STONEHENGE : SYNTHÈSE DES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES

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Table des matières

OBJECTIF DE CET ARTICLE

Comme ce titre l’indique, cet article va résumer tout ce qui a été à ce jour découvert et dit de saillant sur ce site sacré.

Cet article n’est donc pas l’explication du site. Vous la trouverez dans un post distinct, à suivre, intitulé

https://www.yvar-bregeant.com/le-site-megalithique-de-stonehenge-resolution-de-lenigme-par-la-langue-symbolique-prehistorique-2/

Il m’a semblé en effet très utile pour ne pas dire nécessaire, avant de déchiffrer ce site et sa raison d’être sacrée, de faire la synthèse de tout ce qui  jusqu’ici a été dit et découvert à son sujet par le monde de l’archéologie. Ceci vous permettra de bien connaître tous les éléments utiles préalables à mémoriser. Après quoi tous ces éléments seront ensuite décryptés (dans l’article dédié au déchiffrage de ce site spécifique), grâce à la connaissance de la langue symbolique sacrée préhistorique, qui vous le verrez, nous permettra de déchiffrer le sens sacré de chacun de ces éléments. Cette langue symbolique sacrée y ayant été, comme sur tout site sacré préhistorique, abondamment utilisée par la haute prêtrise pour y encoder ses enseignements et sa doctrine, dont sa doctrine majeure : la renaissance du père des dieux (l’homme primordial divinisé) dans le dieu-fils grâce à la déesse-mère (la femme primordiale divinisée) et sa matrice. 

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ :

Cet article précède l’article dévolu à l’explication du mystère du site de Stonehenge que vous trouverez dans un article distinct de ce site : 

https://www.yvar-bregeant.com/le-site-megalithique-de-stonehenge-resolution-de-lenigme-par-la-langue-symbolique-prehistorique-2/

ou bien dans le livre intitulé  :

Les temples mégalithiques de Malte, Göbekli Tepe et Stonehenge

que vous trouverez aussi en vente à la rubrique suivante :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de l’article mis à votre disposition dans son intégralité ci-dessous :

DATE À PARTIR DE – 3 700/STONEHENGE AU ROYAUME-UNI (LES COLLINES DE PRESELI, AVEBURY ET STONEHENGE)

DESCRIPTION DU SITE D’ENSEMBLE COMPRENANT STONEHENGE ET AVESBURY

Stonehenge est le cercle de pierres préhistorique le plus sophistiqué au monde d’un point de vue architectural, tandis qu’Avebury est le plus vaste

Ce sont deux zones géologiques crayeuses du sud de la Grande-Bretagne dans lesquelles furent édifiés des ensembles de monuments cérémoniels et funéraires et des sites associés au Néolithique et à l’âge du bronze.

« … » Les paysages d’Avebury et de Stonehenge sont vastes – représentant tous deux environ 25 km2 – et ils illustrent bien les relations entre les monuments ainsi que leur environnement paysager. « … »

Chaque zone contient un cercle central de mégalithes et de nombreux autres monuments.

À Stonehenge, ceux-ci incluent l’Avenue, les Cursus, Durrington Walls, Woodhenge et la plus grande concentration de tumulus de Grande-Bretagne. À Avebury, ils incluent Windmill Hill, le tumulus long de West Kennet (le plus grand tombeau collectif du Néolithique connu dans le sud de l’Angleterre), le Sanctuaire, Silbury Hill, les Avenues de West Kennet et Beckhampton (l’Avenue de West Kennet relie le cercle de pierre au sanctuaire éloigné de 2 km), les Palissades de West Kennet et de grands tumulus.

https://whc.unesco.org/fr/list/373/

AVESBURY

Le fait est que des éléments du site d’Avebury sont bien plus anciens que Stonehenge : le tumulus long de West Kenneth date de – 3 700, Windmill hill date de – 3 300, le site du Sanctuaire date de – 3 000 et aurait été finalisé du temps de la création du cercle sacré d’Avebury, Sill Bury hill date de – 2 750/-2 400, quant à Avebury il date de – 2 600, ce qui correspond à la phase 1 de la construction de Stonehenge (dont nous verrons après le détail des phases et leur datation).

De sorte qu’avant de parle de Stonehenge, il apparaît préférable de parler d’abord du site d’Avebury qui lui est antérieur, si nous voulons mieux le comprendre.

Si Avesbury est bien évidemment le centre, l’épicentre du culte de cette zone spécifique, il convient pour comprendre ce site de le considérer dans son entier avec ses sites connectés immédiats les plus évidents.

Voici ce que l’on peut lire quant au nombre de tumulus sur le site d’Avebury et sur l’interprétation que les chercheurs en ont.

Les archéologues Joshua Pollard et Andrew Reynolds ont noté qu’au milieu du quatrième millénaire av. J.-C., le paysage autour d’Avebury « se transformait furtivement ». Une trentaine de longs tumulus du Néolithique ancien sont connus des hautes terres du nord du Wiltshire, dont 17 étaient définitivement ou probablement chambrés, les autres n’étant pas chambrés. Il se peut qu’il y ait eu plus que cela au début du Néolithique, divers exemples ayant été détruits par l’activité agricole au cours des millénaires intermédiaires. Ceux qui survivent sont répartis de manière relativement uniforme dans la zone du nord du Wiltshire mesurant environ 20 kilomètres sur 15 kilomètres, avec Avebury près du centre de cette répartition.

https://en.wikipedia.org/wiki/West_Kennet_Long_Barrow

Les communautés britanniques du Néolithique ancien accordaient une plus grande importance à l’enterrement rituel des morts que leurs ancêtres mésolithiques. Les archéologues ont suggéré que cela était dû au fait que les Britanniques du Néolithique ancien adhéraient à un culte des ancêtres qui vénérait les esprits des morts, croyant qu’ils pouvaient intercéder auprès des forces de la nature pour le bien de leurs descendants vivants. Il a été suggéré que les premiers néolithiques entraient dans les tombes – qui servaient également de temples ou de sanctuaires – pour accomplir des rituels honorant les morts et demandant leur aide. Pour cette raison, l’historien Ronald Hutton a appelé ces monuments « tombeaux-sanctuaires » pour refléter leur double objectif.

https://en.wikipedia.org/wiki/West_Kennet_Long_Barrow

AVEBURY ET LES SITES CONNEXES

Voici une image Google des différents sites autour d’Avebury

Imagerie Google

En blanc le cours de la rivière Kenneth qui donne son nom à l’une des deux avenues qui relient Avebury au Sanctuaire (nommé ici sanctuary).

Ne pas confondre le longstone long barrow (ici appelé Longstone) et les pierres Longstones « Adam et Eve » un peu plus au nord.

LE SITE DU CERCLE SACRÉ OU CROMLECH D’AVEBURY

Le cromlech d’Avebury est le plus grand d’Europe. Il remonte à environ 5 000 ans (vers 2 600 av. J.-C.) : il est plus ancien que le site de Stonehenge, qui se situe à une quarantaine de kilomètres au sud.

Le site central d’Avebury est constitué de plusieurs ensembles de mégalithes d’une ampleur exceptionnelle : un immense cromlech qui entoure un village du même nom et deux autres cromlechs plus petits, des menhirs alignés formant deux avenues, et d’autres monuments associés, comme Silbury Hill, le plus grand tumulus d’Europe, West Kennet Long Barrow, plus grande sépulture couverte d’Angleterre, The Sanctuary (en) et Windmill Hill.

Le monument circulaire est constitué d’un énorme talus longé par un fossé de 1,3 km de circonférence à l’intérieur duquel se dressent 180 pierres levées brutes, d’extraction locale, formant le cercle extérieur, et deux plus petits cercles intérieurs.

https://whc.unesco.org/fr/list/373/

Le grand cercle extérieur « … » a un diamètre de 335 m « … » et était composé à l’origine de 98 pierres, dont certaines pèsent plus de 40 tonnes. La hauteur de ces pierres varie entre 3,6 et 4,2 mètres. « … »  Le grand cercle est entouré d’un immense fossé, large de 21 m et profond de 11 m, et d’un talus haut de 9 m. Contrairement au grand cercle de Stonehenge I, le talus est ici à l’extérieur du fossé, ce qui exclut tout rôle défensif à cet ensemble.

Le cercle a quatre entrées diamétralement opposées par paires : l’une N-N-O/S-S-E, l’autre E-N-E/O-S-O.

Au centre du cercle extérieur sont disposés deux autres cromlechs. Le cercle du nord mesure 98 mètres de diamètre, bien que seules en subsistent quelques pierres. Le cercle du sud, mieux conservé, a un diamètre de 108 mètres.

Peu de fouilles ont été entreprises à Avebury. « … »  Leur principal outil était, semble-t-il, des bois de cervidés. « … » Peu d’objets ont été découverts, mais des ossements humains ont été retrouvés éparpillés sur le site.

Un grand intérêt a été porté à la forme des pierres d’Avebury. Celles-ci sont décrites soit comme très élancées, soit comme courtes et trapues. Les plus grandes sont considérées comme étant les « mâles » et les plus courtes comme les « femelles ».

Les ossements humains retrouvés par Gray indiquent que le lieu a pu jouer un rôle dans des cérémonies funéraires ou dans un culte des ancêtres.

Avebury étant une construction mégalithique circulaire, l’hypothèse d’alignements astronomiques a été avancée pour expliquer la position des pierres

https://fr.wikipedia.org/wiki/Avebury

LES SITES LIÉS À AVEBURY

Partant de deux de ses quatre entrées, les Avenues West Kennet et Beckhampton, faites de pierres dressées disposées parallèlement, relient encore d’autres monuments disséminés dans le paysage.

https://whc.unesco.org/fr/list/373/

En effet, à partir du cercle d’Avebury, part une première avenue, la « Kenneth avenue » (du même nom que la rivière la plus proche) qui en s’incurvant rejoint le site du Sanctuaire au sud-est (avec tout proche le tumulus long de West Kenneth) tandis qu’une deuxième avenue, la Beckhampton Avenue, rejoint-elle aussi en s’incurvant le site des Longstones de Beckhampton au sud-Ouest (peut-être s’étendait-elle au-delà).

Ces deux avenues, datant probablement de la fin du néolithique et du début de l’âge du bronze, sont des allées bordées de part et d’autre de deux rangées parallèles de pierres dressées et espacées à intervalle de 15 m.

Voici comment William Stukeley, en 1 743, se représentait le site (en gardant Avebury au Nord)

Illustration intitulée « A Scenographic view of the Druid temple of Abury in north Wiltshire as in its original ». De « Abury, a temple of the British druids, and some others described » (London: 1743), by William Stukeley (1687-1765). Arc 855.214*, Houghton Library, Harvard University.

Sur le site de Longstones, une seule pierre, connue sous le nom d’« Adam », reste debout et même à l’époque de William Stukeley (début du XVIIIe siècle),

La théorie de Stukeley était que les deux avenues faisaient partie d’un « serpent » géant serpentant à travers le paysage avec sa tête au Sanctuaire et incorporant également le monument d’Avebury.

https://en.wikipedia.org/wiki/Beckhampton_Avenue

Remarquez dans le croquis de Stukeley que la rivière Kenneth jouxte Avebury, et coule proche de West Kenneth et du sanctuaire.

Remarquez aussi que Stukeley fait son croquis depuis le sud-ouest et ne prend pas trop en compte Windmill hill qui est à l’arrière-plan sur la gauche.

WEST KENNETH

Le West Kennet Long Barrow, également connu sous le nom de South Long Barrow, est un long tumulus avec cavité ou chambre « … » probablement construit en 3 700 av. J.-C., au début de la période néolithique britannique, il survit aujourd’hui dans un état partiellement reconstruit.

http://www.stone-circles.org.uk/stone/westkennetbarrow.htm

Il fait partie d’un groupe d’une trentaine d’autres tumulus similaires centré sur Avebury

« … » Des ossements humains ont été placés à l’intérieur de la chambre, probablement entre 3 670 et 3 635, puis entre 3 620 et 3 240 av. J.-C., puis à la fin du Néolithique, l’entrée du long tumulus a été bouchée par l’ajout de gros blocs de sarsen. Au cours de la fin du néolithique et du début de l’âge du bronze, le paysage autour de West Kennet Long Barrow a fait l’objet de la construction généralisée de monuments cérémoniels, parmi lesquels le henge et les cercles de pierres d’Avebury, la West Kennet Avenue, le sanctuaire et Silbury Hill.

Il occupe une place importante sur la crête d’une colline, juste au-dessus de la vallée supérieure de Kennet.

Il est possible que le West Kennet Long Barrow était autrefois un monument plus petit qui a connu une expansion au cours de la période néolithique précoce.

Plusieurs des longs tumulus mis au jour dans le nord du Wiltshire, comme ceux sous South Street et Beckhampton Road, contenaient de petites structures avant l’érection de tumulus sur ces sites. Pollard et Reynolds ont suggéré qu’il s’agissait peut-être de « petits « sanctuaires »

West Kennet Long Barrow mesure 100 mètres de long et 20 mètres de large. L’archéologue Timothy Darvill a noté qu’il était de taille « plutôt exceptionnelle », étant beaucoup plus grand que la plupart des tumulus longs.

La chambre en pierre a été caractérisée comme étant « plus élaborée » que la plupart des autres exemples du groupe Cotswold-Severn. La chambre est construite à partir de sarsens et elle est assez haute pour pouvoir rester debout, ce qui est une caractéristique rare des longs tumulus chambrés.

Notez SVP ce qu’ont relevé les deux chercheurs :

Pollard et Reynolds croyaient que l’inclusion de pierres dans le tumulus était un choix délibéré fait pour « s’approprier les histoires et les associations de ces pierres ». Le calcaire oolithique a également été utilisé dans les murs en pierre sèche de West Kennet Long Barrow ; il a également été utilisé de cette manière à Adam’s Grave (un autre tumulus plus au sud), tandis que de plus petits fragments de cette pierre ont été trouvés dans de longs tumulus sans chambre à Shepherd’s Store, Easton Down, Horslip et Kitchen Barrow. Cette pierre ne se produit pas naturellement dans cette région du nord du Wiltshire, mais aurait dû être apportée de la région autour de Frome et Bath. Il est possible qu’il ait été choisi pour être inclus dans ces monuments en raison de ses associations avec un lieu lointain, en raison de ses qualités esthétiques, ou parce qu’on croyait qu’il contenait l’essence de certains êtres surnaturels. Il est également possible que les constructeurs de ces monuments aient considéré la région des Cotswolds comme leur patrie ancestrale et que l’utilisation de calcaire oolithique dans ces structures ait été un moyen de se lier à leur passé.

https://en.wikipedia.org/wiki/West_Kennet_Long_Barrow

Voici ce que l’on peut lire sur l’oolithe :

L’oolithe ou oolithe (pierre d’œuf) est une roche sédimentaire formée d’ooïdes, grains sphériques composés de couches concentriques. Le nom dérive du mot grec ancien pour œuf. Au sens strict, les oolithes sont constituées d’ooïdes de 0,25 à 2 millimètres de diamètre ; les roches composées d’ooïdes de plus de 2 mm sont appelées pisolites. Le terme oolithe peut désigner une oolithe ou des ooïdes individuelles.

Ooïdes à la surface d’un calcaire ; Formation du Carmel (Jurassique moyen) du sud de l’Utah/Wikipedia

https://en.wikipedia.org/wiki/Oolite

Notez que si le tumulus est long, la partie en pierre servant de sanctuaire-tombeau était en comparaison réduite et à l’extrême est.

LONGSTONE LONG BARROW

Ce monument est un long tumulus néolithique aligné du nord-est au sud-ouest et situé sur une pente douce orientée vers l’est, à 300 m au sud-ouest du long tumulus de South Street. Il « … » survit sous la forme d’un impressionnant terrassement qui mesure 84 m de long et 35 m de large. La butte s’élève à 6 m de haut et est flanquée au nord et au sud de fossés de carrière qui ont fourni le matériel pour la construction de la butte. Y ont été découvertes des preuves d’une inhumation par crémation de l’âge du bronze contenue dans une urne en poterie « … »

https://historicengland.org.uk/listing/the-list/list-entry/1008126

LES LONGSTONES « ADAM » ET « EVE »

Les Longstones sont deux menhirs de pierre Sarsen, dont l’un est attribué à l’avenue de Beckhampton menant aux Longstones à l’Ouest

L’avenue se terminait probablement à cet endroit, bien qu’elle se soit étendue plus au sud-ouest au-delà des pierres.

William Stukeley a enregistré le site au XVIIIe siècle lorsqu’il n’a été que partiellement détruit et a suggéré qu’il s’étendait davantage, bien que les fouilles modernes et la géophysique archéologique ne l’aient pas confirmé.

Ces deux pierres encore visibles sont appelées localement « Adam » et « Eve », le « cercle de Longstone » ou les « phallus du Diable ».

Les deux pierres sont alignées sud-ouest/nord-est et font 3 m de haut.

« Eve » la moins grosse/lourde, au Nord-Est, est considérée comme étant probablement une pierre faisant partie de l’avenue Beckhampton qui reliait Avebury.

« Adam », la plus grosse des deux pierres (env. 62 tonnes), est celle au sud-Ouest.

Selon Stukeley, ces deux pierres faisaient partie d’une crique (un U) ou d’un cercle, semblable à la crique (un U) du cercle intérieur nord d’Avebury, et située immédiatement à côté d’une avenue. À l’époque de Stukeley, cela n’était représenté que par une trentaine de pierres, ce qui rendait la ligne de l’avenue moins claire que celle de l’avenue West Kennet voisine.

« Adam » formait avec trois autres une crique (un U) à quatre côtés.

Des fouilles menées conjointement par les universités de Leicester, Newport et Southampton Université de Southampton en 2000 ont révélé que les trous d’emplacement pour les autres pierres étaient étroitement placés près d’« Adam ». L’anse était ouverte sur son côté sud-est qui faisait face au tumulus voisin de South Street, à 130 m.

https://en.wikipedia.org/wiki/The_Longstones

https://historicengland.org.uk/listing/the-list/list-entry/1008104

WINDMILL HILL

Avec une superficie de 8,5 ha, Windmill Hill “est l’une des plus grandes enceintes néolithiques reconnues en Grande-Bretagne.

Le site semble avoir été occupé pour la première fois vers 3 800 av. J.-C., ce que suggère une série de fosses apparemment creusées par une société agraire utilisant de la poterie de type Hembury.

Au cours d’une phase ultérieure, vers 3300 av. J.-C., trois fossés segmentés concentriques ont été creusés autour du sommet de la colline, le fossé le plus externe ayant un diamètre de 365 mètres. « … » Un tumulus de l’Âge du bronze fut ensuite construit entre les deux anneaux intérieur et central. « … » De grandes quantités d’os, humains et animaux, ont également été récupérées dans le remblai du fossé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Windmill_Hill

SILLBURY HILL

Autre monument exceptionnel, Silbury Hill est le tumulus le plus grand d’Europe. Construit vers 2 400 av. J.-C., il s’élève à 39,5 m de haut et comprend un demi-million de tonnes de craie. La fonction de cet imposant monument, si habilement construit, reste obscure. 

https://whc.unesco.org/fr/list/373

http://www.stonehenge-avebury.net/aburysites.html

Il s’agit aussi de comprendre qu’en fait de tumulus c’est en réalité une pyramide à degrés dont les marches ont ensuite été recouvertes de terre

Composée principalement de craie extraite des alentours immédiats, la butte mesure 40 mètres de hauteur2 et couvre environ 2,2 hectares, révélant des connaissances techniques immenses, complétées par des compétences prolongées d’ingénierie en génie civil, d’organisation du travail et d’approvisionnement d’un chantier d’une ampleur exceptionnelle. Les archéologues estiment que Silbury Hill a été construit il y a environ 4 750 ans et qu’il a fallu pour y parvenir 18 millions d’heures de travail, soit les efforts de 500 hommes durant 15 ans, pour déplacer et mettre en forme 248 000 mètres cubes de matériaux de remplissage venant compléter une colline naturelle. Euan W. Mackie affirme qu’aucune simple structure tribale de la fin du Néolithique, comme on l’imagine d’habitude, ne pourrait avoir mené à bien un tel projet et d’autres similaires, et entrevoit un pouvoir d’élite, autoritaire et théocratique, exerçant un vaste contrôle sur tout le sud de la Grande-Bretagne.

La base de la colline est circulaire, de 167 m de diamètre. Le sommet est aplani en une terrasse circulaire de 30 m de diamètre. Un petit tumulus a d’abord été construit, considérablement agrandi dans un deuxième temps. Les premières structures à la base de la colline sont parfaitement circulaires, et les mesures révèlent que le centre de la plate-forme supérieure et le centre de la base du cône que décrit la colline ne sont décalés que d’un mètre l’un par rapport à l’autre.

« … » William Stukeley écrit qu’un squelette et une bride ont été découverts au cours d’une plantation d’arbres au sommet du monument, en 1723 : il s’agissait probablement d’une sépulture tardive et secondaire. « … » Silbury Hill a révélé peu d’objets préhistoriques : sa base n’a livré que de l’argile, du silex, du gazon, de la mousse, de la terre végétale, du gravier, des coquillages d’eau douce, du gui, du chêne, du noisetier, des pierres de sarsen, des os de bœufs, des dents et des bois de cervidés

https://fr.wikipedia.org/wiki/Silbury_Hill.

THE SANCTUARY

Le sanctuaire était un cercle de pierre et de bois. « … » Les fouilles ont révélé l’emplacement des 58 alvéoles et 62 trous de poteaux. Depuis son emplacement sur Overton Hill, le sanctuaire offre des vues sur divers monuments du néolithique ancien dans le paysage, notamment le West Kennet Long Barrow, l’East Kennet Long Barrow et le Windmill Hill.

Il était relié « … » à Avebury via l’avenue de pierres West Kennet. Il se trouve également à proximité de la route du Ridgeway préhistorique et à proximité de plusieurs tumulus de l’âge du bronze. « … » Les fouilles ont révélé que le sanctuaire se composait de deux anneaux concentriques d’un diamètre total d’environ 40 mètres.

La première étape de l’activité sur le site, vers 3 000 avant notre ère, consistait en un anneau de huit poteaux en bois de 4,5 mètres de diamètre, avec un poteau central, présumé être une hutte ronde. En 200 ans, le premier anneau a été agrandi à 6 m et un deuxième anneau a été ajouté, également de huit poteaux, mais cette fois de 11,2 mètres, créant peut-être une grande hutte ou un enclos. Phase trois, quelque temps dans le Néolithique ultérieur, un troisième anneau de 33 poteaux a été ajouté, dans un cercle de 21 mètres de diamètre, et en même temps un cercle de pierre intérieur de 15 ou 16 pierres sarsen a été introduit à côté de ce qui était à ce stade l’anneau du milieu, faisant un mur presque solide de pierres et de poteaux.

La phase finale consistait en 42 pierres de sarsen formant un anneau de délimitation de 40 mètres diamètre, qui a remplacé toutes les structures en bois. Cela a peut-être été construit à une époque similaire au cercle de pierres d’Avebury et avait une entrée qui menait à l’avenue Kennet, deux lignes parallèles de pierres parcourant les 2,5 kilomètres du sanctuaire à Avebury.

EAST EASTERN LONG BARROW

Le monument comprend un long tumulus situé au sommet d’East Heslerton Wold. Le tumulus se trouve le long d’une crête étroite qui est légèrement surélevée au-dessus de la surface terrestre environnante et on pense que le tumulus a été construit à l’origine pour tirer parti de cette proéminence naturelle.

AUTRES SITES PROCHES

Parmi les sites dans le voisinage d’Avebury on peut citer les sites d’Adam’s Grave (la tombe d’Adam) et celui du val du cheval blanc avec le cheval blanc le géoglyphe celte le plus ancien, du site de Huffington.

ADAM’S GRAVE

Adam’s Grave était un long tumulus néolithique près d’Alton Barnes dans le Wiltshire. Le tumulus est considéré comme du type tombeau Severn-Cotswol (comme West Kenneth…). Ceux-ci sont généralement constitués de longs monticules de terre trapézoïdaux construits avec précision couvrant les chambres funéraires, ils sont donc un type de long tumulus chambré. La chambre, faite de pierres sarsen, contenait des squelettes humains partiels. « … » La zone autour de la tombe d’Adam a une forte densité de longs tumulus et est importante en raison de son potentiel archéologique.

La disposition des pierres autour du site suggère qu’il y avait autrefois un trottoir ou une cour. Elles sont connues sous le nom de ‘Vieux Adam et « Petite Eve » et se trouvent près de l’entrée d’origine du tumulus. « … » Des associations avec le monument voisin d’Avebury ont également été suggérées.

https://en.wikipedia.org/wiki/Adams_Grave.

Voici la localisation du site par rapport à Avebury :

Et le site d’Adam’s Grave lui-même

Image Google

Notez qu’un cheval blanc a été gravé (en ôtant la surface pour faire apparaître la pierre calcaire) par un artiste assez récemment. Il ne faut pas confondre cette gravure récente avec celle beaucoup plus ancienne dont il sera question ci-après.

LE VAL DU CHEVAL BLANC…

Le Val du cheval blanc correspond à la vallée de l’Ock, une petite rivière qui se jette dans la Tamise. « … » Son nom est dû au Cheval blanc d’Uffington.

De plus, se trouve sur le territoire une piste herbeuse revendiquée comme étant la plus vieille voie d’Europe, The Ridgeway (en), datant de 5 000 ans au moins.

« … » La richesse de ses vertes prairies et de son feuillage contraste avec les sommets chauves des monts Berkshire, qui le bordent au sud. Les nombreux ormes, qui furent jadis une caractéristique essentielle du vallon, ont disparu « … » la tradition veut que le Vale du cheval blanc s’étende depuis les Costwolds (plateaux au nord) jusqu’aux monts Berkshire.

« … » À l’ouest, au-dessus du village d’Uffington, les collines atteignent leur point culminant (261 m) à White Horse Hill (« la colline du Cheval blanc »). Sur le côté nord de cette colline, juste en dessous du sommet, un gigantesque cheval blanc a été dessiné en creusant la terre pour dégager le sol calcaire blanc. Le dessin donna son nom non seulement à la colline, mais aussi aux environs et au vallon. Il mesure 114 mètres de long. Il est très stylisé, avec le trait du cou, du corps, et de la queue d’une largeur à peu près constante. L’origine de la représentation est inconnue. « … » À l’ouest de la colline, il y a une sorte de tumulus appelé « Wayland’s Smithy » (« la forge de Wayland »).

Une voie herbeuse représente la Ridgeway, reconnue comme la plus vieille route de l’Europe, datant d’il y a plus de 5 000 ans. Elle se déroule sur les crêtes des collines, bien au-dessus de ce qui étaient alors des plaines marécageuses et des forêts.

… AVEC LE CHEVAL BLANC D’HUFFINGTON

Le Cheval blanc d’Uffington est probablement la plus ancienne figure de craie (géoglyphe) connue en Angleterre. La silhouette du cheval est linéaire et tracée dans la craie sous-jacente à la couche d’humus. La figure est inscrite dans un rectangle de 100 m sur 30 m orienté nord-sud, la tête au sud, et mesure environ 111 m de la queue à l’oreille. « … »

Une datation plus récente, menée dans les années 1990 par Simon Palmer et David Miles de l’Oxford Archaeological Unit, démontre néanmoins que la figure date de l’âge du bronze. Le gigantesque cheval blanc d’Uffington, une des plus grandes réalisations humaines de l’âge du bronze européen (± 3 000 ans), est donc, parmi les géoglyphes équins d’Angleterre, probablement le seul que l’on puisse rattacher à la civilisation celtique. Daté du bronze final, il offre une représentation schématique du cheval avec un corps allongé et des jambes disjointes, très proche de ce que l’on peut observer sur les pièces de monnaie celtiques. Selon l’interprétation la plus récente, la silhouette ne serait pas un symbole territorial, représentation d’une divinité locale ou figure tracée pour honorer les dieux, mais serait un cheval « tirant le Soleil » : un dispositif en lien avec le passage diurne du Soleil dans le ciel, lié à la trajectoire du Soleil d’hiver, qui se rencontre dans d’autres pays nordiques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_blanc_d’Uffington

STONEHENGE

Après avoir passé en revue les éléments du site d’Avebury, il convient de se pencher sur ceux de Stonehenge

DESCRIPTION

Stonehenge est le cercle de pierres préhistorique le plus sophistiqué au monde d’un point de vue architectural. Il est sans égal par sa conception et sa technique unique de construction, avec ses énormes pierres en linteau reposant sur le cercle extérieur, et les trilithes dont les formes s’emboîtent avec précision. Il se distingue par l’utilisation unique de deux types différents de pierres (pierre bleue et Sarsen), leurs dimensions (la plus grande pèse plus de 40 tonnes), et les distances sur lesquelles elles ont été transportées (jusqu’à 240 km). L’échelle même de certains des monuments environnants est également remarquable ; le Cursus de Stonehenge et l’Avenue font tous deux environ 3 km de long, tandis que Durrington Walls est le plus grand cercle de pierres connu de Grande-Bretagne, d’un diamètre d’environ 500 m, ce qui montre la capacité des peuples de la préhistoire à concevoir, dessiner et construire des structures de grande taille et de grande complexité.

https://whc.unesco.org/fr/list/373/

Stonehenge est un monument mégalithique composé d’un ensemble de structures circulaires concentriques, érigé entre -2 800 et -1 100, du Néolithique à l’âge du bronze.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stonehenge

LOCALISATION

Il est situé à treize kilomètres au nord de Salisbury, et à quatre kilomètres à l’ouest d’Amesbury (comté du Wiltshire, en Angleterre).

L’ensemble du site de Stonehenge et le cromlech d’Avebury, à une quarantaine de kilomètres au nord, sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO dans un ensemble intitulé « Stonehenge, Avebury et sites associés ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stonehenge

ÉTYMOLOGIE

La signification et l’étymologie de Stonehenge restent quelque peu incertaines : « les pierres suspendues » ou « les pierres en surplomb » conviennent aux linguistes familiers des racines germaniques, tandis que « le gibet » semble plutôt relever de l’étymologie populaire.

Le nom de Stonehenge est attesté dès le Moyen Âge : « … » des auteurs du XIe siècle mentionnent « des pierres qui se trouvent non loin de Salisbury », sous les appellations de stanenges ou stanheng, comprises comme des « pierres suspendues » (supported stones). En 1740, William Stukeley note que ‘dans le Yorkshire, les rochers suspendus sont appelés henges… Je ne doute pas, dit-il, qu’en saxon, Stonehenge signifie les « pierres suspendues » (hanging stones)’.

Christopher Chippindale, dans son Stonehenge Complete, donne Stonehenge comme pouvant être issu des mots du vieil anglais stān « pierre », et hencg « charnière » (hinge en anglais moderne), ou bien encore de hen (c) en, au sens de « potence » ou « instrument de torture » : les linteaux et les piliers des trilithes de Stonehenge ont pu en effet évoquer pour les visiteurs du Moyen Âge la silhouette familière d’un gibet. Cependant, ailleurs dans son livre, Chippindale donne aussi pour Stonehenge le sens plus immédiat de « pierres suspendues » (suspended stones).

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CHRONOLOGIE ET DATATION

La chronologie classique est celle de l’archéologue Richard J. C. Atkinson, qui a dirigé les dernières fouilles de grande ampleur à partir de 1950 et durant une trentaine d’années, avec une importante campagne de restaurations entre 1958 et 1964.

On lui doit la division en trois phases I, II et III, aujourd’hui acceptée de tous. Mais les subdivisions, et même parfois la chronologie tout entière, diffèrent notablement d’un auteur moderne à l’autre.

Les trois phases sont :

  • Phase 1 : Du Néolithique, vers -2 800/-2 100
  • Phase 2 : Chalcolithique, vers -2 100/-2 000
  • Phase 3 : âge du bronze, vers -2 000/- 1 100

En admettant que ce phasage soit exact, la phase III est celle du site tel que nous le connaissons avec ses cinq trilithes en forme d’U entourés par une ceinture de pierres elles aussi en forme de trilithes.

Cette dernière phase se subdivise elle-même en quatre phases :

  • Stonehenge III a (- 2000)
  • Stonehenge III b (-2 000 – 1 500)
  • Stonehenge III c (- 1550 -1100)
  • StonehengeIV (- 1 100).

 

Il est toutefois utile de relever comment le site a évolué au cours des millénaires, aussi va-t-on revoir les trois phases.

Avant cela, pour la bonne compréhension des phases 1 et 2 je vous invite à consulter le schéma suivant que fournir WK :

Le plan omet les linteaux du trilithon pour plus de clarté. Les trous qui ne contenaient plus ou jamais de pierres sont représentés sous forme de cercles ouverts et les pierres visibles aujourd’hui sont représentées en couleur, les mégalithes de grès « sarsen » sont en gris, et les « pierres bleues » en bleu.

1.la pierre d’autel un monolithe de six tonnes de grès micacé vert du Pays de Galles ; 2 et 3. tumuli ; 4. la pierre de sacrifice tombé, 4,9 mètres de long ; 5. la « Heel Stone » (pierre talon) ; 6. deux des quatre pierres « stations » ; 7. Fossé 8. Rive intérieure 9. Rive extérieure ; 10. L’« avenue » monumentale, une paire parallèle de fossés et de berges, qui mène à la rivière Avon, à trois kilomètres à l’est ; 11. Anneau de 30 fosses appelé les trous en Y ; 12 : Anneau de 29 fosses appelé les trous Z ; 13. Cercle de 56 fosses, connu sous le nom de trous d’Aubrey ; 14. entrée secondaire. Le monument (cromlech) est situé à l’intérieur du cercle 12.

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Passons à ce qui a été fait durant les deux premières étapes de la construction :

Phase 1 : Du Néolithique, vers -2 800/-2 100

 

avec la création :

  • De l’enceinte extérieure circulaire (fossé et talus) originelle
  • des trous d’Aubrey :

Les « trous d’Aubrey » sont un vaste cercle de cinquante-six cavités de grandes dimensions, disposées régulièrement à l’intérieur et à peu de distance du talus de l’enceinte circulaire. Ces trous ronds ont des parois verticales et sont espacés d’environ cinq mètres. Leur diamètre varie de 0,75 m à 1,50 m, et leur profondeur de 0,60 m à 1,20 m. On y a trouvé, dans un remplissage de craie, des fragments de charbon de bois, d’os humains carbonisés, de petits objets comme des épingles à cheveux en os ou de longues baguettes de silex taillé de l’épaisseur d’un doigt, dont on ne connaît pas l’usage. Trente-quatre d’entre eux (partie est) ont été fouillés. Ils sont facilement repérables, marqués par des plaques de calcaire.

  • De la Heel Stone :

La Heel Stone (5), une pierre de grès du tertiaire, à l’extérieur de l’entrée nord-est, pourrait également avoir été érigée au cours de cette période, mais elle ne peut être formellement datée et peut aussi bien avoir été installée à n’importe quel moment de la phase III. Une ou deux pierres lui étaient adjointes (trous D et E).

La Heel Stone est de nature similaire aux autres « sarsens » du cercle central et des trilithes (phase III), mais, contrairement à ceux-ci, elle est entièrement brute, sans aucune trace de taille ou d’intervention d’outils. Elle se trouve actuellement penchée, dans une position qui ne peut être celle d’origine, et entourée d’un fossé très marqué, situé à quatre mètres de sa base.

Le nom de Heel Stone est attesté depuis le Moyen Âge. Son étymologie et son sens véritable restent obscurs : le mot heel (« talon ») n’offrant pas de signification satisfaisante, on a voulu donner des étymologies évoquant le « diable », ou encore le « soleil ».

De l’avis d’Atkinson, la Heel Stone n’est pas autant qu’on veut bien le dire le repère voulu par les constructeurs pour marquer la direction exacte du soleil levant au solstice d’été

  • de la structure en bois A :

On ne sait si ces poteaux correspondent à des échafaudages, ou bien supportaient la toiture d’une ou plusieurs constructions

  • des Pierres de « Station » peut-être à la fin de cette période :

Les quatre Station Stones sont des pierres de grès sarsen de dimensions modestes, situées à proximité des trous d’Aubrey et diamétralement opposées deux à deux, l’ensemble formant un long rectangle de direction NO-SE perpendiculaire à l’axe général du monument. Deux d’entre elles subsistent, numérotées (6) sur le schéma au-dessus : elles mesurent respectivement 3 m et 1,20 m. Les deux autres, repérées en (2) et (3), se trouvaient au sommet de monticules couramment appelés barrows (« tumulus »), bien qu’ils ne contiennent pas de sépultures. Des fossés similaires à celui qui encercle la Heel Stone ont plus tard été creusés autour de ces deux barrows

  • De l’enclos funéraire au sud-est :

Plusieurs dizaines de cavités funéraires plus petites, de contenu similaire à celui des trous d’Aubrey et découvertes non loin d’eux, ont été fouillées par Hawley dans la moitié sud-est de l’enclos circulaire qu’il a complètement décapée. En tout, environ 55 tombes à incinération ont été relevées, trous d’Aubrey compris. Atkinson situe cette période d’utilisation comme cimetière à crémation à la fin de la phase I, s’étendant sur environ deux siècles. Il suggère que d’autres tombes pourront être découvertes dans les talus intérieurs de l’enclos, qui n’ont pas été fouillés. La présence d’objets comme une tête de massue ou un petit bol partiellement brûlé sur un côté (un encensoir ?) laisse penser que les défunts auraient pu être des dignitaires politiques ou des chefs disposant d’une autorité spirituelle ou religieuse, accompagnés de leurs familles… »

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En résumé de la phase I :

Il y a 4 800 ans (en – 2 800), la structure est donc un cercle (fossé et talus), à l’intérieur duquel est défini un premier cercle de 56 trous ou fosses (d’un diamètre et d’une profondeur suffisante pour y mettre un adulte (diamètre de 1,5 m et profondeur de 1,2 m) ou un enfant (diamètre de 0,75 m et profondeur de 0,6). On y retrouve des épingles à cheveux en os, des charbons de bois, des restes d’os carbonisés et des silex de l’épaisseur d’un doigt incompris. Les pierres de Station forment un rectangle perpendiculaire à l’axe du monument et plus particulièrement de l’entrée et de l’avenue. Deux de ces pierres sont sur un tumulus et deux autres non.

Dans la moitié sud-est de l’enclos ont été trouvées des tombes à crémation. Avec les trous d’Aubrey, on dénombre 55 trous/fosses de crémation.

Phase 2 : Chalcolithique, vers -2 100/-2 000

avec la création :

  • De l’Élargissement de la chaussée d’entrée « … »
  • Du creusement et remplissage du fossé de la Heel Stone
  • De la construction de la première section de l’Avenue :

L’« Avenue » (10), large de 23 m (12 m entre les talus), part de la Heel Stone dans l’axe du monument, vers le nord-est, puis à mi-chemin du Cursus, long enclos mégalithique situé un peu plus au nord, s’infléchit vers l’est de manière très visible sur les photos aériennes et finit par rejoindre, à trois kilomètres de là et après un dernier virage à droite, le fleuve Avon. Cette longue structure est formée de deux fossés parallèles et des talus correspondants établis vers l’intérieur, selon la technique caractéristique de la phase I, à laquelle on peut être tenté de la rattacher. Elle a tout l’aspect d’une voie processionnelle, qui a probablement servi aussi au transport des « pierres bleues » depuis le fleuve Avon.

  • De l’érection du double cercle de pierres bleues Q et R, inachevé :

deux cercles concentriques, chacun constitué de 38 cavités nommées Q et R (Q and R holes), ont été creusés au centre du site, à l’intérieur du cercle de sarsen actuel. Dans l’axe du monument, à l’« entrée », six cavités supplémentaires complètent l’ensemble, prouvant que le monument était déjà orienté au nord-est, vers le soleil levant du solstice d’été, avant la réalisation de la structure actuelle (phase III).

Ces cavités ont probablement accueilli plus de quatre-vingts menhirs de « pierres bleues » constituant un premier cromlech, entièrement disparu (théoriquement : deux cercles concentriques de 38 menhirs et 6 menhirs supplémentaires à l’entrée, soit en tout 82 mégalithes).

La plupart des « pierres bleues » encore présentes sur le site (réutilisées lors de la phase III b) sont constituées de dolérite, roche magmatique holocristalline de couleur bleu verdâtre comportant des inclusions blanches ou rosées de la taille d’un petit pois (dolérite tachetée). Mais d’autres sont de nature différente : trois d’entre elles sont de dolérite similaire, mais sans inclusions (dolérite non tachetée) ; en outre, quatre pierres bleues sont constituées de rhyolite (roche volcanique gris bleu) comprenant parfois des globules blanchâtres (rhyolite sphérulitique) ; quatre moignons enterrés sont constitués d’une cendre volcanique vert olive beaucoup plus tendre et fragile que toutes les autres pierres présentes sur le monument ; deux enfin sont d’une autre sorte de cendre volcanique contenant du calcaire. On sait depuis 1923 que toutes ces « pierres bleues » proviennent des Preseli Mountains (en) (Pembrokeshire, pays de Galles). Plus précisément, les fouilles menées par Mike Parker Pearson en 2017 et 2018 ont montré que les pierres bleues de Stonehenge étaient probablement issues d’un cromlech aujourd’hui démonté, du nom de Waun Mawn, situé dans les Preseli Mountains.

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En résumé de la phase 2 :

Vers – 2 100 ans est créée l’avenue constituée de deux talus, qui part de l’entrée au Nord-Est pour se rendre à la rivière Avon en s’infléchissant vers l’Est à mi-chemin.

Même s’ils furent inachevés, sont aussi érigés deux cercles de pierres bleues de 38 cavités chacun auxquels il faut ajouter les 6 de l’entrée orientées vers le Nord-Est et le solstice d’été, soit en tout 82 mégalithes.

Si toutes les pierres bleues sont d’origine volcanique, elles n’ont pas la même qualité. Certaines sont faites de cendres volcaniques contenant du calcaire, d’autres d’une cendre volcanique verte olive, d’autres de rhyolite (roche volcanique gris bleu avec ou sans globules blanchâtres), d’autre de dolérite (roche magmatique bleu verdâtre) tachetée (avec des inclusions blanches ou rosées de la taille d’un pois) et d’autres de dolérite non tachetée.

Les pierres bleues de Stonehenge étaient probablement issues d’un cromlech aujourd’hui démonté, du nom de Waun Mawn, situé dans les Preseli Mountains.

Phase 3 : âge du bronze, vers -2 000/- 1 100

 

L’étape suivante des travaux survient à la fin du – IIIe millénaire, alors que partout en Europe, la grande période du mégalithisme est éteinte : toutes les pierres bleues des cercles Q et R sont d’abord retirées et mises à l’écart, laissant le terrain libre pour le nouveau projet.

On voit alors s’ériger sur le site un complexe mégalithique exceptionnel de soixante-quinze monolithes (à l’origine), sur lesquels se concentrent encore aujourd’hui tous les regards des visiteurs

Avant de détailler les modifications apportées au site en phase III, voici l’état actuel du site suivi de 2 reconstitutions :

Voici le Plan du cromlech central, en l’état actuel, avec la numérotation officielle des pierres :

  • Cercle extérieur de sarsen : pierres 1 à 30 et linteaux 101 à 130.
  • Cercle extérieur des pierres bleues : 31 à 49.
  • Trilithes de sarsen : pierres 51 à 60 et linteaux 152 à 160.
  • Fer à cheval des pierres bleues : 61 à 72.
  • « Pierre d’autel » : 80.

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Voici un plan vu d’en haut du site reconstitué :

The international journal of the humanities Volume 9, Number1, Reinventing the Past: John Wood the Elder by Tessa Morrison. P.47.

Et une vue 3D du site reconstitué :

Hans Bernhard. 26/05/2010

Cercle recomposé de pierres bleues et de sarsen. By Alun Salt. (CC BY-SA 3.0)

Quelles furent les modifications de la phase III ? 

la phase III a (- 2 000) 

Voici celles réputées être de la phase III a (- 2 000) :

  • Le démantèlement du double cercle de pierres bleues (Q et R de la phase II) :

L’étape suivante des travaux survient à la fin du – IIIe millénaire, alors que partout en Europe, la grande période du mégalithisme est éteinte : toutes les pierres bleues des cercles Q et R sont d’abord retirées et mises à l’écart, laissant le terrain libre pour le nouveau projet (savoir l’érection des 5 trilithes centraux et ceux du pourtour, la version définitive que nous connaissons ; voir ci-après)

  • Le transport des blocs de sarsen depuis la région de Marlborough :

Les immenses monolithes, uniformément constitués de grès « sarsen » de l’Oligocène-Miocène, ont été extraits de carrières que l’on peut visiter librement, à 40 km environ au nord de Stonehenge, dans les Marlborough Downs, à l’est d’Avebury. « … » Le transport de ces monolithes, dont les plus gros pèsent environ cinquante tonnes, constitue une aventure d’ingénierie collective sans pareille. Une colline, au milieu du trajet, n’a pas facilité cette opération pour laquelle Atkinson ne propose rien d’autre que traîneaux, cordes et rouleaux de bois, occupant des milliers d’hommes durant des décennies.

  • L’érection des trilithes de sarsen :

Les trilithes sont cinq groupes de trois monolithes de grès sarsen levés et disposés comme des portiques selon un plan en forme de fer à cheval laissant au nord-est une ouverture de 13,70 mètres de largeur.

« … » Les trilithes sont disposés symétriquement : les deux plus petites paires de trilithes atteignaient six mètres de hauteur, les suivantes 6,50 mètres, tandis que le grand trilithe unique du côté sud-ouest devait atteindre 7,3 mètres de hauteur, linteau compris. En partant de l’ouverture NE dans le sens des aiguilles d’une montre, les deux premiers trilithes sont les seuls qui nous soient parvenus intacts, tandis que le grand trilithe central est depuis longtemps effondré : « … » Les piliers des trilithes sont disposés par paires très faiblement espacées ; leur profil va diminuant vers le haut selon une courbe qui s’accentue nettement dans la partie haute, ce qui n’est pas sans rappeler le principe de l’entasis des anciens temples grecs, qui donne l’illusion de colonnes plus élancées et plus droites.

  • L’érection du grand cercle de sarsen

Le grand cercle de grès sarsen est constitué de trente monolithes érigés en un cromlech de trente-trois mètres de diamètre et surmontés de trente linteaux. Chaque pilier comporte deux tenons correspondant aux deux mortaises ovales de chacun des linteaux, qui ont été mis bout à bout par un assemblage précis de rainures et languettes taillées en pointe : l’ensemble forme ainsi un anneau continu suspendu au sommet de la structure.

L’effet visuel final a été le souci permanent des constructeurs, de même que pour les trilithes : les orthostates (pierres verticales) s’élargissent légèrement vers le haut, afin que, vue du sol, leur perspective demeure constante, tandis que les linteaux de pierre sont taillés légèrement en courbe, afin de conserver la disposition circulaire générale du monument. Chaque pilier présente sa meilleure face vers l’intérieur du cercle. La taille est plus rustique que celle des trilithes et les faces extérieures sont quasi brutes de carrière. « … » Les orthostates mesurent près de 4,10 mètres de haut, 2,10 mètres de large et pèsent environ vingt-cinq tonnes. Les linteaux de pierre, quant à eux, mesurent chacun environ 3,20 mètres de long, un mètre de large, avec une épaisseur de 0,80 mètre : ils pèsent environ sept tonnes. Les sommets des linteaux sont suspendus, pour ceux qui le sont encore, à 4,90 mètres au-dessus du sol.

  • L’érection de la Slaughter Stone [« pierre des sacrifices »]

La Slaughter Stone (4) est un nom de fantaisie donné par les anciens explorateurs à une pierre de sarsen soigneusement taillée, longue de 7 m, autrefois levée, aujourd’hui tombée vers l’intérieur du monument, affleurant à peine, à proximité du talus. Elle faisait partie des deux, ou peut-être trois grands portails qui marquaient l’entrée nord-est.

  • Des gravures exécutées après l’érection des sarsens.

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RÉsumÉ de la phase III a :

S’ensuit un apparent changement de projet puisque les deux cercles concentriques centraux de pierres bleues sont ôtées pour laisser la place à un nouveau projet qui va consister à l’élévation des 5 trilithes centraux et du pourtour, lui aussi en trilithe. Ces trilithes sont en grès de Sarsen et proviennent des Marlborough Downs, à l’est d’Avebury (un site lié à Stonehenge).

Les trilithes centraux sont eux, espacés, et forment un fer à cheval dont l’ouverture est au Nord-Est, face à l’entrée principale. Le trilithe principal fait 7.3 m, les deux autres autour 6,5 m et les deux derniers 6 m.

Le cercle est lui composé de 30 trilithes joints les uns aux autres par mortaises et tenons formant un anneau. À l’entrée, il devait y avoir trois grands trilithes dont un des restes est celui de la pierre communément appelée la pierre des sacrifices.

la phase III b (-2 000 – 1 500) 

Voici celles réputées être de la phase III b (-2 000 – 1 500) :

  • Taille et érection des pierres bleues dans une nouvelle disposition circulaire :

Les pierres bleues, récupérées des cavités Q et R délibérément remblayées, semblent avoir été réérigées une première fois à l’intérieur du cercle des sarsens, bien que les détails exacts de cette période ne soient pas encore très clairs. Quelques-unes d’entre elles ont été travaillées dans le style des constructions en bois, tout comme les sarsens eux-mêmes, ce qui suggère qu’elles pourraient avoir été liées par des linteaux et avoir fait partie d’une structure plus vaste au cours de cette période.

  • Creusement, à l’extérieur du cercle de Sarsen des trous Y et Z puis abandon et laissés inachevés

Il existe à l’extérieur du cercle de sarsen deux cercles un peu irréguliers de chacun trente grandes cavités (11, 12), correspondant à chacun des 30 piliers du cercle de pierre et disposés en couronne tout autour d’eux. Ces trous, découverts et fouillés pour la moitié d’entre eux par Hawley en 1923, ont été rebouchés et sont peu visibles de nos jours ; deux autres ont été fouillés et étudiés minutieusement par Atkinson en 1953 ; les autres, non fouillés, mais bien repérés, sont absolument indécelables par les visiteurs. Leur forme rectangulaire aux parois verticales (dimensions moyennes : 1,80 × 1,20 mètre ; profondeur uniforme : 1,05 mètre pour le cercle Z et 0,92 mètre pour le cercle Y), leur aspect inachevé et leur contenu (terre, fragments de rhyolite et de grès sarsen, fond garni de silex brut) montrent qu’il s’agit très probablement d’un projet avorté de réorganisation des pierres bleues à l’extérieur du cercle de sarsen

Plan des cercles des trous Y et Z, à l’extérieur de la structure centrale en pierre/Par Sitehut.

  • L’Altar stone (« pierre d’autel »)

C’est sur le plan tracé par Inigo Jones en 1620 qu’apparaît ce nom de « pierre d’autel » pour désigner le bloc (1) de six tonnes de grès vert micacé du Silurien-Dévonien qui brille au soleil et mesure 4,20 × 1 × 0,50 m, soit deux fois la hauteur des pierres bleues. Ce grès vert provient très vraisemblablement du Pays de Galles, où il existe plusieurs gisements d’une telle roche.

Son nom de pierre d’autel et sa position horizontale, coincée sous les éléments tombés à terre du trilithe principal (fragments du pilier 55 et linteau 156) peuvent prêter à confusion quant à sa destination première. En fait, elle peut fort bien avoir été dressée, formant un menhir de nature unique dans un endroit unique, au beau milieu du monument.

Le visiteur a aujourd’hui de la peine, depuis le parcours qui lui est imposé, à repérer cette pierre, dissimulée dans le chaos central du monument, aux trois-quarts enterrés, mais il peut, s’il se montre un peu attentif, en distinguer la surface horizontale scintillante, très usée par les piétinements des visiteurs antérieurs.

WK/‘Stonehenge Car Park Postholes’/The Megalithic Portal Society

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Résumé de la phase III b

Outre une tentative de redisposer les 82 mégalithes de pierres bleues, on note, à l’extérieur de cercle de Sarsen, la présence de deux cercles de 30 trous (ou fosses) chacun (exactement comme le nombre des trilithes du pourtour). Ils sont d’ailleurs disposés dans l’axe central de chaque trilithe. Ils sont rectangulaires avec des parois verticales, d’une profondeur de 1,05 m (pour le cercle 7) et de 0,92 mètre (pour le cercle Y), d’une longueur moyenne de 1 m.80 et d’une largeur moyenne de 1,2 m.

Cette forme, leur aspect inachevé et leur contenu (terre, fragments de rhyolite et de grès sarsen, fond garni de silex brut) laissent penser aux chercheurs qu’il s’agit très probablement d’un projet avorté de réorganisation des pierres bleues à l’extérieur du cercle de sarsen. La pierre d’autel est, elle, un bloc de grès vert micacé brillant au soleil, en provenance du Pays de Galles, faisant 2 fois la taille des pierres bleues, et bien qu’aujourd’hui à l’horizontale et quasi ensevelie) elle a fort bien pu être dressée, formant un menhir de nature unique dans un endroit unique, au beau milieu du monument.

la phase III c (vers -2 000/- 1 100) 

Cette phase a connu une nouvelle réorganisation des pierres bleues de dolérite, qui ont été placées en cercle entre les deux structures de Sarsens et en ovale (puis en fer à cheval) en plein centre du monument

Voici celles réputées être de la phase III c (vers -2 000/- 1 100) :

  • Démontage de la précédente structure de pierres bleues, et ré-érection des pierres bleues en un cercle

Le cercle, tel qu’il se présente aujourd’hui, est très incomplet « … » Chaque pierre bleue mesure environ 2 m de hauteur, entre 1 m et 1,50 m de largeur, et jusqu’à 0,80 m d’épaisseur. Il est possible que ce cercle final ait été composé d’une soixantaine de pierres bleues.

  • Reformation des pierres bleues en ovale concentrique, puis en fer à cheval.

L’aspect de cette ultime structure qui se dresse au centre du monument, à environ un mètre à l’intérieur du grand fer à cheval de sarsen, est tout différent de celui du précédent cercle de pierres bleues : elles sont cette fois soigneusement disposées à intervalles réguliers, à tel point qu’on peut établir qu’elles ont formé une structure ovale comptant dix-neuf pierres, dont des trilithes. « … “Elles ont toutes été travaillées avec beaucoup de soin en piliers quadrangulaires ; l’une d’entre elles, qui présente à son sommet un tenon arasé, a fait à coup sûr partie d’un ancien trilithe, tandis que deux autres présentent curieusement, l’une une feuillure, l’autre une rainure creusée tout du long, qui suggèrent que ces pierres, à un certain moment, se sont emboîtées latéralement pour un usage inconnu.

Pour finir, la section nord-est de l’ovale des pierres bleues a été enlevée, créant une structure en fer à cheval qui reproduit la forme de la structure centrale des trilithes de sarsen.

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Résumé de la phase III C

Les 82 pierres bleues sont visiblement redisposées en un seul cercle de probablement une soixantaine de pierres, cercle se situant entre le pourtour et le fer à cheval des trilithes du centre ; les pierres bleues font 2 m de hauteur, entre 1 m et 1,50 m de largeur, et jusqu’à 0,80 m d’épaisseur.

Après quoi un ovale fut formé avec environ 19 pierres bleues (taillées en piliers quadrangulaires) pour former elles aussi des trilithes (2 au moins s’emboitaient latéralement) cette fois à l’intérieur même de l’U/Fer à cheval formé par les cinq trilithes centraux, à 1 m de distance, avant de finir par y former elle aussi une structure en U ou en fer à cheval.

la phase IV (-1 100).

Extension de l’Avenue jusqu’à l’ouest d’Amesbury

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AUTRES APPORTS D’INFORMATIONS DES DERNIÈRES FOUILLES ET RECHERCHES

Il est intéressant de relever les éléments suivants 

Sur les monuments similaires et proches de Stonehenge :
  • Un monument cérémoniel a été découvert (par magnétométrie) moins d’un kilomètre du cercle principal. Il comprend un fossé segmenté avec des entrées nord-est/sud-ouest, en opposition, avec des fosses internes qui font jusqu’à un mètre de diamètre et qui aurait pu avoir une structure en bois. Ce monument semble être contemporain de Stonehenge et avoir la même orientation (En juillet 2010, mission cartographique Stonehenge New Landscapes Project).
  • Les chercheurs Landscape Project ont aussi découvert la présence de 15 monuments inconnus remontant à la fin du Néolithique. « … » il s’agirait d’autres cromlechs (alignement de monolithes verticaux), de tumulus, de fosses et de tranchées. Grâce à cette nouvelle étude, les chercheurs ont pu créer une nouvelle carte de la région de Stonehenge. Cette nouvelle carte inclut Stonehenge, mais aussi une bande de terre appelée le Curcus, qui va de l’est à l’ouest sur environ 3 kilomètres. Cette barrière de fossés aurait précédé Stonehenge de plusieurs centaines d’années. Le tumulus Curcus, des fosses communes, au sud du Curcus, a également été ajouté à la carte. Si les historiens ignorent encore l’objectif du Curcus, le Professeur Gaffney la surnomme « la sacrée grande barrière au nord de Stonehenge ».

Certains experts pensent qu’elle est liée au passage du Soleil. En effet, les chercheurs ont découvert des espaces dans les fossés, notamment une large fissure du côté nord, afin de permettre aux gens d’entrer et de sortir. Vince Gaffney a également découvert une large fosse, aujourd’hui à un mètre de profondeur, à l’est du Curcus.

Des rituels à Stonehenge ?

À cause de sa largeur, 4,5 mètres de diamètre, l’équipe pense qu’elle était utilisée pour des rituels. D’autant plus qu’elle est située sur le chemin du lever de soleil le jour du solstice d’été. « Nous pensions que c’était une sacrée coïncidence ! »

« À ce moment, nous nous sommes demandé ce qu’il y avait de l’autre côté. Et il y avait une autre fosse ! Deux fosses, marquant le solstice d’été et le lever de soleil, placés de chaque côté d’un monument qui est lié au passage du soleil », explique le chercheur repris par le Daily Mail. Ainsi, lors du plus long jour de l’année, les fosses forment un triangle avec Stonehenge, marquant le lever et le coucher du soleil.

Le scientifique pense que les fosses servaient à faire brûler des feux permettant ainsi au site d’être vu de jour comme de nuit. « De plus en plus, nous pouvons analyser la zone autour de Stonehenge comme un mouvement liturgique complexe, que nous devrions désormais mieux comprendre puisque nous savons où se situent les monuments », conclut-il.

https://www.maxisciences.com/stonehenge/15-monuments-inconnus-decouverts-sous-le-site-de-stonehenge_art33348.html

  • Un cercle de très grands trous de poteau (4,5 m de hauteur ?) remplis de débris calcaires a été découvert à Durrington Walls (fouilles dirigées par Mike Parker Pearson à l’été 2016)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stonehenge

  • Un cercle de 20 km de diamètre autour du cercle de Stonehenge avec des fosses de 10 m de diamètre et de 5 m de profondeur

Une nouvelle découverte vient de relancer les spéculations. À proximité du cromlech, des scientifiques ont mis à jour, dans le sous-sol, des fosses de 10 m de diamètre et de 5 m de profondeur. Ces cavités sont parfaitement alignées en cercle autour des menhirs, sur un diamètre de 20 km de diamètre !

TF1 – Publié le 16 septembre 2020 à 10 h 39, mis à jour le 16 septembre 2020 à 10 h 47/https://www.lci.fr/sciences/video-site-de-stonehenge-le-mystere-rebondit-4-500-ans-apres-2164411.html

Sur le rapport entre Stonehenge, Durrington Walls et la rivière Avon :

 

Une autre Avenue, beaucoup plus courte, menant elle aussi à la rivière Avon a été découverte à Durrington Walls, un des monuments associés à Stonehenge (fouilles entre 2003 et 2008 par une équipe dirigée par Mike Parker Pearson dans le cadre du Riverside Project).

Une construction circulaire comprenant un ensemble de 4 pierres, qui marquait probablement le point de départ de l’Avenue, a aussi été découverte au point où l’Avenue de Stonehenge rencontre la rivière.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stonehenge

Sur l’origine des pierres bleues :
  • L’origine de la rhyolite du site trouvée dans le débitage de Stonehenge (qui cependant ne semblent correspondre à aucun des menhirs de pierre bleue) a été déterminée comme provenant d’un éperon rocheux de 70 mètres, appelé Craig Rhos-y-Felin, situé à proximité de Pont Saeson, dans le Nord du Pembrokeshire, à 220 km de Stonehenge, au pays de Galles (18 décembre 2011 ; par des géologues de l’Université de Leicester et le Musée national du pays de Galles)
  • Sur le site d’un cromlech en ruines à Waun Mawn (tourbière en gallois), dans la région des Preseli Mountains (en) (Pembrokeshire, pays de Galles), un cercle de pierre de même taille que les cercles Q et R de pierres bleues de Stonehenge (110 m de diamètre) a été identifié :

Il comportait notamment la cavité d’une pierre (trou 91 de Waun Mawn) de forme pentagonale correspondant très étroitement à la pierre pentagonale (pierre 62) de Stonehenge.

Le site avait une orientation nord-est vers le solstice d’été comme Stonehenge.

Les chercheurs sont parvenus à la conclusion après avoir observé (par datation par luminescence optiquement stimulée [OSL] des sédiments dans les cavités) que les pierres du site avaient été enlevées 300 à 400 ans après leur érection en -3 400/–3 200, soit vers – 3 000/- 2 800, date à laquelle l’activité humaine à Waun Mawn a visiblement cessée au même moment, pour être utilisées sur le site de Stonehenge, où elles furent réorganisées en leurs emplacements actuels et complétées par des grès sarsens locaux. Il en donc été déduit que les habitants de Waun Mawn ont pu migrer vers Stonehenge en emportant avec eux leurs pierres. Pour ce qui est des autres pierres, car toutes ne viennent pas de Waun Mawn (notamment les Sarsen), l’hypothèse a été formulée que des pierres d’autres sources pourraient avoir été ajoutées à Stonehenge, peut-être issues d’autres cercles démantelés dans la région.

(2017 et 2018 ; fouilles de l’équipe de Mike Parker Pearson)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stonehenge

 https://www.cambridge.org/core/journals/antiquity/article/original-stonehenge-a-dismantled-stone-circle-in-the-preseli-hills-of-west-wales/B7DAA4A7792B4DAB57DDE0E3136FBC33#

Site de Waun Mawn des collines de Preseli, démantelé pour que ses pierres bleues soient réutilisées à Stonehenge

https://www.cambridge.org/core/journals/antiquity/article/original-stonehenge-a-dismantled-stone-circle-in-the-preseli-hills-of-west-wales/B7DAA4A7792B4DAB57DDE0E3136FBC33

Sur l’origine des pierres sarsen :

Pour ce qui est de l’origine des pierres sarsens, il a été démontré qu’elles ont pour origine West Woods, au sud-ouest de Marlborough.

Voici ce que l’on peut lire quant à l’étude de 9 mois menée à ce sujet par le géoscientifique David Nash et son collaborateur Timothy Darvill, archéologue :

On présume généralement que les sarsens ont été amenés à Stonehenge depuis les Marlborough Downs, à environ 30 kilomètres au nord : la région la plus proche possédant de nombreux blocs de sarsen. Cependant, les Marlborough Downs sont immenses, et nous avons besoin d’une plus grande précision pour comprendre comment des populations préhistoriques ont exploité le paysage et ses ressources. « … » Leurs résultats indiquent que la plupart des mégalithes auraient pour origine West Woods, au sud-ouest de Marlborough. Grâce à cette nouvelle localisation, les chercheurs offrent de plus amples éléments afin de déterminer quelle trajectoire aurait été empruntée pour transporter les blocs de 30 tonnes jusqu’à leur destination finale. « Nous pouvons compatir avec les personnes du Néolithique qui ont pris part à cet effort collectif et réfléchir à la manière dont ils ont accompli cette tâche herculéenne. »

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/geologie-stonehenge-decouverte-son-origine-fait-echo-legende-merlin-35408/

Sur l’orientation et le lien général avec les solstices

À l’instar de nombreux autres sites qui ont été étudiés, à qui il est attribué une fonction « agricolo -protoreligieuse » (sic), Stonehenge fait partie de ceux chez qui a été identifiée une orientation vers les solstices et plus particulièrement le solstice d’hiver :

Stonehenge aurait plus vraisemblablement été un lieu de cérémonie et/ou de rassemblement important, notamment lors du solstice d’été et surtout du solstice d’hiver, comme le suggèrent des études plus récentes (l’archéologue Mike Parker Pearson a beaucoup travaillé sur cette question). Dans une société néolithique où l’agriculture tenait un rôle capital, le jour le plus court de l’année devait comporter une très grande dimension religieuse et symbolique.

https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/stonehenge-tout-savoir-du-site-megalithique-le-plus-celebre-du-monde-et-le-plus-mysterieux_149688

Au solstice d’été, les premiers rayons de soleil traversent le cercle et viennent frapper la Heel Stone. Au solstice d’hiver, les rayons passent entre les deux trilithes placés aux extrémités du « fer à cheval » intérieur.

Beaucoup de scientifiques s’accordent en tout cas à dire que la précision des emplacements de mégalithes est trop grande pour être le fruit du hasard.

https://www.dinosoria.com/stonehenge.htm

Les spécialistes ont étudié plusieurs éléments parmi lesquels un site tout proche appelé Durrington Walls, qualifié par le Pr Pearson de « plus grande colonie néolithique dans tout le nord de l’Europe », avec environ 1 000 maisons. Mais ils ont également considéré la présence de 80 000 ossements de bovins et de porcs. « … » Or, tout ceci a semblé témoigner d’une grande affluence et d’une grande activité à Stonehenge il y a 5 000 ans « … » L’analyse des dents du bétail montre un pic d’abattage de jeunes animaux (nés au printemps) durant le solstice d’hiver, et, dans une moindre mesure, durant celui d’été.

À Stonehenge, plusieurs monuments ont conservé leur alignement sur le lever et le coucher du soleil au solstice, notamment le cercle de pierres, l’Avenue, Woodhenge, et le Durrington Walls Southern Circle et son Avenue.

Bien que l’utilisation cérémonielle initiale des monuments ne soit pas connue, ceux-ci conservent une signification spirituelle pour certaines personnes qui sont encore nombreuses à se rassembler près des deux cercles de pierres pour célébrer le solstice et faire d’autres observations.

https://whc.unesco.org/fr/list/373/

Sur l’acoustique du site et des pierres :

La dolérite des collines de Preseli (en) au pays de Galles a été utilisée pour le cercle intérieur de Stonehenge. R. Till, archéologue étudiant l’archéoacoustique de Stonehenge et autres lieux, note qu’un village de cette région porte le nom de Maenclochog, qui signifie « pierres résonnantes » (ringing stones). Localement, il est bien connu que ces pierres ont des effets acoustiques particuliers.

Un lieu de sépulture par incinération

D’après les datations au radiocarbone sur des restes de corps incinérés, Stonehenge est un lieu de sépulture depuis sa création, il y a cinq mille ans.

« Il est maintenant clair que Stonehenge a été durant toutes ses grandes périodes un lieu de sépulture », explique Mike Parker Pearson, archéologue à l’Université de Sheffield.

« La sépulture de corps incinérés datant de la période des monolithes de Stonehenge (…) montre que Stonehenge a bien toujours été le domaine des morts », explique ce professeur d’archéologie. Les archéologues estiment que les reliques de 240 personnes pourraient être enterrées sur le site mégalithique.

https://www.dinosoria.com/stonehenge.htm

Un site d’incinération pour une élite

Des fouilles entreprises en 2008 et l’étude de restes humains, notamment grâce à de nouvelles datations au carbone 14, sous l’égide de Mike Parker Pearson, Geoffrey Wainwright et Timothy Darvill, ont apporté des éléments qui modifient sensiblement nos connaissances. Il semble que dès 3 000 avant J.-C. existait une nécropole à incinération, délimitée par un premier cercle de bluestones et réservée à une élite, peut-être originaire, comme les pierres elles-mêmes, du pays de Galles où se trouvent des monuments similaires parmi les plus anciens

https://www.universalis.fr/encyclopedie/stonehenge/

Un sacrifice humain d’un archer

En 1978, Richard Atkinson et son collègue John G. Evans ont découvert, au cours d’une fouille en tranchée dans l’enceinte circulaire, le squelette d’un homme de l’âge du bronze, connu sous le nom d’« archer de Stonehenge. Il a été délibérément et soigneusement enseveli dans le fossé extérieur, et non dans un tumulus (barrow), comme c’est le cas généralement dans la région.

Il n’a pas non plus été incinéré comme les autres sur site.

La datation au radiocarbone laisse à penser qu’il est mort autour de -2 300, ce qui le rend à peu près contemporain des autres « archers » découverts dans le voisinage, à Amesbury (archer d’Amesbury) et Boscombe Bowmen

https://fr.wikipedia.org/wiki/Stonehenge

Il aurait été mis à mort de trois flèches tirées à courte portée, « … » Les archéologues y ont exhumé un protège-poignet d’archer et des pointes de flèches, y compris à l’intérieur de son corps.

C’est pourquoi il a été assimilé à un archer.

https://www.maxisciences.com/sacrifice/le-mysterieux-sacrifice-humain-de-stonehenge_art33673.html

Une tombe de la fin du Néolithique (– 2 500) découverte dans le Wiltshire

Dans cette tombe, une femme a été retrouvée en position recroquevillée avec à ses côtés une poterie, un fragment d’aiguille ou de broche, ainsi qu’un objet cylindrique creux, fissuré et fait de schiste comparable à une coupe.

(découverte de l’organisation Wessex Archaeology)

Un genre encore jamais rencontré par les spécialistes.

« C’est un objet unique : nous n’avons jamais vu ça auparavant », a confirmé dans un communiqué le Dr Matt Leivers, archéologue consultant de la Wessex Archaeology. « Nous ne pouvons que spéculer sur sa nature – il s’agissait peut-être d’une coupe cérémonielle endommagée délibérément avant d’être placée dans la tombe ».

https://www.geo.fr/histoire/des-tombes-de-lage-du-bronze-exhumees-pres-du-site-de-stonehenge-203690

BIBLIOGRAPHIE

AVEBURY

STONEHENGE

COLLINES DE PRESELI

  • https://www.dyfedarchaeology.org.uk/HLC/Preseli/area/area281.htm

STONEHENGE (EXPLICATION)

RAPPEL DU LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ :

Cet article précède l’article dévolu à l’explication du mystère du site de Stonehenge que vous trouverez dans un article distinct de ce site : 

https://www.yvar-bregeant.com/le-site-megalithique-de-stonehenge-resolution-de-lenigme-par-la-langue-symbolique-prehistorique-2/

ou bien dans le livre intitulé  :

Les temples mégalithiques de Malte, Göbekli Tepe et Stonehenge

que vous trouverez aussi en vente à la rubrique suivante :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

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