DECIFRARE L’AFFRESCO DEL GRANDE PANNELLO DELLA GROTTA DI MARSOULAS

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SCOPO DI QUESTO ARTICOLO

Questo articolo tradurrà l’intero affresco del grande pannello della grotta di Marsoulas utilizzando il linguaggio ideografico proto-sumerico e le lingue ad esso associate, il sumerico e il geroglifico. Questo articolo è uno dei dieci esempi di decifrazione tratti dal libro “Decifrare il linguaggio delle grotte” che illustrano concretamente il fatto che le coppie di animali e segni identificate dagli archeologi e datate al Paleolitico superiore corrispondono in tutto e per tutto al linguaggio ideografico protosumero, il più antico linguaggio ideografico conosciuto.

Indice dei contenuti

COLLEGARE QUESTO ARTICOLO CON L’INTERA SERIE LETTERARIA “LA VERA STORIA DELLE RELIGIONI DELL’UMANITÀ”.

Questo articolo è tratto dal libro disponibile anche su questo sito:

Volume 2 Libro 2 il linguaggio delle grotte

Potete trovare questo libro anche nella sezione :

Libri già pubblicati

Per sapere perché questo libro fa parte della collana letteraria La vera storia delle religioni dell’umanità, vada a pagina :

Introduzione / Struttura e contenuto

Spero che la lettura di questo articolo, che vi metto a disposizione nella sua interezza, sia di vostro gradimento:

Grotte de Marsoulas : La fresque du grand panneau

 

Intéressons-nous maintenant aux signes présents dans la fresque de Marsoulas.

En revoici l’image à titre de rappel :

http://prehistoart.canalblog.com/archives/2009/11/01/15639490.html

Nous allons nous intéresser à plusieurs signes évidents :

  • Les deux cornes incurvées
  • Le « pettiforme » (sur le flanc de l’auroch)
  • Le pettiforme sous l’auroch
  • Les multiples signes en T sur le corps de l’auroch
  • Les signes de rameau
  • Le tectiforme sous le cheval
  • Le bison moucheté (mouchetures et nuages de points)

 

 

Le signe des deux cornes parallèles biaisées

 

Évidenciation

 

https://www.creap.fr/pdfs/CFGT-Marsoulas-DARCH2007.pdf

 

La manière dont la fresque est représentée, avec l’effacement du bouquetin sert surtout à mettre en évidence ses deux cornes . pour indiquer que c’est un signe à part entière.

Elles font d’ailleurs écho à celle du bison  qui sont de même nature en ce sens que ce sont elles aussi deux cornes parallèles incurvées.

 

Apport du hiératique

 

Cela fait parfaitement écho au fait que les écritures idéographiques, cunéiformes et hiéroglyphes sont des simplifications schématiques de figures plus complexes.

C’est ce qu’avait déjà démontré en son temps Champollion avec le hiératique qui était une simplification des hiéroglyphes plus complexes, en ne s’attachant à prendre que l’élément le plus significatif du hiéroglyphe pour le rappeler :

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hieratique.png

Alors, continuons de marcher sur ses traces si vous le voulez bien et voyons ce que signifient ces deux cornes parallèles incurvées :

 

Signification

 

Le sens du logogramme A en proto-cunéiforme et sumérien

 

Le fait est que est un signe absolument élémentaire en proto-cunéiforme.

C’est le premier des signes, si classés dans notre ordre alphabétique, puisqu’il se translittère « a ».

Il est le premier en page 1 des sites proto-cunéiformes référencés par la CNIL[1].

Il ne faut donc pas sortir de Saint-Cyr pour l’observer, encore faut-il avoir la démarche intellectuelle de sortir des sentiers battus.

C’est le pendant de l’Alep grec, du alif arabe, du vautour égyptien A…[2]

Or, que signifie « a » ?

Nous l’avons déjà vu et dit, « a » signifie notamment « père » ; « a » (ou e4) désigne un père (et aussi de l’eau, un cours d’eau, un canal, une inondation, des larmes, un fluide séminal, une descendance, un père)[3].

Même si les deux traits brisés parallèles (131) évoquent visuellement un canal, un cours d’eau, laissant penser que c’est son sens premier, son seul sens littéral et donc unique, il faut bien comprendre que son autre sens sumérien et donc symbolique est bien plus important puisque c’est celui de « père ».

Ce simple « a » sur l’échine du bison nous hurle donc que c’est une représentation du père.

On relève d’ailleurs que les notions associées d’eau et de fluide séminal générateur d’une descendance convoient l’imagerie d’un père, d’un géniteur fertile.

Notez au passage que le parallélisme des deux cornes ou traits et leur brisure les rendant biaisés sont très caractéristiques et font de ce signe un signe complexe, et pas un simple signe comme un cercle, un carré ou un rectangle simple.

 

À = aka = ugu le procréateur géniteur

 

Puisque je parle d’un géniteur, il s’avère que « a5 » est aussi synonyme de « aka »[4].

Or si aka signifie « faire, agir »[5] son homophone « a-ka » signifie un ancêtre géniteur procréateur génétique et biologique.

En effet, à « a-ka » le lexique sumérien Halloran nous renvoie à « úgu »[6] dont l’homophone ugu4 a pour l’idéogramme « ku ». Un strict équivalent de « a-ka » est « a-ugu4 » qui a lui aussi pour idéogramme « ku » et signifie « le père qui engendra quelqu’un »[7].

J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer que ku signifie ancêtre géniteur procréateur génétique et biologique (masculin ou féminin).

aa le père

Quant à « aa » [c’est-à-dire « a », redoublé], il signifie uniquement « père »[8].

 

Dans les autres langues idéographiques de référence

 

En hiéroglyphe

 

Substitut d’une divinité

 

Nous avons déjà vu dans l’analyse du signe présent face à l’auroch de la fresque de la licorne de Lascaux le sens des traits simples.

Je vous invite à relire cette partie pour vous rafraîchir un peu la mémoire.

Concernant les deux traits simples obliques ou inclinés, nous avons vu qu’ils illustrent un même aspect que nous avons déjà évoqué savoir le fait qu’ils servent de substitut à la représentation de divinités.

En effet, nous avons vu[9] que :

  • Dans certains cas remplace les représentations humaines considérées comme magiquement dangereuses, avec pour exemple le hiéroglyphe en remplacement  de qui se vocalisent tous Axt(i) et qui désignent « les deux glorieuses ». Par ces « deux glorieuses » il est en fait allusion à Nekhbet et Ouadjet, les déesses vautour et serpent protectrices de la Haute et Basse-Égypte.
  • Le hiéroglyphe Axt est aussi le nom de la déesse Akhet et le hiéroglyphe Axt  désigne la tombe du roi en tant qu’habitant de l’horizon[10], ce à quoi il faut ajouter que Axty un « habitant de l’horizon » est en fait une épithète de dieu[11].

Nous avons ainsi compris que ce signe de deux traits inclinés ou verticaux désigne une divinité majeure, un dieu-roi, ou une déesse-reine, voire deux.

À ceci nous pouvons ajouter maintenant deux considérations supplémentaires :

 

Les sens de la prononciation Y en hiéroglyphe, démotique (et sumérien)

 

La première est que les deux traits  ou  correspondent aussi au hiéroglyphe  le double i[12] qui se translittère en Y. Ils correspondent donc aussi au Y.

Or le Y dans ce cas signe la dualité.

Et nous avons déjà évoqué le fait que le père des dieux est un dieu double dont l’une des déclinaisons sera sa représentation gémellaire homme-animal.

D’ailleurs, est aussi utilisé dans le hiéroglyphe pour rwty ou  qui désigne le dieu Routy, le dieu double lion, qui correspond aux deux jumeaux Shou (Sw) et Tefnout (tfnt)[13]

Il est donc incontestable que ce signe est utilisé notamment pour désigner une divinité gémellaire.

Vis-à-vis du démotique, comme nous l’avons vu dans l’analyse du de l’auroch de la fresque de la licorne de Lascaux, le Y prononcé, s’écrit  en démotique.

Il y a le sens de « moi, je » introduit, lui aussi, un nom magique de divinité.

Et sous la forme prononcé yA, Ay ou hy il a le sens de « louer » (to praise en anglais).

Enfin, vis-à-vis du sumérien, le i hiéroglyphique étant un équivalent du A, ce Y est un double a sumérien : a-a et renvoie donc en sumérien au sens de « père » déjà vu.

Ces trois lectures sont donc profondément complémentaires en nous renvoyant à l’imagerie d’un père divinisé et/ou père divin que l’on doit louer, dont le nom ne doit pas être prononcé, un dieu double pouvant être représenté sous la forme animale.

 

Association avec pAty

 

Nous venons de voir que les hiéroglyphes des deux traits  ou  se prononce Y.

Or, ce signe n’a pas beaucoup d’occurrences et se retrouve notamment, ce qui ne peut-être un (énième) hasard dans les hiéroglyphes pAtyw ou pAty  ou paty  qui désignent… un dieu primordial.

Et pAti  signifie un homme de vieille famille…[14]

Les hiéroglyphes pAwt  pAt   associés signifient les temps primitifs…[15]

Je ne pense du coup pas nécessaire de vous faire un dessin pour vous expliquer à qui ce signe  ou  renvoie.

Il vaut mieux d’ailleurs, car si je ne suis pas trop mauvais en décryptage d’idéogrammes, je suis beaucoup moins bon pour en faire moi-même !

Puisque nous parlons de pAti, l’homme-dieu primordial, je porte à votre attention le fait que ce mot se décompose en pA-ti qui, en sumérien, signifie le père « pa » de « ti ».

Nous aurons largement l’occasion de voir dans la partie 3 de ce grand volume 2 qui est ti…et donc pourquoi le père des dieux a, entre autres noms, aussi été appelé ainsi.

 

En proto-élamite

 

On peut relever que ces deux traits simples parallèles sont aussi présents en proto-élamite :  ou   (M9) [16]

Même si cette écriture n’a pas été traduite, il est quasi certain que ce signe a le même sens qu’en proto-cunéiforme (étant donné la grande proximité temporelle, cultuelle, culturelle, géographique entre Sumer et l’Elam) même s’il ne se prononce pas nécessairement de la même manière.

 

En Élamite linéaire

 

On peut relever que ces deux traits simples parallèles sont aussi présents en élamite linéaire : ou  

Suivant le syllabaire établi par de F.Desset[17] il se translittère zu.

Il est alors intéressant de se tourner vers le sumérien pour déterminer le sens de zu.

Il se trouve que zu est équivalent de et signifient tous deux[18] la sagesse, la connaissance. Même équivalence aussi pour zú, su11 (avec pour idéogramme proto-cunéiforme KA) qui signifient tous deux notamment des dents[19].

Cette équivalence zu/su est importante, car nous verrons dans la partie 2 de Dieu à Adam en quoi ce logogramme su est important et se rapporte lui aussi à l’homme primordial.

 

Proto-indien

 

On peut relever que ces deux traits simples parallèles sont aussi présents en proto-indien : ou sous la forme .

Même si cette écriture n’a pas été traduite, il est quasi certain que ce signe a le même sens qu’en proto-cunéiforme (étant donné la proximité temporelle, géographique entre Sumer et l’Indus) même s’il ne se prononce pas nécessairement de la même manière.

 

Ossécaille

 

On peut relever la proximité idéographique entre le signe sumérien pour a  l’eau[20] et le signe chinois shui  eau, avec cette brisure de ligne centrale assez caractéristique pour évoquer un cours d’eau.

 

hittite

 

Enfin, si l’on se tourne vers le hittite hiéroglyphique, on retrouve un sens complémentaire à tout ce que nous avons examiné à son sujet puisque les signes ou ou désigne… un cours d’eau.

Il est donc évident que ce signe est connecté au proto-cunéiforme où il signifiait dès l’origine un canal.

Mais comme nous l’avons vu et compris, il n’a pas que ce sens littéral puisqu’il signifie aussi un père et dans la langue sacrée il désigne pour reprendre l’expression grec le « père alpha », le père primordial divinisé père des dieux après sa mort.

D’où le fait qu’en hittite ce signe qui s’y vocalise « i » ou « ia » se traduit en latin par « solium » qui signifie… ? 

Le trône élevé (des magistrats, rois et dieux) ; le pouvoir suprême, la majesté… ! [21]

…soit une ultérieure confirmation de tout ce que nous avons dit plus haut.

J’ajouterai juste que le fait que le signe du cours d’eau se vocalise « i » en hittite hiéroglyphique est du pur sumérien, car « i » en sumérien, par i7, signifie aussi un cours d’eau, un canal, une rivière[22] ; et en sumérien aussi ia est un équivalent de i[23] !

 

Conclusion sur le sens de ces deux « cornes » parallèles incurvées : a(d)am

 

Je crois sincèrement qu’en ayant fait le tour des langues idéographiques en commençant par le proto-cunéiforme et en finissant avec le hittite hiéroglyphique, la boucle est bouclée et que le sens de ce trait double est on ne peut plus clair

Il est évident que le son « a », sans doute le premier des sons prononcés par tout être et qui est devenu la première lettre de notre alphabet, faisait en proto-cunéiforme directement référence au père primordial devenu père des dieux suprême. Même si sous une autre forme, ce signe lorsque couplé avec le bison de la grotte de Marsoulas, tout comme le signe  couplé avec l’auroch du panneau de la licorne de Lascaux, peut tout autant se lire :

« adam(a) » puisque a est un équivalent de « ad(a) / a-aa,  » et que « auroch » « áma/am » est équivalent du « bison » « alim ».

 

 

Le pettiforme 

 

Passons maintenant à l’analyse du pettiforme sur le flanc du taureau :

 

Évidenciation

 

Grand Panneau peint. Détail de la série de signes en T inversé, peints en violet et en rouge sur le grand bison. Les deux signes de droite ont été interprétés à tort comme un claviforme. © C. Fritz et G. Tosello

https://www.creap.fr/pdfs/CFGT-Marsoulas-DARCH2007.pdf ; p.26

 

Si l’on peut considérer que les signes orangés de droite sont 3 signes en T inversés, en revanche, le signe de gauche est visiblement fait d’un bloc.

Notez alors que si André Leroi-Gourhan le note sous la forme d’un pettiforme aux dents rectilignes dans sa représentation :  , dans les faits, la première dent en partant de la gauche ne l’est pas :  .

(Sauf à considérer que cette dent  soit accolée au reste sans en faire partie intégrante, auquel cas le signe serait ) ce signe sous sa forme complète est alors bien :  .

Il faut bien admettre que cette forme est très particulière.

 

Signification

 

Elle l’est moins si on la compare au proto-cunéiforme suivant : šu ou tak

Pour comprendre ce que cet idéogramme signifie voyons d’abord ce que šu signifie :

 

Su en sumérien (prononcez shou)

 

Ce logogramme a plusieurs sens très importants. J’évoquerai ici les principaux en rapport avec ce que nous traitons :

 

La main en symbole de la domination royale, divine, christique

 

šu désigne de manière directe et littérale notamment une main[24] et aussi les notions de force de contrôle[25]. Il est donc question par šu d’une main forte qui contrôle.

Ce qui renvoie à l’idée de domination d’un puissant, d’un dirigeant, d’un dieu.

Cette notion de domination, de royauté est renforcée par le fait que šu par šuš2,3 a aussi le sens d’oindre[26] en étant la contraction de « corps » (su) et du verbe « oindre » ().

Or être oint était le fait notamment des rois et des dieux.

On peut aussi dire des « Christs » puisque « Christ » signifie « oint »[27].

šu est donc potentiellement un roi, un dieu, un christ.

 

Une main de bûcheron

 

Cette main a eu notamment pour action d’abattre un ou des arbres, car šu par šuš4 signifie abattre des arbres lequel a pour homophone šuš2, šu2,4 qui signifie de manière générale « renverser, abattre, rendre sombre, couvrir (le soleil) de sa main »[28].

Nous verrons plus tard dans la suite des livres de la série pourquoi le père des dieux a été représenté comme un bûcheron.

 

La prière à un dieu source de bénédictions

 

šu emporte aussi l’idée de prier[29] (littéralement, « saluer, héler, acclamer » avec la main). Ce qui bien sûr est synonyme de la présence d’une divinité.

Voir ce signe impliquait donc de la part des adorateurs de ce dieu de le prier en vue d’obtenir sa bénédiction

 

L’homme à la fondation du monde

 

šu emporte l’idée de l’homme primordial, à la fondation du monde.

En effet, šú signifie le fait de s’asseoir, de résider en étant la contraction de « su » « corps, substitut, remplaçant » et de « 8» « la fondation, la base »[30].

Ainsi, šu est la contraction de su-uš. Il comprend donc leurs sens respectifs.

Nous verrons dans la partie II pourquoi « su » est un des logogrammes qui désigne l’homme primordial. Et à quoi la notion de substitut, remplaçant renvoie exactement dans son cas.

Nous verrons aussi que le logogramme (ou us) le désigne comme étant l’homme, le géniteur primordial (généralement présenté en position ithyphallique) ( est un homme et un phallus[31]), le fondateur du monde ou l’homme à la fondation du monde (ús, uš, ou 8 signifient fondation), un homme total (ús, úz), un mort (), un modèle de sagesse, de discernement, d’intelligence, de réflexion, de décision (5).

 

Un jumeau

 

Vous avez peut-être relevé que l’un des sens de šu outre la main est aussi une part, une portion[32].

Vous vous rappelez alors sans doute que nous avons vu lors de l’explication de maš qu’il désigne une moitié, un jumeau[33] mot qui étymologiquement en sumérien se traduit par quelqu’un qui part, sort ma4 avec une portion šè, comprendre qui sort (du ventre de la mère ?) avec une part de son frère jumeau.

Ainsi, parce que šu est aussi une part, une portion, c’est un équivalent de maš donc aussi un jumeau (et aussi une étoile, nous allons le voir après).

On peut aussi ajouter que puisque šu inclut uš, ces deux « mots » sont étymologiquement « jumeaux » et tout comme désigne l’homme primordial, šu est son mot miroir, son animal miroir sous šu le taureau sauvage.

Encore faut-il que šu désigne bien un taureau sauvage.

C’est ce que nous allons voir maintenant :

 

Le géniteur taureau, l’homme taureau

 

Dans ce paragraphe, nous allons comprendre que tout comme les deux cornes parallèles et le bison forme le mot ad(a)am(a), le père (ad(a) – bison/auroch/taureau (áma/am),

le signe šu avec le bison forme lui aussi les mots équivalents :

  • ku– (u)šu l’ancêtre géniteur procréateur biologique ku le taureau sauvage (u)šu
  • gu-uš le bœuf gu l’homme primordial

 

ku– (u)šu

 

La main et ses doigts, le bœuf et ses cornes

 

Nous allons voir que am (le taureau sauvage) est équivalent de šu :

Pour le voir, il faut relever que si la main se dit « šu », les doigts se disent šusi, littéralement, « les cornes, les rayons de la main », car « si » signifie « des cornes, des rayons, des antennes ».

Il faut alors noter qu’un éléphant se dit « am-si » ce qui se traduit littéralement par « bœuf sauvage » avec des « cornes ».

Le fait que le symbole de la main soit ici appliqué sur le bison-taureau sauvage laisse entendre que l’un et l’autre sont étroitement liés.

Il en résulte que la main šu-si est potentiellement équivalent de am-si et donc que šu = am.

šu doit pouvoir désigner seul et directement un taureau sauvage tout comme am

 

La main et l’éléphant vs l’étoile

 

Au passage de cette explication, notez s’il vous plaît que la main est associée à une étoile puisque les doigts sont synonymes de rayons. Ainsi, un des sens-symboles de la main est qu’elle représente une étoile.

De même, les cornes sont elles aussi synonymes de rayons. Puisque la main est un équivalent étymologique et symbolique (šu-si = am-si) du taureau avec des cornes, de l’éléphant (et du mammouth), il en résulte que ces derniers sont aussi synonymes d’étoile.

Étant donné que l’étoile est un symbole emblématique de la grande divinité ce que nous avons déjà vu en partie (revoir l’explication sur la signification de la croix maš), ainsi la main, comme l’éléphant, le mammouth, le bœuf avec des cornes, le bison, le taureau représente des êtres devenus des étoiles, des divinités dans l’au-delà, voire la grande divinité elle-même.

 

kušu(m)

 

Mais revenons à l’équivalence šu = am, à la démonstration étymologique que šu désigne aussi un bovidé

Il est intéressant à ce sujet de noter que kušu (ou kušum) désigne entre autres un troupeau de bovins[34].

Or, dans ces mots c’est le terme šum ou šu qui emporte l’idée de bovidé.

En effet, « sún » désigne « une vache auroch, une vache sauvage »[35] et « šum » et « sun » sont présentés comme étant des équivalents[36] [concernant l’association entre la vache sauvage et l’étoile notez que šún[37] est une étoile… ; ceci ne fait que confirmer que le bovidé cornu est une étoile, une divinité ; évidemment, l’origine archaïque du mot anglais « sun » pour soleil s’éclaire d’un jour nouveau].

 « šum » désigne donc « un bœuf sauvage » et sans doute ušum dans le sens de « dirigeant, (dieu) soleil de la vache auroch, de la vache sauvage ».

Un autre sens de ušum est « solitaire » ce qui nous renvoie à la grande divinité définie comme étant unique, seul, solitaire.

Qu’est-ce que signifie alors kušu ou kušum ?

 

Sens de ku

 

Nous savons que le terme « ku » désigne un ancêtre géniteur procréateur biologique, masculin ou féminin.

Dès lors, kušu ou kušum signifie ku l’ancêtre géniteur procréateur biologique ušu(m) le bovidé le solitaire

On peut aussi relever que le terme kušum est suivant le lexique la contraction de ki (l’endroit) et de ušum (solitaire)[38].

Mais, nous le comprenons bien, il peut aussi et surtout signifier le bœuf sauvage solitaire ušum de la Terre ki (car ki désigne la Terre en sumérien[39]) ou de la déesse de la Terre (Ki est le nom sumérien même de la déesse de la Terre).

 

ušum Le dragon et le bœuf

 

Notons alors que le fait que (u)šum désigne un bœuf sauvage explique un des sens de ušum, ušu qui désigne aussi un dragon.

En effet, suivant le lexique Halloran, ušum le dragon est la contraction de 11, « venin de serpent » et de « am, « bœuf sauvage » ; autrement dit, un dragon est littéralement un bœuf sauvage avec du venin de serpent[40].

Mais on peut aussi considérer deux trois choses :

  • Si le bœuf sauvage se dit seulement šum ou šu, alors le dragon est le dirigeant, le « soleil » « u » du bœuf šu(m).
  • Si le bœuf sauvage se dit aussi ušum ou ušu (c’est parfaitement possible, car ù-sun est donné comme équivalent de sún pour la vache sauvage[41]) alors il est strictement équivalent au mot dragon.
  • Voire les deux

Ces différentes explications sont intéressantes, car elles nous montrent qu’ušum le dragon véhicule plusieurs doubles sens : il est à la fois le dirigeant du bœuf sauvage et en même temps le serpent-dragon qui l’a mordu et en même temps il est potentiellement lui-même un bœuf sauvage.

Notons alors qu’ušumgal désigne en sumérien le grand dragon, le souverain de toutes choses[42]

C’est important de préciser ces choses en rapport avec le (grand) dragon, car cela indique qu’il est aussi susceptible d’être représenté par l’auroch, bison, taureau sauvage, bovidé en plus du fait qu’ils désignent l’homme primordial divinisé.

Nous comprenons ainsi qu’à travers l’adoration du deuxième, c’est aussi l’adoration du premier qui est célébré.

 

Constat

 

Nous comprenons ainsi que ada-am a fondamentalement le même sens que ku-uš(u) : Le père taureau sauvage.

 

Kush = Kish

 

Il est alors utile de préciser pour la suite que kuš [ku-uš(u)] a le même sens que kiš, car «  » emporte l’idée de totalité (nous verrons pourquoi dans la partie II) et kiš ou keš signifie la totalité[43].

Là encore, cela rejoint le symbolisme de l’étoile puisqu’en proto-cunéiforme l’idéogramme de kiš / keš est une étoile [avec des « scalariformes »] :  .

Son sens idéographique est que parce qu’il indique les 4 points cardinaux, il représente l’intégralité du monde, donc la totalité. Comme l’indique très justement le lexique, c’est le nom choisi pour la première ville de Sumer ayant donné naissance à la première dynastie sumérienne, et ayant eu, nous le verrons, dans les temps sumériens les plus archaïques le premier rôle politico-religieux.

Nous en reparlerons un peu plus avant et nous verrons dans le détail dans les annexes du livre II ce que l’on peut dire de cette première dynastie de la ville de Kish.

Nous commençons simplement à comprendre que ce nom de Ville n’a pas seulement été choisi parce qu’il exprime la notion de totalité, c’est-à-dire de domination sur la totalité du monde, mais aussi, et surtout, parce qu’il associe cette ville originelle dans un lien de filiation spirituelle avec la grande divinité kuš(u), l’homme primordial divinisé sous le taureau

 

Note pour les croyants concernant Kush

 

En disant cela, que Kush est une des variantes du nom du grand dieu originel, je n’entends évidemment pas signifier que Kush (ou Cush) le fils de Cham, l’arrière-petit-fils de Noé, est celui qui a été directement l’objet de l’adoration dans les cavernes préhistoriques et que celles-ci auraient été réalisées après sa naissance. Les fresques étaient bien évidemment antérieures et remontaient aux temps antédiluviens. Il est évident que ce nom de la grande divinité devait être connu de Noé et de ses fils, Sem, Cham, Japhet et le fait que Cham ait choisi de nommer un de ses fils de ce nom, tendrait à prouver que Cham à un moment donné de sa vie a basculé « du côté obscur de la force » pour reprendre une expression moderne. À moins aussi que Kush ait été renommé ou se soit renommé de la sorte lorsqu’il fit le choix de se placer comme le premier roi-grand-prêtre post-diluvien restaurateur de la foi préhistorique prédiluvienne. Nous aurons l’occasion de prouver cela dans les livres suivants et en partie dans les annexes du livre suivant.

 

gu-uš

 

Quant à gu-uš il signifie le bœuf gu l’homme primordial

En effet, « gu » par « gu4 » désigne un bœuf domestique[44] et «  » comme nous le verrons dans le livre suivant, désigne l’homme géniteur primordial à la fondation du monde, l’homme total.

Bien sûr, comme nous l’avons déjà vu, pas que. Il faut rappeler que « g » et « k » sont des consonnes souvent interchangeables en sumérien.

De nombreux exemples sont cités en introduction de l’index des mots sumériens.

Il en résulte que « gu » désigne non seulement un bœuf domestique « gu4 », mais aussi, par son équivalence avec « ku » « un ancêtre géniteur procréateur biologique ».

 

Su en hiéroglyphe

 

Si nous nous tournons vers les hiéroglyphes, le pendant hiéroglyphique de šu : Sw    désigne le dieu Shou le fils d’Atoum, soit un des dieux primordiaux de l’Égypte et aussi Sw  le soleil[45] en ayant aussi le sens de Sw monter, s’élever, autrement dit un être divin élevé, mis en haut.

Nous avons donc confirmation que l’homme primordial était par certains de ses multiples avatars divins, et le dieu Shou égyptien en est évidement un, adoré sous le symbole du soleil, de l’étoile.

 

Conclusion sur šu

 

Comme nous le comprenons aisément, les mythologies de Sumer et de l’Égypte ont emprunté leur mythologie et représentation à une culture sacrée plus ancienne que la leur, qui les avait précédées.

Un de ses nombreux exemples est ce père primordial, dont le nom est adam(a), qui fut représenté par un bison (ama, am) avec le signe  a/ad/ada équivalent de kuš (kush), guš (gush), représenté par un bison / taureau sauvage avec le signe  šu, ce dernier indiquant plus particulièrement son statut de fondateur de l’humanité, sa domination totale.

 

Tak en sumérien

 

Il a été dit que le signe proto-cunéiforme   se translittère šu ou aussi tak.

Nous avons vu le sens de šu.

Voyons maintenant le sens de tak.

Littéralement, tak est un logogramme qui, avec ses homophones équivalents taka, taga, tag, tà désignent une multitude d’actions de la vie courante qu’il serait trop long de toutes citer (par exemple : tisser, décorer, orner ; frapper ; pêcher, chasser, faire démarrer un feu…)[46].

Ceci est logique, car, comme nous l’avons vu, son signe associé désigne entre autres la main, de sorte que tak emporte toutes les actions liées aux fait de faire, placer, fabriquer d’agir en utilisant ses mains.

Si l’on dépasse les apparences et s’intéresse à son sens symbolique, il est lors utile de le décomposer en ta-aka ou te-aka[47] (notez dans la note précédente que le lexique Halloran le décompose notamment en te-aka)

 

Ta-aka :

 

Ta signifie une nature ou un personnage[48] (voir par exemple Tán [proto-cunéiforme men] définit comme étant la contraction de [ta « nature, personnage » et d’an « ciel »[49]].

Ainsi, « ta » désigne un personnage.

Nous avons vu à plusieurs reprises que « aka » désigne un(e) ancêtre géniteur / génitrice procréateur / procréatrice biologique

De sorte que taka prend le sens d’un personnage ancêtre géniteur procréateur biologique, qui fait, qui agit, qui crée de ses mains.

 

Te-aka :

 

Je ne peux pas m’étendre ici sur tous les sens de « te » dont la polysémie et la charge symbolique sont très importantes. Nous aurons largement l’occasion de l’analyser dans les livres suivants.

Pour ce qui nous intéresse ici, te désigne un vautour qui, nous le verrons dans les livres suivants, est un symbole aussi bien du père des dieux que de la déesse-mère.

Considérez simplement que le hiéroglyphe du vautour   se translittère en « A »[50] [51].

À qui, nous l’avons vu, signifie en sumérien « père » a ou a-a.

 

Conclusion sur le sens du bison, plus le signe des deux cornes plus le signe de la main

 

Il résulte de ce que nous venons de voir que cette figure rupestre du bison avec ses deux cornes proéminentes et le signe de la main peut se lire :

  • a(da) — am ta/te-aka

a(da) — Ku-uš ta/te-aka

  • a(da)– Gu-uš ta/te-aka
  • Soit le père a(da) / ancêtre géniteur procréateur biologique Ku / le père-taureau à la fondation du monde, à la domination totale uš / le personnage ta père/vautour te géniteur procréateur
  • Soit le père a(da) / le bœuf gu / le père-taureau à la fondation du monde, à la domination totale uš / le personnage ta père/vautour te géniteur procréateur
  • Soit le père a(da) / taureau sauvage am / le personnage ta père/vautour te ancêtre géniteur procréateur biologique

 

 

Le pettiforme Sanga

 

Évidenciation

 

Nous allons maintenant nous intéresser au pettiforme qui se trouve en dessous de la figure du bison :

 

Il correspond au proto-cunéiforme sanga dont nous avons beaucoup de déclinaisons similaires.

C’est le signe 19 du grand tableau comparatif en annexe de ce livre :

Voici agrandies, ses multiples déclinaisons[52] :

C’est un équivalent de l’autre signe proto-cunéiforme sanga avec ses différentes déclinaisons idéographiques[53] :

 

Signification

 

Ce pettiforme est extrêmement riche de sens placé dans ce contexte éminemment sacré qu’est la caverne en général et cette figure rupestre en particulier.

En effet, le proto-cunéiforme sanga a donné en sumérien les mots sañña2,3,4 ou sanña2,3,4 qui désignent tous deux un arroseur, utilisé pour le nettoyage rituel (il est aussi noté qu’il peut s’agir du directeur d’un temple ou d’une occupation comme celle d’un forgeron) [54].

Dans le contexte de cette figure où l’idéogramme sanga est orienté en direction du bison au-dessus de lui, il est évident qu’il s’agit surtout d’une opération de purification rituelle de celui-ci, parfaitement logique s’agissant ici d’un bison-taureau sauvage-symbole de l’homme-père des dieux primordial dans le cadre de son temple-sanctuaire qu’est la caverne.

En tout état de cause, ce symbole est aussi simple que puissant et se passe de commentaires pour démontrer combien les signes observés sont bien très étroitement associés au proto-cunéiforme.

 

 

Les signes en « T inversés »

 

Evidenciation

 

Il y en a de nombreux sur le flanc   ou en dessous du bison

 

Signification

 

Pour comprendre le sens de ces signes, il est nécessaire de se tourner vers le démotique.

Le « i » démotique se translittère avec le signe .

 

Interjection Ô

 

Notez alors qu’il signifie l’interjection « Ô » [55]

Comme dans les expressions citées ci-dessous[56] :

Soit pour la première, « Ô Anubis », pour la deuxième « Ô Osiris » (wsir est la translittération du nom égyptien d’Osiris[57]) pour le troisième « Ô Hapy Osiris » (Hp est la translittération du nom égyptien du dieu taureau Apis incarnation du dieu Osiris[58], pour le dernier Ô Tefnut…

Ajouter le fait que le taureau est l’incarnation du KA de l’âme du dieu et que kA ou skA désigne un taureau alors que nous avons vu que a-ka = ugu, un ancêtre en sumérien

 

Heil ! Saluer, acclamer, que soit loué

 

« i » est aussi une variation de iw :

[59] 

Or, iw a le sens de « interpeller saluer, héler, acclamer » (to hail en anglais) ou de « que soit loué… ! » :

 [60] 

Cela rejoint ce que nous avons déjà vu plus tôt (cf. le signe III / Apport du dÉmotique) savoir que le Y prononcé « un i redoublé », s’écrit  en démotique, qu’il a le sens de « moi, je », qu’il introduit un nom magique de divinité et que sous la forme prononcée yA, Ay ou hy il a le sens de « louer » (to praise en anglais) ou de « interpeller saluer, héler, acclamer » (to hail en anglais).

 

Constat

 

Ainsi le « i » démotique est strictement le même que le Ô Osiris, Ô Apis, que l’Avé César[61] ou le Heil Hitler.

Il véhicule le sens de la salutation adressé à un dieu, un empereur, dans le but de l’acclamer, le louer, le prier, dans un acte de dévotion et de vénération.

 

La forme du démotique « i »

 

Or, comment s’écrit le « i » démotique ?

 ou

Voici par exemple comment s’écrit iAw « être vieux » :  [62] 

La première lettre en partant de la droite (le démotique se lit de droite à gauche comme l’arabe) est le « i »

ou ii « œil » les deux premières en partant de la droite, etc.

 

Conclusion sur le sens du « T inversé »

 

Vous l’avez compris, ces multiples signes en T inversé étaient autant d’interjection « Ô » et de « Heil » pour inviter les dévots qui passaient devant la fresque à saluer religieusement ce le père primordial divinisé en père des dieux représenté sous sa forme jumelle animale du bison-taureau sauvage afin de l’acclamer, le louer, le prier, dans un acte de dévotion et de vénération fervente et effervescente.

 

Hiéroglyphe

 

On peut ajouter que cette interjection de salut démotique est très logiquement un équivalent du hiéroglyphique hy  qui signifie « un salut » et « un cri »[63] et a aussi le sens d’« acclamer » lorsqu’il est redoublé hyhy [64]

Le fait que hy désigne un cri ne peut pas ne pas nous faire penser à ada, ad le père, qui signifie aussi un cri en sumérien[65].

Il est alors tout particulièrement intéressant de constater qu’en hiéroglyphique, il y a équivalence stricte entre hy  et hi pour désigner un mari, un époux[66].

Ainsi ce salut adressé à la grande divinité est aussi une manière de l’interpeller comme étant le père et aussi le mari, l’époux. Nous verrons dans le livre suivant que cela est loin d’être anodin, car ce titre d’époux sera aussi un titre reconnu du père des dieux en tant que mari ou époux de la déesse-mère !

 

 

Le bison moucheté

 

Évidenciation

 

Prêtons maintenant attention au bison moucheté sur la droite de la fresque

 

Signification

 

Qu’est-ce qu’il représente ou signifie ?

De toute évidence, le fait que ce bison soit présent sur la fresque où est justement dépeint le bison bien plus massif que nous avons déjà identifié fait qu’ils sont tous les deux associés.

D’ailleurs, si vous regardez bien la forme prise par ce bison moucheté, vous verrez qu’il représente un crâne, autrement dit, un homme, un homme mort, un ancêtre décédé.

Comme nous l’avons vu dans la partie du procédé de l’intégration, les nuages de points peuvent être utilisés pour représenter des figures. Ici, c’est un bison, mais c’est aussi un crâne.

Nous allons donc voir ensemble ce que signifie le crâne et le fait que ce bison-crâne soit moucheté :

 

Le crâne

 

Je ne vais pas pouvoir développer ici la symbolique du crâne, car elle est multiple, mais l’un de ses sens majeurs est véhiculé par son étymologie.

En effet, « crâne » se dit « ugu » en sumérien avec u.gù pour idéogramme proto-cunéiforme[67].

Ce terme vous est maintenant familier puisque ugu désigne l’ancêtre géniteur procréateur biologique, le père primordial (cf. paragraphe À = aka = ugu le procréateur géniteur).

Si le sens littéral de u.gù est donné comme étant ce qui est « après » « ù » le cou «  » nous comprenons bien que par le jeu de son homophonie, il désigne aussi symboliquement l’ancêtre à qui appartient cette tête.

Puisqu’étymologiquement le crâne est un ancêtre c’est la raison pour laquelle on retrouvera de manière constante le crâne dans le culte des ancêtres. Même si, à vrai dire, on n’avait pas vraiment besoin de l’étymologie sumérienne pour le comprendre. Ceci dit, le fait que celle-ci corresponde parfaitement à une pratique cultuelle est une énième preuve de sa justesse et de son origine la plus archaïque.

On peut même ajouter que u-gu signifie un bœuf par gu et, par u5, un dirigeant, quelqu’un qui est au sommet, un conducteur, un pilote ainsi que la totalité (symboliquement un dirigeant total ou de la totalité du monde) [68]. On retrouve donc la même imagerie de l’homme-bovidé comme dans adam, kuš, guš déjà vus.

Fondamentalement, nous comprenons donc bien que ce bison et le crâne forme ici un véritable jeu de mots puisque le crâne est homophone de bœuf, et que tous les deux sont homophones de l’ancêtre primordial.

Il faut aussi ajouter en lien avec ce crâne que, du fait qu’il est ici seul, dissocié de la tête, qu’il exprime le fait que cet ancêtre a eu la tête coupée. Nous verrons plus tard, dans la suite des livres, les raisons pour lesquelles l’ancêtre primordial (et d’ailleurs aussi la déesse-mère) a été souvent représenté comme acéphale c’est-à-dire sans tête.

Intéressons-nous maintenant à la raison pour laquelle il a ici été dessiné avec des mouchetures, un nuage de points.

 

Les mouchetures

 

Pour comprendre le sens des mouchetures, voyons tout d’abord le sens général de la décoration au moyen de techniques de différentes sortes y compris les mouchetures.

Après quoi nous ferons un focus sur la raison apparente de cette utilisation.

 

La signification des décorations en général

 

Il est éclairant d’interroger le sens sumérien général, générique, des lignes, mouchetures (nuages de points) et des décorations de couleur.

En effet, le terme sumérien « ugun » (avec pour idéogrammes u.dar ou gùn) signifie « des mouchetures, des lignes, de l’ornementation incrustée avec des éléments de décoration de couleurs sur une surface »[69].

L’action de décorer (gùnu, gùn) est ensuite décrite comme pouvant revêtir différentes formes : tacheté, rayé, strié, moucheté, pailleté ou étoilé, bariolé ou bigarré, multicolore…[70] 

Il est alors intéressant de noter que cette décoration a un caractère sacré.

En effet, le terme gi-gun4 (– na) ou gi-gù-na désigne un bâtiment sacré, avec « guna » se substituant au sens de « décoré »[71]. Le logogramme « gun(a) » a donc le sens de sacré.

D’autre part, l’homonyme de ugun, úgun, désigne quelqu’un qui a été oint, sur lequel on a appliqué une onction et qui est un dirigeant (ou une dame, une maîtresse, une dirigeante)[72]

Or, « ugun » est ni plus ni moins la contraction de « ugu » et de « n » qui signifie « ugu » « l’ancêtre géniteur procréateur »[73] « n » « élevé » c’est-à-dire divinisé.

Si « n » désigne en sumérien un « point discret » c’est une lettre qui signe la marque de la divinisation, car il désigne l’élévation, en signifiant le fait « d’être élevé »[74]

Ainsi, le double sens de ugun est le géniteur procréateur élevé (ou divinisé).

NB : Rappelons que le recours à la formulation être élevé au sens passif, implique que ce dieu ne l’était pas avant de l’être. En effet, le vrai Dieu n’a nul besoin d’être élevé par des humains puisqu’il l’est déjà depuis toujours. En revanche, le fait qu’un être nécessite d’être élevé, mis en haut pour devenir un dieu, implique qu’il ne l’était pas avant d’être élevé, qu’il ne s’agissait donc que d’un père-ancêtre, qui a été divinisé soit de son vivant soit après sa mort.

Avec « ugun », il s’agit donc au premier chef d’un avatar étymologique du père primordial de l’humanité.

 

Conclusion sur le sens des décorations

 

Que résulte-t ’il de tout ce que nous venons de dire pour la compréhension que nous devons avoir de la décoration opérée dans les cavernes, y compris des mouchetures ?

Qu’elles ont un caractère sacré, éminemment cultuel ; elles sont donc effectuées en temps normal dans un lieu de culte, un temple, un sanctuaire. Leur présence est donc, s’il en était encore besoin (??), un axe de preuve ultérieur pour démontrer que la caverne est un temple-sanctuaire.

Elles sont utilisées pour mettre en les dieux en évidence, leur onction, c’est-à-dire leur désignation en tant qu’entités dominantes et aussi leur élévation, leur divinisation.

Au premier chef d’entre eux, la décoration ugun sert à représenter l’homme primordial, le premier ancêtre géniteur procréateur biologique ugu comme un oint, un dirigeant, élevé n au rang de dieu dans son temple dédié.

 

La signification spécifique des mouchetures

 

Il est tout d’abord intéressant de relever que la notion d’onction est particulièrement bien véhiculée par les mouchetures puisque les points peuvent, et servent aisément à représentent conceptuellement, nous le verrons, notamment des gouttes, que ce soit d’eau ou d’un autre liquide.

Il est toutefois un autre aspect que la moucheture de points ou le nuage de points représente.

 

Signe zatu de la moucheture

 

Un des sens de la moucheture ou du nuage de points est d’emporter la notion de mort, de décomposition de l’objet ou de l’être qui est représenté ou signifié par l’idéogramme, comme si elle indiquait qu’il était retourné à la poussière, qu’il se transformait en poussière, qu’il se décomposait.

En effet, parmi les multiples signes zatu du proto-cunéiforme, on retrouve le nuage de points :

zatu   [75]

 
Sens général du signe zatu

 

Nous avons déjà mentionné le fait que le signe zatu est un signe très important et récurrent en proto-cunéiforme, et j’ai évoqué le fait que c’était un signe de mort, mais aussi de renaissance.

Voyons maintenant pourquoi SVP.

Explication (en prenant tous les sens de zatu du lexique Halloran) :

 

La première signification de zatu est qu’il désigne la mort ou la mise à mort.

Il y a en effet un signe zatu pour dans son sens de mort, mourir, tuer[76], pour til dans son sens d’achever, finir, cesser, périr [77] pour le proto-cunéiforme bad qui renvoie aux sumériens suñin, sumun, sun, šum4 qui ont pour sens la décomposition, quelque chose de pourri, le passé, ruiner, vieux, ancien[78]

À titre indicatif et pour être parfaitement exhaustif sur les occurrences des sens de zatu dans lexique Halloran il est aussi associé à :

  • À un frère en religion qui a pour idéogramme proto-cunéiforme uri3et renvoie au sumérien šeš[79], un frère en religion lequel assume visiblement entre autres les traits de l’aigle, car comme en miroir l’idéogramme proto-cunéiforme šeš renvoie aux sumériens urin, ùri qui désignent un aigle (et le sang [80]qui peut être synonyme de mort par uš). Un des sens de šeš est d’ailleurs pleurer, être en deuil, se lamenter, gémir.[81]

Nous verrons dans les livres suivants qui est cet aigle et pourquoi il est ainsi synonyme de mort.

Ce frère en religion est aussi un Akkadien (nous verrons qui est ce frère en religion, cet akkadien, un peu plus tard dans l’analyse du cheval chinois).

  • À une habitation (par maš-gána[82]) de toute évidence en lien avec un culte (plateforme de culte) et/ou un roi (par barag, bára, bár ; bara5,6[83]), un sanctuaire intérieur (par agrun[84]).

D’ailleurs maš-gána signifie mot à mot le champ, la culture (gána) [85] [86] de l’étoile (maš ; rappel : l’idéogramme de l’étoile  se dit maš en proto-cunéiforme ; cf. explication Signification de la croix)

Autrement dit l’endroit où se conçoit une étoile, une divinité, un sanctuaire, est un lieu de mort.

  • À un auroch, bison, taureau sauvage par alim car alim a la particularité d’être aussi un signe zatu[87] et à une équipe d’ânes ou d’animaux (par l’idéogramme proto-cunéiforme erim qui renvoie au sumérien bir[88]).

Ainsi, lorsque vous voyez un auroch, bison, taureau sauvage ou une équipe ou équipée d’ânes ou d’animaux comme cela est très souvent le cas sur les fresques rupestres vous devez comprendre qu’il s’en dégage une idée de mort, un troupeau qui va vers la mort et dont la finalité comme nous l’avons vu plus haut pour les humains qu’ils représentent est de finir par devenir des étoiles, des divinités.

NB : Pour votre parfaite information, l’idéogramme proto-cunéiforme correspondant à bir est le signe 10 du tableau comparatif en annexe qui correspond au signe repéré par Sauvet & Wlodarczyk. 

Lorsque vous verrez ce signe, sachez que c’est là ce qu’il signifie.

Explication en décomposant za-tu :

Nous avons dit que zatu est un signe de mort, mais, comme à chaque fois dans la pensée de la fausse religion universelle originelle, cette mort est un prélude à une renaissance.

C’est ce que véhicule le mot zatu lui-même si on le décompose.

En effet, za-tu signifie très synthétiquement ce qui fait, fait renaître, renais, est transformé en tu/du[89] la pierre précieuse za[90].

Nous verrons dans le détail le symbolisme de la pierre qui est polysémique, mais il faut simplement comprendre que la pierre précieuse représente, comme je l’ai exprimé dans l’introduction, la réussite par l’individu de son atteinte de la sublimation.

De pierre argileuse remplie d’imperfections, remplie de scories et de tares de son vivant, de poussière et de pourriture qu’il est (re)devenu par sa mort et son retour dans « les enfers, le royaume de morts, de la poussière et de la roche » il est réputé pouvoir parvenir à se transformer, après avoir suivi un cycle de régénération, en une pierre précieuse, symbole équivalent de l’étoile, en symbole de sa purification, de sa transformation de son atteinte de la divinité. C’est là « le véritable Graal, la pierre philosophale des alchimistes, la véritable quête sous-jacente à ces symboles, l’immortalité acquise grâce à la sublimation de l’être qui en entreprend la quête intérieure afin de quitter sa nature humaine pècheresse, se débarrasser de ses scories, devenir d’essence divine et ainsi refusionner avec le grand Tout originel ».

Ainsi, zatu est un signe de mort, mais en vue d’une renaissance promise sous un être purifié, divin.

 

Le crâne exprime aussi l’idée de renaissance

 

Je dois ajouter à cela le fait que le crâne lui aussi exprime l’idée de renaissance, mais cela n’est pas forcément mis en évidence sur la fresque analysée.

J’aurais l’occasion de revenir plus tard notamment dans l’examen plus approfondi de la caverne dans le volume 6 pourquoi le crâne représente la renaissance.

 

 

Les rameaux

 

Nous allons maintenant voir le sens des rameaux qui jouxtent le bison moucheté

 

Évidenciation

 

 

Signification

 

Pour comprendre ce que ces rameaux signifient, il faut se tourner vers l’étymologie sumérienne.

L’idéogramme proto-cunéiforme du rameau  nous renvoie au logogramme še.

 

Le rameau ou l’Épi de blé en sumérien

 

En sumérien, še nous renvoie en effet littéralement à du grain, de l’orge, du blé ou du maïs[91].

Mais par ses différents doubles sens, il représente aussi le père en tant qu’homme attaché, captif (par še29[92]) littéralement quelqu’un de lié avec une corde « éše » [93] équivalent de lú-éše, c’est-à-dire un humain entravé ou lié et qui est mort et s’est transformé en fumier, en excréments (par še8 (ou šéš, še10)[94].

Pourquoi peut-on dire qu’il s’agit du père ?

Notez simplement que še par šè est une portion, une part[95] et par še7 la pluie à verse[96].

Or, ce sont là deux synonymes du mot père que nous avons déjà vus :

  • La portion dans l’analyse du signe de la main šu qui signifie entre autres choses une part, une portion et que l’on peut associer à maš l’étoile qui signifie aussi un jumeau quelqu’un qui part, sort avec une portion.
  • La pluie (à verse) par le fait que « a » signifie père et aussi un déluge[97].

De plus, še est synonyme de [eššu est auchi pardon, aussi ( !) un épi[98]] qui désigne lui plus spécifiquement par « éše » ou «  », l’attaché par la corde (encore une fois nous verrons par qui et pourquoi ce symbolisme) et aussi l’oint[99] « éše » c’est-à-dire le roi, le seigneur, mort, « eš » est aussi un tombeau ; autant de sens rattachables à la situation du père primordial.

 

L’Épi de blé en Égyptien

 

Si vous doutez que le rameau, l’épi de blé fasse référence au père, je vous rappelle ses sens en égyptien : it :  père, orge, céréale…[100]

 

Conclusion sur le signifié de ces épis de blé

 

À cet endroit de la fresque, ces rameaux / épis de blé couchés, couchés pour marquer que le père auquel ils font référence est mort, en analogie parfaite avec le bison moucheté qui exprime lui aussi l’idée que le père primordial s’est décomposé après sa mort et est devenu de la poussière, servent à signifier eux aussi qu’il s’est décomposé et s’est transformé en fumier, en excréments.

 

 

Le cheval et le rameau : anshe

 

Voyons maintenant un autre rameau, celui qui est associé au cheval et leur signifié.

 

Évidenciation

 

 

Signification

 

Elle est extraordinairement simple, profonde et démonstrative de la justesse de recourir au proto-cunéiforme pour décrypter les peintures rupestres.

Comment se dit un équidé (âne, onagre, cheval) en sumérien ?

Anše !!![101]

Dites-moi quelle probabilité mathématique il y a pour que cet animal se nomme anše et que le rameau dans son prolongement se dise še comme pour marquer la décomposition de ce mot en an-še ?

Elle est assurément très faible.

Mais que signifie réellement (symboliquement) anše dans un contexte cultuel ?

Pour le savoir, il suffit justement de décomposer ce mot en an-še.

Suivant le lexique Halloran, an signifie le ciel, le paradis, le père des dieux An ; « … » et dans sa forme verbale, il signifie être en haut « … »

Étant donné que « a » et « e4 » sont équivalents, « an » est homophone de « en » qui signifie lui un dignitaire, un seigneur, un grand-prêtre, un ancêtre, une statue…

Comme nous l’avons déjà vu, « n » désigne en sumérien est une lettre qui signifie « être élevé »[102]

Quant à « a », nous avons vu que cette lettre désigne le père.

De sorte que « an » signifie littéralement le père élevé. C’est le sens même du nom du père des dieux sumérien An ou Anou.

Ce sens est d’ailleurs exactement le même que celui du dieu El (ou al voire la) qui est la contraction de « a » ou « e4 » [103]  et de « íla, íli, íl » « être élevé »[104].

Il est alors aisé de comprendre pourquoi An, ou Anou est le père des dieux sumérien :

C’est, littéralement, un père ancêtre élevé au rang des dieux, au ciel.

Relevez d’ailleurs ce que dit le Larousse quant au titre du dieu An dans la mythologie assyro-babylonienne : « Anou dont le nom même signifie “ciel” règne donc sur les espaces célestes. “…” Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. Toutes les autres divinités l’honorent comme leur père, c.-à-d. comme leur chef. » (F.GUIRAND, 1996, p. 74)

Comme nous l’avons déjà vu avec le terme ugun, cette étymologie nous permet de comprendre qu’An(ou) n’est pas un père des dieux, comme s’il avait toujours été un dieu, mais qu’il est un père humain, un grand-prêtre, un ancêtre, un seigneur, un dignitaire qui est devenu un dieu, après avoir été élevé, de son vivant ou après sa mort.

En effet, l’élévation implique qu’il y avait auparavant un état inférieur ou d’abaissement. Un dieu réel n’a pas besoin d’être élevé puisqu’il est par nature déjà « au sommet ».

Si nous revenons à anše, suivant le lexique Halloran, še peut avoir en terminaison le sens de « aller jusque… »

Autrement dit, anše signifie mot à mot « le père élevé jusque… au ciel » puisque « an » désigne aussi le ciel.

Vous comprenez maintenant pourquoi l’âne est un symbole, un autre animal avatar du père des dieux ?

Vous comprenez aussi quelle est l’origine archaïque de notre mot âne ?

Pour ce qui est de ce point spécifique, même Wikipedia en fait état ! :

« La plus ancienne forme attestée du nom préindo-européen de l’âne dans les régions méditerranéennes et proche-orientales serait le sumérien anšu, par lequel Émile Benveniste explique ὄνος (ónos), grec ancien auquel le latin asinus serait apparenté. L’ancien français asne est attesté au Xème siècle : d’après le Trésor de la langue française informatisé, sa première occurrence se trouve dans la Passion du Christ dite de Clermont. La graphie “ane” est attestée au XIIIe siècle. Le mot désigne l’âne domestique depuis le X ème siècle. De par son origine, l’âne n’a pas de nom indo-européen. Celui-ci est un héritage du Proche-Orient qui s’est répandu dans les langues européennes à partir du latin. Ainsi le latin asinus, dérivé du sumérien anshu, est passé dans l’ensemble des langues, sauf dans le roumain. »

Wikipedia – âne

Donc bon, si Wikipedia le dit… (sourire)

À vrai dire, nous n’aurions eu nul besoin de Wikipedia pour le comprendre puisque la corrélation est évidente, mais il est tout de même intéressant de voir que l’influence du sumérien que l’on pourrait croire apriori comme étant une langue bien trop ancienne et bien trop différente pour n’avoir jamais eu dans notre culture une quelconque influence est en réalité très prégnante.

Ainsi, avec le nom de notre gentil âne bien français et sacrément têtu, nous ne faisons que nommer près de 4 500 ans après, sans le savoir, le mot sumérien pour cet animal qui est un autre animal avatar de l’homme primordial déifié sous le père des dieux et dont An, était l’un des noms.

 

Anše = kiš

 

Un autre point très important qu’il faut mettre en évidence en relation avec le terme anše est que c’est un équivalent du logogramme kiš.

Nous en avons déjà un peu parlé

Nous en reparlerons un peu plus loin avec plus de détail.

Mais c’est un point extrêmement important.

Vous aurez peut-être l’impression que ce terme kiš est très courant en sumérien, car ce livre va beaucoup en parler, mais en fait ses occurrences sont très rares.

On ne le retrouve en racine que dans 4 mots : kiš, kiša, kiši, kišib, kišik ;

et les deux seules fois où il est désigné comme idéogramme de logogrammes sumériens c’est pour son sens littéral de la ville de Kish qui désigne la totalité du monde politico-religieux de Sumer[105] et pour le nom de l’âne anše[106] et un autre animal avatar que nous verrons après.

 

Il y a donc un lien très singulier, extrêmement spécifique, unique, entre le père des dieux et Kish. Nous verrons donc encore plus spécifiquement pourquoi plus avant et ce que cela implique.

 

 

Le signe Ô et Re sur le cheval

 

Mais peut-être doutez-vous que cet âne-cheval soit lui aussi la grande divinité ?

Je vous invite à lire avec moi ce que vous voyez dessiné sur son flanc :

          [107]

Vous devez maintenant pouvoir le décrypter aisément : Ô / Heil Re !

De sorte que toute la figue de l’équidé avec le rameau plus le signe de Re et l’interjection « i » se lit d’un bloc : i re anše (ou aneš) ! soit Ô / Heil Re anše (ou aneš) !

Je précise au passage que cet autre nom avatar du père des dieux, Anesh est ce qui donnera le nom des dieux Oannes, le nom d’Innus donné au dieu Pan[108], ainsi que plus tard le nom du Janus romain.

Notez que Anesh est un dieu double du fait qu’il comprend le logogramme « part, portion » qui en fait un jumeau et il en va de même pour le père des dieux romain, Janus, qui est le dieu double romain par excellence.

Mais nous verrons au fur et à mesure des livres et dans le détail, l’origine archaïque de l’étymologie de toutes les divinités, notamment avec l’index explicatif des noms propres de divinités du volume 4.

 

 

Le rameau et la colonne

 

Je vous invite aussi à remarquer que le rameau associé à l’équidé/âne est positionné de telle sorte qu’il semble (re)constituer sa colonne vertébrale.

J’attire votre attention sur ce point, car nous verrons dans les livres suivants que tout comme la grande divinité a été représentée acéphale, sans tête, elle sera assez régulièrement présentée dans la mythologie comme ayant eu la colonne brisée. Nous verrons le pourquoi de ces représentations.

Le fait que sa colonne soit ici reconstituée sert à signifier sa renaissance.

C’est pour cela aussi que ce rameau qui est associé à l’équidé n’a pas le même signifié que les rameaux du bas qui eux comme nous l’avons signifient quant à eux la décomposition du père primordial à sa mort.

 

 

Le tectiforme et le cheval

 

J’attire aussi votre attention sur le tectiforme  qui se trouve juste en dessous de l’équidé et qui les associe.

Je ne vais pas ici développer les sens du tectiformes.

Gardons simplement en tête pour l’heure qu’ils peuvent représenter le père des dieux comme la déesse-mère, leur corps et un temple, un sanctuaire.

 

 

Conclusion sur la fresque du grand panneau de Marsoulas

 

Une fois décryptés ces différents éléments au moyen du proto-cunéiforme et des autres langues idéographiques de référence, cette fresque majeure de la grotte de Marsoulas s’éclaire.

Si nous remettons la fresque dans son sens de lecture, il nous faut commencer tout d’abord en bas à droite par l’ancêtre primordial sous le bison moucheté-crâne (ugu) qui se décompose dans la mort (zatu), puis à sa gauche par les symboles des rameaux allongés qui le décrivent comme étant devenu du fumier (še8), mais qui en passant à travers le sanctuaire (le tectiforme) qu’est la caverne finit par en resurgir purifié (les signes sanga à gauche), régénéré en tant que père des dieux, aussi bien sous la forme du grand bison divin adam, kush, gush (en haut à gauche) que sous celle de l’âne (anše / aneš / kiš) (en haut à droite) pour être dans les deux cas un symbole du dieu suprême objet de toute la dévotion et d’adoration (i re) de ses dévots.

 

 

NOTES DE BAS DE PAGE ET RÉRÉRENCES

 

[1] (CNIL, p. 1)

[2] Le A est la lettre que Champollion déchiffra lorsqu’il décoda la cartouche d’une reine inscrite sur un obélisque du temple d’Isis, à Philae ; elle comportait un texte grec mentionnant le nom de Cléopâtre. Il connaissait déjà les hiéroglyphes contreparties phonétiques du P, du T, du O et du L qui figurait dans ce mot. C’est en voyant qu’un hiéroglyphe, en l’occurrence, le … vautour apparaissait deux fois, qu’il en déduisit tout à fait logiquement que ce vautour était la contrepartie hiéroglyphique du …A, « Cleopatra » contenant deux A. C’est ainsi qu’il décrypta son nom. Ceci contribua à progressivement déchiffrer tout le reste. C’était l’une des premières pierres de son extraordinaire édifice de déconstruction, déchiffrage, révélation d’une langue cachée millénaire et mystérieuse.

[3] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[4] a5 = (cf., aka). (A.Halloran, 1999, p. 3)

[5] aka, ak, ag, a5 = to do, act; to place; to make into (something) (with -si-) (A.Halloran, 1999, p. 18) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : aka, ak, ag, a5 = faire, agir, placer ; faire, utiliser dans qq chose (avec-si-)

[6] a-ka = (cf., úgu) (A.Halloran, 1999, p. 72)

[7] a-ugu4 [KU] = the father who begot one (‘semen’ + ‘to procreate’). (A.Halloran, 1999, p. 74) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français = a-ugu4 (KU) = le père qui engendra quelqu’un (« sperme » » + « procréer »).

[8] a-a = father (A.Halloran, 1999, p. 71). Traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a-a = père.

[9] Les deux traits obliques ou  verticaux ; Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:Z4 ; Gardiner p. 536, Z4 . Voir aussi Gardiner p. 59,, §73,4

Deux traits obliques, moins souvent verticaux :

Dans certains cas remplace les représentations humaines considérées comme magiquement dangereuses, p. ex Axt(i) les deux glorieuses en remplacement de

[10] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : Axt   Akhet (la déesse) ;  terre arable ;  serpent uræus ;  œil (d’un dieu) voir irt  œil (Faulkner, réed.2017, p. 31) ; flamme ;  horizon, tombe du roi / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

[11] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : Axty  habitant de l’horizon ; résidant à l’horizon (idiom.), un épithète de dieu / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

[12] Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:Z4 ; Gardiner p. 536, Z4 . Voir aussi Gardiner p. 59,, §73,4 : Par ailleurs au M.E. est toujours le  phon. « y » (Prononciation : [j], le i de yacht, le i de ami)  de par sa constante association antérieure avec les mots de forme duale, c. à d. se terminant en i (y), p. ex. y est toujours la consonne finale; il a un emploi spécifique et   est rarement interchangeable avec lui.

[13] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : rwty ou  Routy (le dieu double lion, les deux jumeaux Shou (Sw) et Tefnout (tfnt))  antre de lion dehors, extérieur (n.) intrus, étranger (Faulkner, réed.2017, p. 183)

[14] Source : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:Z4A : Même emploi que   mais moins fréquent

On le retrouve dans : pAwty dieu primordial; homme de vieille famille; primordial ; avec variation pAtyw ou pAty  ou paty dieu primordial; pAti homme de vieille famille (Faulkner, réed.2017, p. 108) ; cCf. pAwt temps primitifs.

[15] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : pAwt  pAt  temps primitifs pAwt    fardeau, poids (de la maladie) (Faulkner, réed.2017, p. 108)

[16] Proto-Elamite Sign Frequencies / Jacob L. Dahl / University of California, Los Angeles / https://cdli.mpiwg-berlin.mpg.de/articles/cdlb/2002-1.pdf

[17] https://fr.wikipedia.org/wikiélamite_linéaire#/media/Fichier:Linear_Elamite_alpha-syllabary.jpg

[18] zu, sú : n., wisdom, knowledge. v., to know; to understand; to inform, teach (in marû reduplicated form); to learn from someone (with -da-); to recognize someone (with -da-); to be experienced, qualified.

adj., your (as suffix). pron., yours (A.Halloran, 1999, p. 17) ;  Volume 4 / Lexique sumérien-français : zu, sú = sagesse, connaissance. Verbes : savoir, comprendre ; informe, enseigner ; apprendre de quelqu’un (avec -da ; reconnaître quelqu’un (avec -da) ; être expérimenté, qualifié. Pronom : ton, vôtre.

[19] zú, su11[KA] : tooth, teeth; prong; thorn; blade; ivory; flint, chert; obsidian; natural glass. (A.Halloran, 1999, p. 17) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : zu, sú = zú, su11[KA] dent, dents ; broche ; épine ; lame ; ivoire ; silex ; obsidienne ; verre naturel.

[20] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[21] https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/ –) sign list / p.10

[22] ída, íd, , i7  : river; main canal; watercourse (éd,’to issue’, + a,’water’) (A.Halloran, 1999, p. 18) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  i7= (cf., ída) —) ída, íd, i7 : rivière, canal principal, cours d’eau (éd « générer + a “eau”).

[23] ia2,7,9 í : five ;  ìa, ì: n., oil, fat, cream ; ia4, i4 : pebble, counter. (A.Halloran, 1999, p. 11) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  ì = (cf., ìa) —) ia2,7,9 í = cinq ; ìa, ì = noms : huile, gras, crème ; ia4, i4 : galet, compteur

[24] Pour l’analyse complète du symbole de la main, cf Volume 3 / La bible du symbole / Le symbole de la main

[25] šu : n., hand; share, portion, bundle; strength; control ; v., to pour. (A.Halloran, 1999, p. 16) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šu = noms : main, part, portion, paquet ; force, contrôle/Verbes : verser

[26] [26] Suš2, 3 : to rub, anoint (with oil) (su, ‘body’, + , ‘to anoint’). (A.Halloran, 1999, p. 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  Suš2, 3 = frotter, oindre (avec de l’huile) (su, « corps » + , « oindre »).

[27] Via le latin Christus, du grec ancien Χριστός, Khristós, de χριστός, khristós (« oint »). Le mot est dérivé du verbe grec χρίω (chrī́ō), signifiant “oindre”. Dans la Septante grecque, christos était utilisé pour traduire l’hébreu מָשִׁיחַ (Mašíaḥ, « messie »), signifiant “[celui qui est] oint”. https://fr.wikipedia.org/wiki/Christ

[28] š4 : to fell trees; to chop away (reduplicated šu, ‘hand’). (A.Halloran, 1999, p. 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šuš4 = abattre des arbres; hâcher, couper, fendre (repetition de šu, “main”)

šu2,4, šuš2 :  to overthrow; to throw down; to go down; to set, become dark, be overcast (said of the  sun); to cover (with -da-)  (reduplicated šu, ‘hand’; cf., šub). (A.Halloran, 1999, p. 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šu2,4, šuš2, = renverser, abattre, tomber, rendre sombre, devenir sombre, devenir couvert (dit du soleil); couvrir (avec -da-) (répétition de šu, “main”; cf., šub) ;

[29] Šu12 = (cf., šùde) —) šùde, šùdu, šùd, šu12 : n., prayer, blessing ; v., to pray, bless (šu, ‘hand’, + dé, ‘to hail’) (A.Halloran, 1999, pp. 16, 24) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  Šu12 = (cf., šùde) —) šùde, šùdu, šùd, šu12 = noms : prières, bénédiction ; verbes : prier, bénir (šu, « main », + , « interpeller saluer, héler, acclamer »).

[30] Šú = (cf., šúš) –) suš : to sit down ; to reside (su, ‘body, relatives’, + 8 ‘foundation place, base’; cf., tuš) (A.Halloran, 1999, pp. 16, 48) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  Šú = (cf., šúš) –) suš = s’asseoir, résider (su, « corps, proches » + 8, « fondation, base » ; cf., tuš).

[31] ñiš 2,3 ñeš2,3, uš : penis ; man (self + to go out + many; cf., nitaĥand šir) (A.Halloran, 1999, p. 46) Volume 4 / Lexique sumérien-français :   ñiš 2,3 ñeš2,3, uš : pénis, homme (soi + sortir + plusieurs ;  cf., nitaĥand šir)

[32] šu: n., hand; share, portion, bundle; strength; control ; v., to pour. (A.Halloran, 1999, p. 16) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šu = noms : main, part, portion, paquet ; force, contrôle/Verbes : verser

[33] maš : one-half; twin (ma4, ‘to leave, depart, go out’, + šè, ‘portion’) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français : maš = moitié, jumeau (ma4, « quitter, partir, sortir » + « šè » « part, portion »)

[34] kušu : (cf., kušumx)  = kušumx, kušu [u.piriñ] = herd of cattle or sheep (A.Halloran, 1999, pp. 47, 61) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français :  kušu = (cf., kušumx) = kušumx, kušu [u.piriñ] = troupeau de bovins ou de moutons

[35] sún : aurochs cow, wild cow; beerwort (su, ‘to fill, be sufficient’,+ un, ‘people’) (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français :  sún = vache auroch, vache sauvage ; moût de bière (su “remplir, être suffisant” + un, “peuple”.

[36] sun4, sum4, sùl, su6 = chin; lower lip; beard (cf., si, ‘long, thin things’, and tùn, ‘lip’) ; (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français :  sun4, sum4, sùl, su6 = menton, lèvre inférieure, barbe (voir « si » « chose longue, mince » et « tùn » « lèvre »)

[37] Šún [MUL]: n.,star. v., to shine brightly. (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Cf Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šún [MUL] = une étoile ; briller, scintiller brillamment 

[38] Kušum : to scorn, reject, hurt; to abandon (ki, ‘place’, + ušum, ‘solitary’) (A.Halloran, 1999, p. 61) ;Volume 4 / Lexique sumérien-français : Kušum = méprise, rejeter, blesser ; abandoner (ki “endroit » + ušum, « solitaire »).

[39] Ki : n., earth ; place; area; location; ground ; grain (‘base’ + ‘to rise, sprout’) (A.Halloran, 1999, p. 12) ;Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ki = nominatif : terre, endroit, zone, endroit, emplacement, sol ; grain (« base » + « augmenter » « germer »)

[40] ušum, ušu : n., dragon, composite creature (11, ‘snake venom’, + am, ‘wild ox’) ; adj., solitary, alone. (A.Halloran, 1999, p. 70) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ušum, ušu = dragon, un dragon, littéralement un bœuf sauvage avec du venin de serpent (uš11, « venin de serpent, + am, « bœuf sauvage »). Adjectifs : solitaire, seul.

[41] ù-sun [BAD] : wild cow, cf., sún (A.Halloran, 1999, p. 151) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ù-sun (BAD) = vache sauvage, cf., sún.

[42] Ušumgal : lord of all, sovereign ; solitary; monster of composite powers, dragon (ušum, ‘dragon’, + gal, ‘great’)  (A.Halloran, 1999, p. 70) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Ušumgal = seigneur de toutes choses, souverain ; solitaire ; monstre aux pouvoirs mixtes, pluriels, dragon  (ušum, « dragon » + gal « grand »)

[43] kiš, keš : totality, entire political world (name of the powerful city in the north of Sumer that first bound together and defended the cities of Sumer) (places + many) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kiš, keš = totalité, entièreté du monde politique (nom de la puissante ville du nord de Sumer qui la première lia ensemble et défendit les villes de Sumer) (endroit + plusieurs).

[44] gud, guð, gu4 = n., domestic ox, bull (regularly followed by rá ; cf., gur4 (voice/sound with repetitive processing – refers to the bellow of a bull) v., to dance, leap (cf., gu4-ud). (A.Halloran, 1999, p. 23); Volume 4 / Lexique sumérien-français : gud, guðx, gu4 = bœuf domestique (régulièrement suivi par rá ; cf., gur4) (bruit récurrent qui fait référence au mugissement du bœuf. Verbes : danser, sauter (cf., gu4-ud).

[45] Sw être vide; manquer de; être dénué, dépourvu, privé de; être en pénurie de; manque, pénurie indigent, nécessiteux (n.) rouleau de papyrus vierge Shou monter, s’élever soleil, lumière solaire sec, desséché (Faulkner, réed.2017, p. 321)

[46] taka, taga, tak, tag, tà : to touch, handle, hold; to weave; to decorate, adorn; to strike, hit, push; to start a fire; to fish, hunt, catch (can be reduplicated) (te, ‘to approach’ + aka, ‘to do, place, make’) (A.Halloran, 1999, p. 30) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français :  taka, taga, tak, tag, tà = toucher, prendre, tenir ; tisser ; décorer, orner ; frapper, taper, pousser ; faire démarrer un feu ; pêcher, chasser, attraper (peut être répété) (te, « approcher » + aka, « faire, placer, fabriquer ».

[47] Notez dans la note précédente que le lexique Halloran le décompose en te-aka)

[48] ta, dá : n., nature, character (A.Halloran, 1999, p. 16) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français :   ta, dá = nature, caractère, personnage 

[49] Tán [MEN] : to become clean, clear, light, free (ta, ‘nature, character’ + an, ‘sky, heaven’) (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français :   Tán [MEN] = devenir propre, clair, lumineux, libre (ta « nature, personnage » + an « ciel »).

[50] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : A = Vautour / (Faulkner, réed.2017, p. 1)

[51] Rappel : Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français / translittération : « A » = (vautour) = prononciation : [ʔ], hamza (« coup de glotte ») comme en arabe.

[52]  (Falkenstein, 1936, pp. 133, 135)

[53] (Falkenstein, 1936, p. 168)

[54] sañña2,3,4,sanña2,3,4 :a sprinkler, used for ritual cleaning ; economic director of a temple or occupation (such as all the smiths) (sañ, ‘head’, + ñar;ñá, ‘to store’) (SANGA) (A.Halloran, 1999, p. 64) ; Volume 4 / Lexique sumérien/français :  sañña 2,3,4, sanña2,3,4 = un arroseur, utilisé pour le nettoyage rituel ; directeur économique d’un temple ou d’une occupation comme forgeron (sañ, « tête » + ñar;ñá, «conserver ») (SANGA)

[55] The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) I, p.1

[56] The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)  I, p.3

[57] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : wsir  Osiris (Faulkner, réed.2017, p. 84)

[58] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : Hpw  Taureau Apis Hp  (Faulkner, réed.2017, p. 207)

[59] The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)  I, p.3

[60]https://oi.uchicago.edu/research/publications/demotic-dictionary-oriental-institute-university-chicago / I, p.2

[61] Concernant le sens étymologique profond du mot César, le démotique est très utile pour le comprendre. On y trouve les différentes déclinaisons suivantes : Gysrys, gysrws, gysrs, qysr, qysrw, qysrs, qsrAys, kysls, Ksrs, Gesrs, gysrys, g(y)srws, gysls, gsrA, gsrAs, gesrs, qysrs ce qui permet d’établir que l’origine de ce nom est gw-sar-as ou gus-sar-as. Nous savons déjà ce que g/ku et us veulent dire… nous verrons ce que sar et as signifient dans le livre suivant. Nous comprendrons à quel point ce nom se place complètement dans la filiation spirituelle du père primordial divinisé.

[62]The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu) / I, p.4

[63] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : hy  salut !, cri (Faulkner, réed.2017, p. 194) 

[64] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : hyhy  acclamer, faire une acclamation (Faulkner, réed.2017, p. 194) 

[65] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner

[66] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français : h  cour  variante de hi mari, époux (Faulkner, réed.2017, p. 193) 

[67] ugu [U.GÙ] :  n., skull; top of the head; top side; upper part; voice (cf., ùgun, ugu(4)) (ù,’after it’, +

gú,’neck’) (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  ugu [U.GÙ]  = nominatif : crâne, sommet de la tête, face supérieure, partie ou côté supérieur(e), voix (cf., ùgun, ugu4) (ù, « après lui », + , « cou »).

[68] u5 : n., male bird, cock; totality; earth pile or levee; raised area (sometimes written ù) ; v., to mount (in intercourse); to be on top of; to ride; to board (a boat); to steer, conduct.adj., (raised) high, especially land or ground (sometimes written ù) (A.Halloran, 1999, p. 4) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  u5 = nominatif : oiseau mâle, coq, totalité, tas de terre ou digue, zone élevée. Verbes : monter, être au sommet, monter, diriger, conduire, piloter/rendu haut, surtout pour les terres et le sol (parfois écrit avec ù)

[69] ugun [U.DAR/GÙN] = adorning speckles (mouchetures) and lines; inlaid decoration (u, ‘ten, many’, + gùn, ‘to decorate with colors’ may be popular scribal etymology; cf., ug, ‘lion, any deadly cat’ + n, ‘discrete point’) (A.Halloran, 1999, p. 69) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ugun[U.DAR/GÙN] = mouchetages et lignes décoratives ; décoration incrusté (u, « dix, beaucoup » + gùn, « décorer avec des couleurs » peut être une étymologie de scribe populaire ; voir ug, « lion, un chat mortel » + « n » « point discret »).

[70] gùnu, gùn = n., dot, spot (circle + discrete point; cf., ugun) v., to decorate with colors, lines, spots; to sparkle; to put on antimony paste makeup. adj., dappled; striped; speckled, spotted; spangled; variegated, multicolored; embellished, decorated; brilliant  (A.Halloran, 1999, p. 37) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = gùnu, gùn = point (cercle + point discret ; voir ugun) ; décorer avec des couleurs, des lignes, des points ; scintiller ; mettre sur de l’antimoine de la pâte de maquillage ; adjectifs : tâcheté, rayé, strié, moucheté, tacheté, pailleté ou étoilé, bariolé ou bigarré, multicolore, agrémenté, décoré, brillant.

[71] gi-gun4 (-na), gi-gù-na: sacred building (‘reeds’ + ‘decorated temple’)  (A.Halloran, 1999, p. 92) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = gi-gun4 (-na), gi-gù-na = bâtiment sacré (« roseaux »+ « bâtiment décoré »’).

[72] úgunu, úgun[GAŠAN] = lady, mistress, ruler; ointment, application  (A.Halloran, 1999, p. 69) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : úgunu, úgun[GAŠAN] = dame, maitresse, dirigeant ; onction, application.

[73] (cf paragraphe À = aka = ugu le procrÉateur gÉniteur).

[74] Nun : n., prince, noble, master (, ‘fear; respect’,+ un, ‘people’ ?) v., to rise up (n, ‘to be high’,+ u5, ‘to mount; be on top of; raised high’). adj., great, noble, fine, deep (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : Nun = noms : prince, noble, maître (, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand ») / adjectif : grand, noble, bien, profond.

[75] (CNIL, p. 242)

[76] úš: n., blood; blood vessel; death [? zatu-644]. v., to die; to kill; to block (singular hamtu stem). adj., dead (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : = nominatif : sang, vaisseau sanguin, mort/Verbes : mourir, tuer ; bloquer/adjectif : mort (zatu sign)

[77] til : to be ripe, complete; to pluck; to put an end to, finish; to cease, perish (iti, ‘moon’, + íl, ‘to be high; to shine’ ?) [? ZATU-644]. (A.Halloran, 1999, p. 8) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  til : être mûr, complet ; plumer, cueillir ; achever, finir ; cesser, périr (iti “lune” + íl “être élevé ; briller » [? ZATU-644].

[78] suñin, sumun, sun, šum4[BAD] : n., rot, decay; something rotten; the past (su, ‘body’, + ñin, ‘to go’) [? ZATU-644]. v., to decay; to ruin. adj., old, ancient (A.Halloran, 1999, p. 65) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  Sun = suñin = sumun, sun, šum4 [BAD] = pourriture, carie, décomposition ; quelque chose de pourri ; le passé (su « corps » + ñin, « aller ») ; décomposer, ruiner ; vieux, ancien.

[79] šeš, šes : brother; brethren; colleague [uri3=ZATU-595] (A.Halloran, 1999, p. 48) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šeš, šes = frère, frère spirituel (ang. Brethren); collègue.

[80] urin, ùri [ŠEŠ] = urin, ùri [ŠEŠ] : eagle; standard, emblem, banner; blood [ŠEŠ ZATU-523] (A.Halloran, 1999, p. 70) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  aigle, emblème, bannière, sang

[81] šeš2,3,4 : to weep, cry; to mourn; to wail (reduplication class) (to become moist ?) (A.Halloran, 1999, p. 48) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  šeš2,3,4 = pleurer, se lamenter ; faire le deuil en pleurant ; gémir (redoublement de « devenir humide »)

[82] maš-gána : settlement (Akk. loanword from maškanum, ‘location, site’, cf., šakaanum ‘to place’) (ZATU- 356) (A.Halloran, 1999, p. 118) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  maš-gána : habitation,  (Emprunt à l’akkadien maškanum, « endroit, site » cf., šakaanum « placer ») (ZATU- 356)

[83] barag, bára, bár ; bara5,6 : throne dais; king, ruler; cult platform; stand, support; crate, box; sack; chamber, dwelling (container plus ra(g), ‘to pack’) [? BARA2 ; ZATU-764] (A.Halloran, 1999, p. 52) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  barag, bára, bár ; bara5,6 = dais du trône, roi, dirigeant, plateforme du culte, support, caisse, boîte, sac, chambre ou réservoir ou cavité, habitation

[84] agrun : inner sanctuary [ZATU-413 archaic frequency: 4] (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  agrun : sanctuaire interne [ZATU-413].

[85] gána, gán : tract of land, field parcel; (flat) surface, plane; measure of surface; shape, outline; cultivation (cf., iku) (cf., Orel & Stolbova #890, *gan– “field”) (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  gána, gán = lopin de terre, parcelle de champ ; surface plate, plane ; mesure de surface ; forme, schéma ; cultivation (cf., iku).

[86] C’est la contrepartie du sémitique hébraïque gan pour jardin, paradis

[87] Alim = wild ram; bison ; aurochs ; powerful (Alim = zatu-219 [Gir3]) (A.Halloran, 1999, p. 50) ;

Tome 4 / Lexique sumérien-français : Alim = bélier sauvage ; bison ; auroch ; puissant (Alim = zatu-219 [Gir3])

[88] bìr [ERIM]: team (of donkeys/animals) (ba, ‘inanimate conjugation prefix’, + ir10, ‘to accompany, lead; tobear; to go; to drive along or away’, the plural hamtu for ‘to go’, cf., re7) [?? BIR3 ZATU-143 ERIM]. (A.Halloran, 1999, p. 50) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Alim bìr [ERIM] = équipe (d’ânes, d’animaux) (ba, préfix inanimé + ir10, « accompagner, diriger ; porter ; aller ; conduire avec ou au loin, le pluriel  hamtu pour « aller » voir re7)

[89] tud, tu, dú : to bear, give birth to; to beget; to be born; to make, fashion, create; to be reborn, transformed, changed (to approach and meet + to go out). (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : Tud, tu, dú = porter, donner naissance à ; engendrer ; être né ; faire, façonner, créer ; être né de nouveau, transformé, changé (approcher et rencontrer + sortir).

[90] za2 = precious stone, gemstone; bead; hailstone; pit; kernel (A.Halloran, 1999, p. 24) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : za2 = pierre précieuse, gemme, perle, grêle, fosse, noyau.

[91] še : n., barley; grain; a small length measure, barleycorn (A.Halloran, 1999, p. 16) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : še = orge ; grain une petite longueur de mesure, blé ou maïs. Peut indiquer ici suivant le point de vue du locuteur

[92] še29[LÚ×KÁR, LÚ-KÁR] = šaña = ĥeš4 [LÚ×KÁR, LÚ-KÁR] : captive (tied up with a rope éše; cf., lú-éše). (A.Halloran, 1999, pp. 16, 28) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : še29[LÚ×KÁR, LÚ-KÁR] = šaña = ĥeš4 [LÚ×KÁR, LÚ-KÁR] = captif (lié avec une corde éše ; voir lú-éše)

[93] éše, éš[ŠÈ]: rope; measuring tape/cord; length measure, rope (A.Halloran, 1999, p. 20) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français éše, éš[ŠÈ] = corde, corde à mesurer/huile

Nous verrons dans le symbolisme des cordes qu’il y a deux termes pour désigner une corde : « éše » et « um » ce dernier symbolisant par ses doubles sens et de manière très frappante une dame/reine à la fois nourricière et sorcière, attachant figurativement ses enfants comme ses proies (y compris ses amants) avec des cordes.

[94] še8 = voir šéš, še10 excrement, dung (A.Halloran, 1999, pp. 16, 28) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : še8 = voir šéš, še10 = excrément, fumier

[95] šè: n., portion (A.Halloran, 1999, p. 16) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : šè = portion ou part.

[96] še7 = voir šèñ = šeñ3,7, še7 = rain; to rain (šu, ‘to pour’ + to mete out) (A.Halloran, 1999, pp. 16, 28) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : še7 = voir šèñ = šeñ3,7, še7 = pluie, pleuvoir (šu, « pleuvoir à verse » + obtenir).

[97]a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[98] eššu : ear of barley or other grain (A.Halloran, 1999, p. 3) Volume 4 / Lexique sumérien-français :  eššu : épi d’orge ou d’un autre grain

[99] « éše » ou « eš » : huile d’onction, tombeau

Par « éše » ou « eš » il est donc question d’huile d’onction qui dans l’antiquité était utilisée pour désigner un roi ou une reine. D’ailleurs, le mot sumérien « Ereš » pour Reine vient nécessairement de l’usage de l’huile d’onction (avec « Er » celui qui conduit, vainc et « eš » l’oint), celle au tombeau « eš » comme pour ereš, ereç ? (signe idéographique Nin) qui signifie « la Reine, la dame » (et aussi celle qui a de la connaissance, l’intelligente, ereš5) et qui entre dans la composition du nom de la déesse sumérienne reine des morts, Ereškigal, la reine du Kigal, de la « grande terre » synonyme sumérienne du royaume des morts.

[100] Épi de céréale avec occurrences dans : it  père ;  orge, céréale (Faulkner, réed.2017, p. 39) ; sachant que iti  père (Faulkner, réed.2017, p. 39) et ity  itiw  it  tiy  souverain, monarque (Faulkner, réed.2017, p. 39)

[101] anše = male donkey; onager; equid; pack animal (an,’sky; high’, + šè, terminative postposition = ‘up to’ = ‘towing raise up, carry’) [ANŠE ; KIŠ] (A.Halloran, 1999, p. 51) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : anše = âne ; onagre ; équidé ; bête de somme (an « ciel, haut/élevé » + šè, terminaison finale = «jusqu’en haut » = remorquant, lever, porter) [ANŠE ; KIŠ]

[102] Nun : n., prince, noble, master (, ‘fear; respect’,+ un, ‘people’ ?) v., to rise up (n, ‘to be high’,+ u5, ‘to mount; be on top of; raised high’). adj., great, noble, fine, deep (A.Halloran, 1999, p. 38) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : Nun = noms : prince, noble, maître (, « peur, respect » + « un » « peuple » ?) / verbes : s’élever (noms : « n » « être élevé » + u5, « monter, être au sommet, rendu grand ») / adjectif : grand, noble, bien, profond.

[103] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

[104] íl-lá: elevation (‘to lift’ + ‘to hang’; cf., dùn-lá, ‘depression’)  (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íl-lá = élévation (« lever » + « suspendre »).

íla, íli, íl: n., carrier.., to lift, carry; to deliver; to bring; to endure; to support; to carry forward (in accounting); to be high; to shine (íl-i in marû) (A.Halloran, 1999, p. 105) ; Volume 4 Lexique sumérien-français : íla, íli, íl = nominatif : transporteur ; verbe : lever, porter, livrer, amener, endurer, supporter, reporter ; être élevé ; briller (íl-i à marû)

[105] kiš, keš : totality, entire political world (name of the powerful city in the north of Sumer that first bound together and defended the cities of Sumer) (places + many) (A.Halloran, 1999, p. 47) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : kiš, keš = totalité, entièreté du monde politique (nom de la puissante ville du nord de Sumer qui la première lia ensemble et défendit les villes de Sumer) (endroit + plusieurs).

[106] anše = male donkey; onager; equid; pack animal (an,’sky; high’, + šè, terminative postposition = ‘up to’ = ‘towing raise up, carry’) [ANŠE ; KIŠ] (A.Halloran, 1999, p. 51) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : anše = âne ; onagre ; équidé ; bête de somme (an « ciel, haut/élevé » + šè, terminaison finale = «jusqu’en haut » = remorquant, lever, porter) [ANŠE ; KIŠ]

[107] (Cf le signe autour du III : Apport du dÉmotique ; cf les signes en T renversés La forme du dÉmotique « i »

[108] GRECE : (On peut prouver le lien direct entre Adam et son avatar) Pan (qui) était aussi appelé « Inuus » (DYMOCK, sub voce, Janus) mot qui n’est qu’une autre prononciation de « Anosh » sans l’article ou dans la traduction de Genèse 5 : 7 « Enos ». Ce nom comme on l’admet généralement est le nom générique de l’homme après la chute, comme étant faible et malade. Le o dans Enos est ce qu’on appelle le vau, qu’on prononce quelquefois o, quelquefois u, et quelquefois v ou w. Enos donc se prononce Enus ou Enws, et il est le même que « Inuus », l’ancien nom Romain de Pan. (A.HISLOP, p. 236)

BIBLIOGRAFIA

Proto-sumeriano :

CNIL. Full list of proto-cuneiform signs

& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :

Sumero :

A.Halloran, J. [1999]. Lessico sumero 3.0.

Eroglifico :

Faulkner. [réed .2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.

Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)

Demotico :

The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)

Geroglifico ittita :

Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

RICORDANDO IL LEGAME TRA QUESTO ARTICOLO E L’INTERA SERIE LETTERARIA “LA VERA STORIA DELLE RELIGIONI DELL’UMANITÀ”.

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