Gatien Lachambre

GÖBEKLI TEPE : LA RÉSOLUTION DU MYSTÈRE

Comme nous l’avons compris à la lecture de l’article précédent faisant la synthèse des découvertes archéologiques sur ce site, en dépit des nombreuses découvertes pourtant très révélatrices de sa réelle nature, la majorité des archéologues soutient toujours l’interprétation scientiste éculée d’un temple édifié par des chasseurs-cueilleurs un peu « primitifs » se livrant, après leur découverte de l’agriculture au néolithique, à de premiers rites agricoles en lien avec la course du soleil.

Il faut bien avouer que c’est là une interprétation de premier degré, populaire et bien superficielle et, disons-le, du point de vue de la connaissance culturelle du monde sacré, une véritable aberration intellectuelle et hérésie culturelle si l’on connait un tant soit peu la langue symbolique mythologique universelle, le sens des symboles que nos ancêtres utilisaient pour véhiculer leurs enseignements, leurs doctrines, leur culte, leur religion.

C’est donc en utilisant cette langue symbolique que nous allons « traduire » ce site et dire clairement tout ce qu’il sert à représenter, par son architecture, son ornementation et ce que l’on a pu retrouver de connexe.

Parce qu’il va dénouer un par un tous les nœuds énigmatiques qui ont jusqu’ici participé à son mystère, ce décryptage aura je l’espère pour mérite de progressivement déciller les yeux des novices de la science sacrée, des touristes et de toute personne légitimement émerveillée par ce site, mais aussi, donc, les yeux de la communauté archéologique.

Nous allons voir ensemble avec l’analyse de ce site que, par comparaison aux autres sites mégalithiques, il véhicule lui aussi les stricts mêmes enseignements et doctrines de la religion mythologique préhistorique (ou paganisme préhistorique) dont sa doctrine majeure : l’immortalité de l’âme humaine par la célébration de la mort puis de la réincarnation du père des dieux (l’homme primordial divinisé) en son fils, le dieu fils ; une renaissance opérée grâce au pouvoir régénérant de la matrice de son épouse, la déesse-mère (la femme primordiale divinisée).

Cette analyse de ce site sera ainsi une nouvelle illustration du fait que, même si chaque site mégalithique est différent en ce que chacun décline la langue symbolique sacrée de la religion mythologique en fonction de ses spécificités locales, en privilégiant certains symboles plutôt que d’autres, fondamentalement, ils recourent tous à la même langue symbolique sacrée qui véhicule la même doctrine ou religion préhistorique mythologique originelle.

Cet exemple couplé à l’analyse des autres sites mégalithiques nous permettra donc de mieux saisir l’universalité et l’intemporalité de la religion préhistorique mythologique (ou paganisme).

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