiforme / hiéroglyphique qu’ils ont utilisé ici.

En effet, la probabilité est nulle  qu’il s’agisse d’un hasard que ces deux logogrammes qui s’associent pour dire gišti et signifie  « une côte », soient placés exactement à cet endroit du corps de l’animal qui désigne aussi de toute évidence une côte !! :           

Rappel visuel :

Cela constitue une autre preuve indubitable que nous sommes face au système idéographique qui a donné naissance au proto-cunéiforme et aux hiéroglyphes.

 

 

DÉCRYPTAGE DE LA FRESQUE DE MARSOULAS RÉFÉRENCÉE N°138 par A. LEROI GOURHAN

Cette fresque se lit simplement en a(da)– gal pour la partie haute et a(da) še ou a(da) eš

Pourquoi cette scission par un trait en pointillé intermédiaire ?

Parce que le signe du haut, a-gal  qui signifie un déluge[12] (et est donc un synonyme de père[13]), mais aussi le père (a) – roi/maître (gal), est le dieu d’en haut, le dieu du ciel.

Tandis que sous a(da)eš, il est le père-roi-maître de l’inframonde, des enfers.

Nom, adeš qui est, vous l’avez sans doute compris en le prononçant, à l’origine archaïque du nom du futur dieu grec des morts, de la tombe et des enfers, Hadès.

 

 

RÉFÉRENCES ET NOTES DE BAS DE PAGE 

 

[1]https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1958_num_55_7_3675 / Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique André Leroi-Gourhan ; Bulletin de la Société préhistorique française Année 1958  55-7-8  pp. 384-398

[2] 20A (Falkenstein, 1936, p. 91) (CNIL, p. 67)

[3] gal, ñal : n., a large cup ; chief ; eldest son. adj., big, large ; mighty ; great (chamber + abundant, numerous) (A.Halloran, 1999, pp. 30, 31) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : gal, ñal = nominatif : une large coupe, un chef, un fils ainé ; adjectifs = grand, large, puissant (chambre + abondant, nominatif nombreux)

[4] (CNIL, p. 128)

[5] lugal : king; owner, master (lú, ‘man’, + gal, ‘big’) (A.Halloran, 1999, p. 62) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : lugal : roi ; propriétaire, maître (lú, homme + gal, grand)

[6] 3 (CNIL, pp. 81, 82)

[7] ti : side, rib; arrow  (cf., te, diĥ, and tìl)  (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ti = côté, côte, flèche (cf., te, diĥ, and tìl) 

[8] Ñišti : strut, brace, rib (‘rib’). (A.Halloran, 1999, p. 148) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ñišti = support, attèle, côte.

[9]  Croissant de lune (aussi vertical) ou  lorsqu’il est utilisé comme déterminatif) ; Idéo. ou dét. dans iaH  ou , lune / Gardiner p. 486, N11.

[10] Dans certaines inscriptions, est écrit pour spr côte / Gardiner p. 486, N11.

[11] Forme alternative de comme dans iaH  lune ; Ce signe peut être confondu avec spr côte / Gardiner p. 486, N12

[12]: a-gal: overflow of flood waters (‘waters’ + ‘big’) (A.Halloran, 1999, p. 72) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : a-gal: débordement d’eaux diluviennes  (‘eaux’ + ‘grand(es)’).

[13] Volume 4 / syllabaire sumérien-français : a, e4 = nominatif ; eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, déluge.  (A.Halloran, 1999, p. 3)

BIBLIOGRAPHIE

 

Voir les notes bas de page de chaque section en lien avec cette liste ci-dessous (non-exhaustive) :

 

Proto-sumérien :

CNIL. Full list of proto-cuneiform signs

& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period 

 

Proto-élamite :

 

On peut (normalement) trouver la liste de signes du proto-élamite sur le site de la CNIL[1] :

https://cdli.ox.ac.uk/wiki/proto-elamite#the_corpus

ou https://cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=proto-elamite_period

Il est aussi vrai, toutefois, que ces liens de la CNIL sont souvent dysfonctionnels.

Il est donc délicat de visualiser cette liste de signes par ce biais.

Un moyen simple et direct est alors d’aller directement à la source où la CNIL va puiser cette liste de signes savoir essentiellement :

  1. Meriggi, 1974, La scrittura proto-elamica. Parte IIa: Catalogo dei segni (Rome).

[1] Car les livres sources de ces liens du CNIL sont les suivants :

Scheil, 1905, Documents archaïques en écriture protoélamite, Paris, 1905 (MDP, 6), Pp 83 – 114.

de Mecquenem, 1949, Épigraphie protoélamite, Paris, 1949 (MMAI = MDP, 31), Pp 44 – 150.

Meriggi, 1974, La scrittura proto-elamica. Parte IIa: Catalogo dei segni (Rome).

 

Sumérien :

 

A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.

 

Héroglyphique :

 

Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.

Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)

 

Hittite hiéroglyphique :

 

Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

 

Archéologie :

 

Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.

RAPPEL DU LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

Cet article est extrait du Volume 2, livre 1 lui aussi disponible sur ce site :

 

ADAM (KISH, GIZEH), LE GRAND DIEU PAÏEN PRÉHISTORIQUE ou le déchiffrage du langage des cavernes

 

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