La préface de la série

Enfin bon… vous l’avez compris, quand je vous dis de vous mettre à nu, c’est bien sûr une image, une manière de vous dire que vous allez devoir laisser derrière vous, pour la plupart, toutes vos certitudes au placard.

Vous allez me dire que j’aurais tout de même pu vous prévoir un vestiaire virtuel, histoire que vous puissiez les y déposer. Ce n’est pas bien difficile puisqu’en tant qu’auteur je peux normalement tout créer dans mon livre.

Je vais y réfléchir…

Mais, en fait, non, rassurez-vous, cette série d’ouvrages ne se fait pas l’écho d’un énième culte à mystère qui imposerait, lui aussi, à ses initiés comme étape initiatique préalable de se mettre à nu littéralement, afin de les mettre en condition, retrouver psychologiquement l’état fœtal en vue de les préparer à une nouvelle naissance.

J’ai, pour ma part, confiance en vous et en votre bon sens, en votre capacité à vous remettre totalement en question sans avoir pour cela à devoir nécessairement vous dévêtir[1].

C’est qu’il s’agit là juste d’une condition mentale sine qua non si voulez intégrer, assimiler ce que vous allez lire, car vous serez sans guère de doute très étonné par ce que vous allez continuer à découvrir.

Hormis, d’une part, pour la partie biblique, pour celles et ceux qui connaissent déjà les vérités bibliques fondamentales et, d’autre part, pour quelques rares hauts dignitaires initiés qui connaissent le sens caché des mystères de la fausse religion originelle universelle, pour la majeure partie d’entre vous, ce que vous lirez dans cette série seront de réelles découvertes, qui auront logiquement pour effet de, progressivement, vous ébranler dans vos convictions scientifiques, historiques, religieuses ou philosophiques.

Il est donc impératif que cette mise à nu d’esprit et de cœur s’opère au préalable en vous montrant prêts avant lecture à mettre de côté, pour ne pas dire à vous débarrasser, de toutes vos croyances, vos idées arrêtées, préconçues, de tous vos préjugés.

Ne gardez donc, s’il vous plaît, à partir d’ici que votre cœur et votre pur sens critique.

En effet, que nous le voulions ou non, vous avez toutes et tous été soumis, depuis votre enfance, à une « doxa », un dogme, prêché par des prêtres de chapelles différentes qui ont, profondément, subtilement, inconsciemment, subliminalement, influencé votre esprit, et donc vos pensées, et ainsi votre propre système de pensée que vous croyez doctement avoir configuré vous-mêmes.

Vous avez toutes et tous été victimes d’une propagande généralisée qui a anesthésié nos capacités à déterminer le vrai du faux, à séparer le blé de l’ivraie.

Il va donc falloir que celles et ceux qui savent admettent ne rien savoir, ou si peu, et soient prêts à admettre que tout ce qu’ils croyaient savoir était en grande partie faux.

Celles et ceux qui ne le feront pas n’en seront que davantage ébranlés.

[1] Après, si vous tenez vraiment à vous mettre tout nu, vous pouvez, mais si vous vous faites arrêter pour attentat à la pudeur dans les transports en commun ou je ne sais où, vous admettrez que je n’y suis pour rien…

Deuxièmement, oui, il ne vous sera pas non plus possible de voir en face la vérité nue si vous n’êtes pas prêts à renverser des tables.

En l’occurrence, trois tables.

J’entends par là les tables des corporatismes qui nous ont imposé leurs mensonges, à savoir, celle des historiens, celle des scientifiques et enfin, celle des prêtres religieux.

Ce sont trois lourdes, très lourdes tables.

(Donc si on pouvait le faire ensemble ce serait mieux !)

Sinon, si vous n’êtes pas prêts à cette idée, vous pouvez tout autant d’entrée de jeu laisser tomber ce livre et les suivants, les laisser s’échapper d’entre vos mains et rejoindre une corbeille, car ils vont de toute façon vous échapper.

Avant de prendre une quelconque décision à cet égard, vous me direz, je l’espère :

« OK. hm, bon Admettons.

Mais, simplement, ce serait peut-être bien de d’abord m’expliquer pourquoi je devrais me préparer à renverser ces tables-là. »

Eh bien, comme vous avez parfaitement raison de me poser cette question, je vais y répondre :

Le fait est que cette série est à la confluence de trois domaines fondamentaux : l’Histoire, la Science et la Religion.

Par ses révélations, elle va donc inférer des bouleversements substantiels dans chacun de ces trois domaines.

Pour les accepter, il est donc nécessaire au préalable de prendre de la hauteur par rapport à chacun de ces trois domaines ou, bien plus exactement, de prendre beaucoup de distance avec ceux qui se posent comme étant les référents dans chacun de ces trois domaines.

C’est la raison pour laquelle j’entends par tables à renverser, de corporatismes à renverser, car ce n’est ni l’Histoire, ni la Science ni la Religion qui sont en elle-même visées, mais les corporatismes de ses représentants, de ses sachants, qui constituent de véritables obstacles à l’émergence de la Vérité puisqu’ils se refusent bien souvent, par unique souci de préservation de leurs intérêts, à l’émergence de toute pensée nouvelle divergente de la leur.

Posons-nous donc les questions suivantes :

Dois-je accorder toute ma confiance à ce qui a été dit jusqu’ici par les historiens, par les scientifiques ou les chefs religieux ?

Vous avez compris que ma réponse est non.

Mais voyons (même si, hm, pas trop) brièvement pourquoi.

Eh bien, à vrai dire, si d’aucuns jugent que l’Histoire que l’on nous a enseignée à l’école est une science exacte, je les invite à bien réfléchir à la citation suivante de Napoléon Bonaparte, qui, comme tout bon empereur qui se respecte, était un maître de la propagande, ce qui ne faisait pas de lui la personne la moins bien placée sur cette question pour donner un avis pertinent, en l’occurrence, le suivant :

« L’Histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est tous d’accord ».

De facto, cette première table est normalement potentiellement déjà totalement renversée.

Vous voyez, ce n’était pas si compliqué, et en plus j’ai fait court…

Bien.

Mais comme à notre époque c’est le discours scientiste qui donne le ton à l’Histoire, passons maintenant à la table des scientifiques…

Vous serez sans doute d’accord avec moi pour constater qu’aucune avancée scientifique n’a eu lieu au cours de l’histoire sans une remise en question des acquis antérieurs, en conservant ce qu’ils pouvaient contenir d’exact et en rejetant ce qu’ils contenaient de faux.

Ainsi, la science, la vraie, ne se construit que sur une remise en question permanente de ce que l’on tenait pour acquis, afin d’expliquer avec toujours plus de vérité le monde qui nous entoure.

Le moteur de la vraie science est donc un acte permanent d’humilité.

L’orgueil le fait se gripper et s’agripper à des thèses éculées.

Justement, force est de constater que chaque avancée scientifique dans la compréhension du monde s’est quasiment toujours accompagnée pour celles et ceux qui l’ont opéré d’une très forte opposition de la part du monde scientifique en place à ce moment-là pour la simple et mauvaise raison que cela remettait en question leur autorité, leur pouvoir, leur gloire.

C’est la table de tout ce petit monde-là qu’il nous faudra, ensemble, renverser.

Je pourrais ici aussi me contenter, en guise de pirouette, pour autant, parfaitement exact, d’une seule phrase bien connue :

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Simplement, avec la permission posthume de Rabelais, son auteur, j’aimerais la modifier en :

« Science sans conscience n’est que ruine d’âme puis(t/s) de science ».

En effet, l’une et l’autre sont liés.

Vous doutez peut-être que des corporatismes à la mauvaise mentalité se révèlent destructeurs pour la science elle-même ?

Je vous comprends, alors faisons ensemble, s’il vous plaît, un petit tour d’horizon historique de quelques réactions du monde scientifique advenues lors de l’émergence de découvertes majeures par certains des plus grands génies de l’Histoire :

 

Les réactions du corporatisme scientifique aux nouvelles découvertes

 

Champollion

 

Les essais du volume 2 vont beaucoup traiter de linguistique, d’étymologie, sumérienne et égyptienne, car l’analyse de ces langues anciennes constitue le socle m’ayant permis de déchiffrer l’intégralité du monde symbolique.

Alors, prenons l’exemple de Champollion et son rapport au monde scientifique qui l’entourait ?

J’ai trouvé très instructive la biographie de sa vie.

Certes, c’est aujourd’hui une icône pour avoir été le premier à déchiffrer les hiéroglyphes.

Et pourtant… en a-t-il toujours été ainsi ?

Oh que non, tant s’en faut !

Même s’il a obtenu très tôt des postes importants, ses travaux furent longtemps moqués par les sachants qui l’avaient précédé sur ce terrain d’analyse.

S’il n’avait eu le soutien de son frère et de quelques hommes qui croyaient en lui et en ses travaux, il ne serait sans doute pas parvenu à son désormais fameux résultat.

Et quels furent dès le départ de ses travaux sa posture et son constat face au corporatisme méprisant des sachants de son époque ? :

Rappelez-vous ce qu’il a dit lorsqu’il prononça la leçon inaugurale de son cours :

« la tendance naturelle qui vient à l’esprit de l’homme est de juger les événements d’après leurs résultats [menant] à faire l’éloge d’une coupable entreprise […] couronnée par le succès. […] Cette manière d’apprécier les faits est une suite naturelle de cette lâche et criminelle complaisance née de l’oubli des principes, qui trouvent la justice là où elle voit le triomphe. Cette servilité est de tous les temps et de tous les lieux… »

Que dénonçait-il en disant cela ? Fondamentalement, que les sachants comme les masses qui les suivent, jugent une pensée vraie non parce qu’elle l’est, mais parce qu’elle jouit au présent d’une gloire toute mondaine.

 

Eh bien, quant à nous, grâce à cette série et à ce livre nous allons marcher dans ses traces, quitter les plates-bandes surannées des faux semblants.

Nous allons marcher dans les traces de cet esprit illustre et de ceux qui lui ressemblaient et en adopter la même posture en refusant l’hégémonie de l’imposture.

Car nous allons ni plus ni moins soulever le voile des mystères les plus profonds de l’antique Égypte, de l’antique Sumer et bien au-delà et ce, en recourant de manière très conséquente à la science de la linguistique en basant toute l’analyse de la symbolique sacrée sur le sumérien et donc aussi les hiéroglyphes, lesquels hiéroglyphes, évidemment, lui doivent beaucoup[1].

Je suis d’ailleurs convaincu qu’un esprit aussi brillant que le sien a certainement dû voir, au moins en partie, ce qui sera expliqué au long de cette série d’essais, car même s’il lui manquait la connaissance du sumérien, sa connaissance pointue des hiéroglyphes (comme d’ailleurs de nombreuses autres langues anciennes) lui avait certainement fait comprendre qu’au-delà du déchiffrage de la langue écrite hiéroglyphique, se trouvait une autre dimension, sacrée, symbolique, secrète, dont la langue hiéroglyphique détenait (au moins en partie) les clefs de son déchiffrage et de sa compréhension.

Pour penser cela, je me base simplement sur ses propres mots à son frère lorsqu’en mission en Égypte de 1828 à 1829 il lui écrit :

« Jeté depuis six mois au milieu des monuments de l’Égypte, je suis effrayé de ce que j’y lis plus couramment encore que je n’osais l’imaginer. J’ai des résultats (ceci entre nous) extrêmement embarrassants sous une foule de rapports et qu’il faudra tenir sous le boisseau ».

Qu’avait-il donc découvert ? Il est clair qu’il ne s’agissait pas simplement du déchiffrage des hiéroglyphes puisqu’il les lisait déjà couramment.

Non.

Il avait découvert autre chose qui devait toucher sans doute cette fois à quelque chose de plus profond, à l’essence sous-jacente que véhiculait ce langage, à des enseignements, à une doctrine qui, si elle avait été révélée aurait pu le mettre en danger, car touchant aussi apparemment à des intérêts majeurs de la société de son époque, au point qu’il dit à son frère qu’il eût fallu tenir ces informations sous le boisseau.

Mais il mourra de retour à Paris, seulement 3 ans plus tard…

En ce qui me concerne, je crois que le temps est venu de jeter ces informations en pleine lumière, de vous permettre de les lire de vos deux yeux grands ouverts, de vous dire oui, ni plus ni moins que ce qu’il aurait pu dire s’il en avait eu le temps, s’il avait aussi eu la connaissance du sumérien.

Comme pour lui, et comme à son époque, il nous faudra être prêt nous aussi à affronter bien des colères de bien des institutions notamment profanes, scientistes (mais aussi religieuses), qui verront en la révélation de ces lignes à suivre une menace profonde et existentielle, car elles remettront en question leurs intérêts, elles rendront bancals leurs trônes fondés sur leur savoir qu’ils ont accaparé pour faire d’eux des rois borgnes au royaume des aveugles, qui, au lieu de les aider, se pâment en gloussant depuis des lustres sur la méconnaissance des masses des vérités fondamentales.

 

Copernic

 

Prenez aussi le cas de Copernic.

Il est aujourd’hui célébré et reconnu pour avoir su reprendre les théories antiques des Grecs (voir aussi des Latins[2] et des Arabes et Perses[3]) de l’héliocentrisme[4] (c’est-à-dire le fait que la Terre tourne autour du Soleil, que la Terre tourne aussi sur elle-même[5]) et avoir été le premier à en établir un système complet en 1530[6].

Il le fit en opposition avec le modèle prédominant de l’époque, celui du système géocentrique d’Aristote du IV siècle avant notre ère suivant lequel tout l’univers tournait autour de la Terre en son centre et qui avait pour système de description du mouvement des astres celui de Ptolémée datant du IIe siècle.

Or, remarquez les obstacles auxquels lui et sa découverte durent faire face :

On croit souvent en effet que l’Église fut son plus grand adversaire, mais rendons au moins à celle-ci que, sur ce point, c’est sans doute une erreur, car entre la rédaction définitive de son manuscrit en 1530 et son impression le jour de sa mort en 1543, force est d’admettre que ses travaux furent bien accueillis par l’Église et le pape de l’époque[7].

Il ne fut d’ailleurs jamais inquiété par l’église de son vivant.

Si, pendant 36 ans, de son propre aveu, Copernic garde sa pensée sans la divulguer, c’est probablement bien plus par rigueur scientifique que par conscience des dangers d’une telle publication. Car Copernic, en se livrant aux observations et aux calculs qui doivent confirmer son système, rencontre des difficultés insurmontables. Comme tous ses prédécesseurs, il a une faiblesse initiale à l’égard du mouvement circulaire et uniforme, or les mouvements planétaires sont en réalité légèrement elliptiques. C’est Kepler qui fera cette découverte près d’un siècle plus tard (1609), grâce au système de Copernic. En attendant, ce dernier ne parvint jamais à concilier parfaitement la réalité avec l’idée fausse du mouvement circulaire.

Ainsi, Copernic ne retint pas la publication de ses travaux par peur de subir les foudres de l’Église.

Il avait à vrai dire d’autres foudres tout aussi dangereuses desquelles se méfier.

Car le fait est que, si les chercheurs et scientifiques du XVIe siècle ont accepté certains éléments de la théorie, en revanche ils ont rejeté le principe de l’héliocentrisme.

De toute évidence, cette nouvelle théorie du monde était donc loin de faire l’unanimité, car elle allait, chez les « érudits », à l’encontre d’une tradition de pensée vieille de plus de 2 000 ans ce qui heurtait le sens commun des populations assujetties à cette croyance.

Lorsque l’on parle ici d’« érudits », on ne parle donc pas que de gens d’Église.

Car il faudra attendre la fin du XVII et du XVIIIe siècle[8] pour que la communauté des savants d’Europe admette le bien-fondé de cette (re)découverte et le XVIIIe et le XIXe siècle[9] pour sa reconnaissance par l’Église.

Trois siècles tout de même pour que la communauté scientifique reconnaisse ses torts !

Quatre pour l’Église.

Trois quatre siècles d’une lutte d’influence aux confins de l’Université, de la politique et de la religion.

Mais alors, la question se pose : qui furent, au fond, après sa mort, ses plus virulents détracteurs ?

Les « hommes de science » ou l’Église ?

Voyons un peu qui déclencha vraiment ensuite les hostilités contre sa nouvelle théorie…

 

Galilée

 

Galilée était convaincu du bien-fondé de la thèse de Copernic, même s’il n’en avait pas eu de suite la preuve formelle.

Or, après avoir perfectionné sa lunette astronomique Galilée en observant les phases de la Lune, découvre, quelques mois après Thomas Harriot, que cet astre n’est pas parfait comme le voulait la théorie aristotélicienne.

Le 7 janvier 1610, Galilée fait alors une découverte capitale : il remarque trois petites étoiles à côté de Jupiter. Après quelques nuits d’observation, il découvre qu’il y en a une quatrième et qu’elles accompagnent la planète : ce sont les satellites visibles de Jupiter.

Cette observation est fondamentale, car elle démontre, pour la première fois de manière visible et constatable, que tous les corps célestes ne tournent pas autour d’une Terre au centre de l’univers.

C’est évidemment un coup fatal porté aux aristotéliciens et à leur thèse géocentrique.

On remarque alors que 3 mois plus tard, il accède à la célébrité auprès du peuple et des cours italiennes,[10] mais pas seulement : il est aussi invité par le cardinal Maffeo Barberini (le futur pape Urbain VIII) à présenter ses découvertes au Collège pontifical de Rome et à la jeune Académie des Lyncéens. Galilée reste alors dans la capitale pontificale un mois complet, durant lequel il y reçoit tous les honneurs au point qu’il en deviendra le 6e membre et que tous ses propres ouvrages à compter de cette date porteront au frontispice le lynx de l’Académie.

Célèbre auprès du peuple, des cours italiennes et reconnu par l’Église…

De toute évidence, aucun d’entre eux ne fut ses véritables ennemis.

Mais alors, qui ?

Le fait est que ce sont les partisans de la théorie géocentrique qui sont devenus les ennemis acharnés de Galilée ; les attaques contre lui ayant commencé dès la parution du Sidereus Nuncius.

Ils ne peuvent pas en effet se permettre de perdre la face et ne veulent pas voir leur croyance remise en question.

Or, qui sont les partisans de la théorie géocentrique ? Ce sont ni plus ni moins les hommes de science de l’époque, les « érudits scientifiques » de l’époque.

Ce sont eux ses ennemis.

Oui, vous avez bien lu, des « hommes de science ».

Car Galilée remet en question le fondement de leur croyance, leur autorité, leur gloire, leur chaire, leur position sociale, disons-le, leur pitance.

Il est aussi intéressant de lire que Galilée s’oppose à eux aussi sur le plan de la méthode. En effet, les méthodes de Galilée reposent, elles, sur l’observation et l’expérience, et pas sur l’autorité des partisans des théories géocentriques qui s’appuient sur le prestige d’Aristote.

Avec ces « hommes de science », c’était : « croyez-moi, c’est vrai parce que je vous le dis, parce que je suis un savant reconnu », ou « parce que je me recommande d’un savant plus important que moi (en l’occurrence), Aristote ».

Et là, tandis qu’ils se drapaient le port altier dans leurs longs vêtements lumineux, tout le monde devait s’incliner devant eux en se regardant les pieds.

C’était déjà l’effet toge/blouse blanche…

En revanche, avec Galilée, c’est simplement : « voici la conclusion à laquelle nous conduit l’observation des faits ».

C’est le droit de la Raison contre la loi de l’ego de l’homme, de la réflexion et de la remise en question contre le diplôme.

Il est alors particulièrement éclairant de constater qu’à partir du moment où les hommes de science décideront de s’attaquer à Galilée, ils utiliseront alors un des moyens les plus vils pour le faire taire, savoir trouver un axe par lequel il pourrait le conduire à être jugé hérétique par l’Église afin qu’il soit mis à mort.

Il faut en effet comprendre que si l’Église avait fait bon accueil à Galilée, si elle considérait sa conception héliocentrique comme une séduisante théorie, la théorie géocentrique d’Aristote restait à faire partie de son dogme, en vertu de sa (malheureusement toujours très) mauvaise interprétation de certains textes bibliques.

Même si le cardinal Barberini et Rome lui avait fait un excellent accueil, ils le firent en vertu d’un principe d’équivalence des hypothèses où la théorie de Galilée devait rester et être présentée comme une théorie.

Toute la menace que va subir Galilée va alors consister à lui faire dire que sa théorie n’en est pas une, mais est la réalité, la seule et unique vérité scientifique et qu’elle doit s’imposer sur la Bible, qui selon eux et l’Église, enseigne le géocentrisme.

Pour ce faire, les hommes de science vont chercher à dresser contre lui les dominicains et les jésuites afin qu’ils attaquent Galilée sous l’angle de l’éréthisme religieux.

Cet angle d’attaque est éminemment pervers puisqu’il place en porta-faux les amis de Galilée au sein de l’Église en les conduisant à lui réclamer qu’il admette que ses conclusions ne sont qu’une nouvelle théorie et pas un fait établi auquel cas, en dépit de leur amitié, ils seront obligés de prendre des mesures drastiques contre lui[11].

Très justement, Galilée explique alors dans sa lettre de 1615 à Christine de Lorraine qui s’émeut de sa possible hérésie religieuse, qu’il n’y a aucun problème de fond entre la vision du monde physique qu’il développe et la Bible, mais que tout le problème vient de la mauvaise interprétation que ceux qui prétendent la connaître en font.

Ainsi lui écrit-il : « S’il arrive que l’autorité des Saintes Écritures apparaisse en opposition avec une raison manifeste et certaine, cela veut dire que celui qui interprète l’Écriture ne la comprend pas de manière convenable ; ce n’est pas le sens de l’Écriture qui s’oppose à la vérité, mais le sens qu’il a voulu lui donner ; ce qui s’oppose à l’Écriture, ce n’est pas ce qui est en elle, mais ce qu’il y a mis lui-même, croyant que cela constituait son sens »

Dans cette lettre, Galilée lui rappelle que l’idée héliocentrique n’est en soi pas nouvelle puisque nombre de savants et philosophes de l’Antiquité avaient affirmé que le Soleil était immobile et que la Terre était mobile, parmi lesquels, Pythagore et les pythagoriciens, Héraclite du Pont, Philolaos maître de Platon, Platon lui-même, Aristarque de Samos, Hicétas et d’autres, et que Sénèque avait affirmé qu’il faudrait étudier pour savoir qui de la Terre ou du Soleil se déplaçait.

 Galilée évoque aussi les étapes de ses découvertes et des oppositions qu’elles ont suscitées de la part des professeurs ayant basé leur enseignement sur le savoir aristotélicien.

Ces différents points montrent bien que le problème, pour Galilée, ne vient pas de la Bible, ne vient pas non plus de la vraie science qui, par nature, avait déjà abordé cette question, mais elle tient à la mauvaise interprétation des religieux de son époque qui prétendaient correctement interpréter la Bible et aussi à la mauvaise foi des hommes de science de son époque qui s’opposait à lui par pur dogmatisme et corporatisme et pas par un esprit scientifique rigoureux.

Droits dans ses bottes, Galilée refusera tout compromis en refusant de présenter sa thèse comme une hypothèse, inférieure et subordonnée au géocentrisme en vigueur tout en continuant de revendiquer son adhérence à l’astronomie de Copernic.

Ceci conduira à la censure de ses travaux qui sera ratifiée les 25 février et 26 février 1616 par l’Inquisition et par le pape Paul V.

Et c’est à cause de cette censure de la thèse de Galilée, qui, parce qu’elle insérait ses travaux dans le cadre de la vision du monde de Copernic que le livre phare de Copernic, le « De Revolutionibus Orbium Coelestium » sera lui-même aussi mis à l’index des livres interdits par l’Église catholique (il le sera jusqu’en 1835) à moins d’être corrigé, c’est-à-dire de voir ôtés ou réécrit les dix passages affirmant la réalité du modèle héliocentrique.

Bien que Galilée resta un fervent défenseur de la théorie copernicienne, malgré cette mise à l’index, il ne sera pas inquiété personnellement et sera prié d’enseigner sa thèse en la présentant comme une hypothèse.

Par la suite, il subira encore des attaques de la part de jésuites, notamment Orazio Grassi, mais Galilée ayant toujours la faveur du nouveau pape, son ami le cardinal Barberini, publiera avec ses encouragements il Saggiatore (« L’Essayeur »), un ouvrage sur la philosophie atomiste qui ridiculise (atomise !) Grassi.

Il devient alors le porte-drapeau des cercles intellectuels romains en rébellion contre le conformisme intellectuel et scientifique imposé par les jésuites.

Au fond, notons-le bien, ce qui sonnera le glas de Galilée et le conduira à devoir, aux yeux des masses et de la postérité à renier ses travaux et ses convictions profondes est, sans guère de doute… sa propre présomption.

En effet, suite à la commande en 1620 par son nouvel ami le pape Urbain VIII d’un Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, un ouvrage qui devait présenter de façon neutre les avantages comme les inconvénients du système de Ptolémée et du système de Copernic, Galilée, lorsqu’il le fait paraître en 1632, non seulement raille ostensiblement le géocentrisme de Ptolémée en moquant les partisans du géocentrisme en les représentant par un personnage simplet, le bien nommé Simplicio, non seulement il écrit en italien et non en latin afin de toucher le plus grand public possible, mais aussi, et surtout il commet l’impair d’abuser l’Église en la piégeant pour en obtenir l’imprimatur. En effet, le pape lui faisant confiance, il l’obtient sur sa préface et sa conclusion avant même sa rédaction du texte.

Sans doute, le fait de se savoir protégé par le pape Urbain VIII et le grand-duc de Toscane Ferdinand II de Médicis, petit-fils de Christine de Lorraine, contribua à susciter chez lui un sentiment d’impunité.

Mais cette tentative de passage en force lui fera prêter inutilement le flanc aux attaques de ses ennemis dont la célébrité de Galilée déchaîne la colère et lui fera perdre en partie l’appui qu’il avait auparavant du pape Urbain VIII lequel, se sentant doublement trahi, entre l’utilisation détournée de son imprimatur et la présentation partiale des deux théories par Galilée qu’il lui avait expressément réclamées d’être neutre, ne peut alors que le conduire à se résoudre à faire comparaître son ami Galilée devant la commission des juges du Saint-Office afin de le faire abjurer et de faire interdire son dernier ouvrage.

Même si Galilée s’exécuta, on peut imaginer en coulisses la conversation entre lui et Urbain VIII ce dernier s’engageant à commuer sa peine de prison pour peu qu’il fasse un geste de bonne volonté et renie, publiquement (mais pas personnellement et en son for intérieur) ses travaux.

D’ailleurs, après son reniement, la condamnation de Galilée est immédiatement commuée par le Pape en résidence surveillée. Il n’est jamais allé en prison et continue même à percevoir les revenus de deux bénéfices ecclésiastiques que le souverain pontife lui a octroyés. Quant à la deuxième sanction, la récitation des psaumes de la pénitence une fois par semaine pendant un an, elle sera effectuée par sa fille religieuse carmélite…

 

Que pouvons-nous donc retirer du récit de la vie de cet illustre homme de science que fut Galilée ? Quels furent ses plus grands ennemis ?

À quelle conclusion êtes-vous parvenus sinon :

  1. les « hommes de science » de son époque et…
  2. un autre homme de science, savoir lui-même et sa propre présomption ?!

Qu’en conclurent pour les hommes de science[12] de notre époque ?

Croyez-vous qu’ils aient fondamentalement, moralement changé et soient devenus bien meilleurs que ceux des générations passées ?

Je vous laisse réfléchir à la réponse.

 

 

Newton

 

Dans la lignée des noms illustres que nous venons d’énumérer, illustres tant par leurs découvertes que pour illustrer le dogmatisme psychorigide similaire et intemporel du monde académique scientifique auquel ils durent faire face, ajoutons le nom de Newton.

Newton fonda ses découvertes sur les pierres déposées avant lui par Copernic :

Le système de Copernic permettait de mesurer les distances de chaque planète au Soleil, ce qui était impossible dans le système géocentrique aristotélicien.

C’est ce qui permettra plus tard à Johannes Kepler de calculer les trajectoires de ces astres, et d’établir les lois du mouvement dans le Système solaire, lois sur lesquelles Isaac Newton s’appuiera pour élaborer sa théorie de la gravité.

À l’âge de 29 ans, il entre à la Royal Society de Londres, où il fera la rencontre de Robert Boyle, homme très influent. Il réussit l’exploit de mettre au point un télescope à miroir sphérique dépourvu d’aberration chromatique. L’année suivante, il prend la décision de divulguer grandement ses travaux sur la lumière, ce qui le rend célèbre d’un seul coup.

Mais remarquez ce qui se passe alors : cette célébrité fait de ses découvertes l’objet de nombreuses controverses et querelles dont il a horreur :

Robert Hooke, considéré comme un expert en optique (c’est lui qui a fabriqué en 1673 le télescope conçu par James Gregory en 1663), manifeste son intérêt, mais critique férocement le traité, signalant l’insuffisance de la démonstration. Newton répond avec fureur, affirmant que Hooke n’a rien compris à son travail et qu’il est impossible qu’il ait pu reproduire son expérience en si peu de temps. C’était une chose certaine et Hooke lui avouera plus tard qu’il n’a consacré que quelques heures à étudier l’article (sic !!). Les deux hommes demeurent ennemis à vie. Mais Hooke n’est pas le seul à émettre des critiques. Christian Huygens fait d’abord l’éloge de sa théorie avant de lui trouver quelques défauts. Mais sans doute la dispute la plus envenimée est celle qui l’oppose au jésuite anglais Francis Hall.

 

Quelle est donc la réelle nature de l’objectivité de ses pairs, étudiant le même domaine que lui, dans la communauté scientifique d’alors ?

Elle est proche de zéro n’est-ce pas ?

Et quelle est la conséquence pour Newton de toutes ces jalousies et confrontations stériles avec ses pairs ? 

Fatigué des objections qui lui enlèvent son bien le plus précieux (son temps d’étude) Newton se retire alors de tout débat public.

 Notons aussi qu’en 1677, la mort de son professeur et mentor Isaac Barrow, celle de son ami Henry Oldenburg (son unique lien avec la communauté scientifique) et la perte de tout son travail sur les couleurs dans l’incendie de ses appartements l’affectent fortement pendant plusieurs mois. Il passera vingt-cinq ans avant de publier à nouveau sa théorie de la lumière.

 Il est tout de même extrêmement paradoxal de lire et constater qu’alors que Newton est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands génies et savants de l’histoire humaine, parallèlement, son lien avec la communauté scientifique s’avérait en fait être très ténu de son vivant en n’étant matérialisé qu’au travers de son professeur et d’Henry Oldenburg, lequel officiait ni plus ni moins que comme un diplomate (et non un savant), en tant secrétaire de la Royal Society, cherchant à apaiser les tensions permanentes d’ego entre savants :

Oldenburg établit dans toute l’Europe un vaste réseau de contacts scientifiques avec qui il entretient une correspondance suivie. Sans se laisser affecter par les inimitiés qui font immanquablement leur apparition dans les coulisses de l’Académie, « … » il continue par tous les moyens à déjouer la censure pour faciliter les communications entre chercheurs et à user de ses talents diplomatiques pour apaiser les tensions et désamorcer les querelles entre savants.

 De toute évidence, l’air était assez irrespirable entre savants.

Alors certes, si l’on s’étonne du peu de soutien que Newton reçut, on dira peut-être qu’il est doté d’une personnalité tourmentée et complexe. Il répugne à communiquer ses travaux et les publie souvent plusieurs années après les avoir achevés. Il a tendance à se replier sur lui-même, vit seul et est un bourreau de travail. En effet, il en oublie parfois de dormir ou de manger. De surcroît, ses relations avec les autres sont souvent problématiques.

Mais ce n’est pas une explication suffisante au fait qu’il doit faire face à autant d’opposition ou de défiance de la part de ses pairs directs.

À vrai dire, le seul et unique scientifique ayant fait confiance à Newton fut Edmund Halley un astronome et ingénieur, qui, en persuadant Newton de faire connaître sa conception de l’Univers, le fit entrer dans l’histoire de la science.

On peut lire en effet :

En 1687, grâce à l’aide financière et l’encouragement d’Edmond Halley, il publie donc son œuvre majeure : Philosophiæ naturalis principia mathematica, (Principes mathématiques de la philosophie naturelle).

Cette œuvre marque le début de la mathématisation de la physique.

Il y expose surtout sa théorie de l’attraction universelle.

Il y établit les trois lois universelles du mouvement qui resteront inchangées, sans aucune amélioration durant plus de deux siècles.

Isaac Newton est déclaré « père de la mécanique moderne » grâce aux trois lois du mouvement qui portent son nom et, énoncées telles quelles, sont toujours enseignées de nos jours :

Principe d’inertie

Principe fondamental de la dynamique

Principe des actions réciproques

La simplicité et l’efficacité de cette théorie auront une très forte influence sur les autres sciences au XVIIIe siècle, particulièrement les sciences sociales.

 

Or, une nouvelle fois, regardez ce qui se passe après cette entrée dans l’Histoire :

Toutefois, sur le moment, si le livre est bien accueilli en Grande-Bretagne, sur le continent la réaction est hostile.

Pourquoi cette différence de réaction ?

Cela s’apparente fortement à une guéguerre de clocher entre la communauté scientifique d’Europe et celle d’Angleterre, qui se manifestera d’ailleurs de manière assez symptomatique par la controverse sur la paternité du calcul infinitésimal entre l’Allemand Leibniz et l’anglais Newton, controverse qui sera tranchée en la faveur de ce dernier par la Royal Académie (dont Newton était alors devenu le président).

 

Il faut donc bien reconnaître que si les esprits sont extrêmement brillants, les comportements et les réactions s’apparentent davantage à ceux de jeunes garnements d’une cour de récréation.

Quant à la reconnaissance de Newton par ses pairs, elle finit par s’obtenir, mais ce fut de toute évidence un long chemin de croix.

 

Qu’est-ce que tout cela nous dit de la réelle objectivité de la communauté scientifique ?

Je vous laisse y réfléchir

 

Constat

 

Pour ma part, je n’ai cité ici que ces quelques noms illustres, mais la liste serait sans doute bien plus longue des grands noms, des esprits réellement scientifiques qui ont dû lutter contre l’establishment « scientifique » en place, en tous points comparable à une prêtrise sacrée, pour faire valoir le bien-fondé de leurs nouvelles découvertes menaçantes les chaires d’enseignement et les privilèges de leurs « pairs supérieurs », qui ont dû en subir la calomnie, la bassesse, parfois toute une vie, avant d’obtenir gain de cause pour être, sinon de leur vivant, au moins durant leur mort, enfin reconnus, et puis… contre toute attente, qui se sont vus érigés en statues, portés aux nues, élevés, sans d’ailleurs qu’ils n’aient rien demandé, au rang de sommités ou de quasi-déités, générant à leur tour des nouvelles vagues de promotions de fervents prêtres-disciples dont la pensée finit à son tour par devenir tout aussi orthodoxe et intransigeante que celle de leurs « mèmes » prédécesseurs, ceux-là mêmes qui moquaient, honnissaient, bannissaient, il n’y a encore pas si longtemps, depuis exactement les mêmes bancs, l’originalité de la vision de leur maître, avant que celle-ci ne finisse par devenir la nouvelle théorie maîtresse de l’univers ambiant.

Et ainsi de suite se perpétue le cycle vicieux infernal du rejet de la nouveauté et de la découverte qui, emporté par l’énergie cinétique de son orgueil, écrase toute velléité d’émergence de la Vérité.

Heureusement, lorsque le bon sens finit par l’emporter, cette machinerie infernale s’enraye pour, par soubresauts, permettre quelques avancées.

 

J’ai, jusqu’ici, cité des exemples de scientifiques qui ont eu beaucoup de mal à voir les conclusions de leurs travaux admis par leurs pairs, ce qui en soi atteste du monolithisme de la communauté scientifique, de son corporatisme obtus, l’empêchant bien souvent d’analyser les travaux de leurs confrères avec une réelle objectivité.

 

J’aimerais par contre prendre maintenant un autre exemple, un contre-exemple, mais tout aussi révélateur : le cas d’Einstein.

Son cas va en effet, je crois, illustrer un autre facteur clef à prendre en compte pour nous inciter à prendre de la hauteur par rapport aux assertions de la communauté scientifique.

 

 

Einstein

 

Le cas d’Einstein est un contre-exemple par rapport aux précédents en ce qu’il fut, quant à lui, à la publication de ses travaux, immédiatement reconnu par ses pairs.

Dans son cas, en effet, même s’il a trimé au départ pour développer sa pensée en parallèle de sa vie de couple et de son travail pas très passionnant, on ne peut pas dire qu’il ait subi un rejet de la communauté scientifique de son époque !

Bien au contraire.

Par contre, ce que je trouve particulièrement intéressant dans son cas est le fait que, malgré tout son génie, il s’est laissé emporter, tromper par un biais cognitif, celui de faire privilégier les conclusions de ses propres travaux sur la réalité scientifique.

Pourquoi peut-on dire cela ?

Vous vous souvenez peut-être de la polémique qui émergea entre lui et Niels Borh, le spécialiste de la physique quantique de l’époque ?

Revoyons ensemble la nature de leur différend, pourquoi l’on peut dire qu’Einstein s’est trompé, et en quoi cela est source d’enseignements quant au fait que même les plus brillants esprits humains sont sujets à biais cognitifs et peuvent « pécher par orgueil ».

 

La nature du différend

 

Concernant la nature de leur différend, il faut tout d’abord dire qu’Einstein n’était pas ignorant de la physique quantique, tant s’en faut, puisque la contribution de ses propres travaux à cette théorie était même remarquable (comme son explication de l’effet photoélectrique). Il comprenait donc parfaitement les implications fondamentales de cette théorie sur laquelle travaillait Niels Bohr.

Fondamentalement, ce qui gênait Einstein était le fait que sa vision du monde, tiré de son étude du monde physique, était déterministe alors que celle de Bohr et du monde quantique qu’il étudiait était probabiliste.

D’un côté, un infiniment grand régi par des lois, des constantes extrêmement précises faisant si que chaque particule et ses déplacements sont clairement définis et de l’autre un infiniment petit, son univers sous-jacent, mais régi par des lois faisant si que tout y est aléatoire, régi par des probabilités.

Le paradoxe est évident. Ces deux univers apparaissaient incompatibles.

Or, pour résoudre cette incompatibilité, Einstein fit fondamentalement le choix de faire privilégier la vision déterministe de l’infiniment grand sur l’infiniment petit.

Sa conviction était que puisque la physique quantique se définissait comme probabiliste, à la différence du monde physique de l’infiniment grand qu’il avait plus étudié et analysé, c’était qu’elle était forcément incomplète. Il devait y avoir selon lui des variables cachées, encore non découvertes, qui une fois qu’elles le seraient feraient se plier la physique quantique aux lois du monde physique considérées par lui comme supérieures.

Charge aux spécialistes de la physique quantique de les découvrir.

La physique quantique avec ses lois étranges était ainsi pour lui une physique encore incomplète et inaboutie et dès qu’elle le serait elle viendrait irrémédiablement s’harmoniser avec les résultats de ses travaux qui avaient finalement, selon lui, un caractère transverse universel

Une première opposition frontale entre Einstein et Bohr advint alors en octobre 1927 lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois, invités au cinquième congrès de Solvay. Si Einstein y défend le caractère provisoire de la théorie quantique, Bohr, au contraire, considère qu’il s’agit d’une théorie achevée. À un moment donné, Einstein, excédé, jeta à Niels Bohr le fameux : « Gott würfelt nicht » (« Dieu ne joue pas aux dés ») ce à quoi Niels Bohr répondit : « Qui êtes-vous, Albert Einstein, pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ?[13] »

De toute évidence, Einstein n’admet pas que l’on puisse remettre en question sa vision.

 

Intéressons-nous ensuite à un autre moment qui met le doigt sur le biais cognitif d’Einstein.

Ce moment est en 1935 lorsqu’il publie le célèbre article « EPR » (du nom de ses auteurs Einstein, Podolski et Rosen), dans la revue américaine Physical Review avec le titre « Peut-on considérer que la physique quantique donne de la réalité physique une description complète ? ».

Einstein expose avec ses deux collaborateurs une expérience de pensée qui lui permet, sans contester les prédictions de la mécanique quantique, de mettre en doute sa complétude et, par là même, l’interprétation développée par Bohr de la physique quantique. Il imagine deux particules issues d’un même volume (donc intriquées) qui partent dans deux directions opposées. L’une des deux est soumise à une contrainte qui l’oblige à réagir d’une certaine façon. Selon les principes fondamentaux de la physique quantique, si on fait subir à l’une des deux particules une contrainte pour la faire réagir d’une certaine façon, l’autre particule, quelle que soit la distance qui les sépare, aura exactement le même comportement. Si, pour Einstein, ce phénomène d’intrication semble encore acceptable dans le monde de l’infiniment petit, il ne l’est plus dans ce contexte où il signifie qu’un signal se transmet plus vite que la vitesse de la lumière, ce qui entre en contradiction avec sa théorie de la relativité restreinte.

 En gros, Einstein dit ici que, comme l’a démontré sa théorie de la relativité restreinte, rien ne peut aller plus vite que la vitesse de la lumière. Et parce que c’est le résultat qu’il a trouvé, rien ne saurait venir le contredire… dès lors si deux particules communiquent instantanément même séparées par une distance quasi infinie, pour lui, c’est qu’il y a anguille sous roche.

Pour Einstein, cette contradiction démontre que la physique quantique est bien une théorie incomplète et qu’il existe dans les particules quantiques des variables (ou caractéristiques) cachées restant à découvrir. Des variables qui ont prédéterminé la réaction des particules laissant croire aux observateurs futurs qu’elles sont capables d’interagir bien que séparées par une très grande distance.

Bohr réfute lui catégoriquement la notion de variables cachées. Pour lui, en effet, il ne peut exister de « prédétermination » des caractéristiques physiques d’une particule quantique puisque ce n’est qu’au moment où l’expérimentateur fait une mesure sur une particule que l’on peut connaître la valeur de l’une de ses caractéristiques physiques (position, quantité de mouvement, spin dans le cas de l’intrication quantique, etc.).

Einstein pense aussi qu’une particule ne peut réagir qu’à son environnement, son référentiel relativement proche, mais il est de son point de vue impossible qu’elle interagisse avec une particule située à l’autre bout de l’univers.

Bohr s’oppose à cette conviction d’Einstein en soutenant que son expérience de pensée n’a aucun sens logique puisque, dans le cadre de la physique quantique, on doit considérer les deux particules comme un tout indissociable ou comme un phénomène unique, se situant dans le contexte d’un même ensemble ou d’un même référentiel.

En fait, Einstein veut continuer de croire que les particules quantiques évoluent dans le contexte des lois de la physique classique alors que Bohr soutient qu’elles évoluent dans un autre référent à part, un référent sous-jacent au monde physique, avec un mode de communication qui lui est propre[14].

 

De toute évidence, malgré son génie, Einstein semble s’arcbouter sur sa conception déterministe du monde.

Pour lui, rien ne peut aller plus vite que la vitesse de la lumière.

Et rien ne peut communiquer instantanément, séparé par une distance quasi infinie.

Ce sont des limites qu’il a observées dans le monde physique, l’objet de son champ d’investigation et qui selon lui doivent s’imposer à tout le monde et à tous les mondes y compris le monde quantique sous-jacent.

Il se refuse à admettre qu’il peut exister un monde défiant les lois du monde physique qu’il a découvertes.

Pour le démontrer, il est prêt à tordre la physique quantique plutôt que de laisser ses résultats s’imposer à lui et modifier sa propre vision des choses globale.

 

Pourquoi les scientifiques savent-ils aujourd’hui qu’Einstein s’est trompé ?

 

Il est aujourd’hui notoire, grâce aux expériences réalisées par Alain Aspect (le prix Nobel 2022 français de physique) au début des années 1980, sur les inégalités de Bell[15] des inégalités qui devraient toujours s’avérer vraies si Einstein avait eu raison.

Or, dans les expériences, elles furent systématiquement violées.

Ce qui démontre le principe de non-localité : les particules ne réagissent pas qu’aux contraintes de leur environnement.

 

Einstein s’est donc trompé.

 

Mais en quoi tout cela est-il pour nous source d’enseignements quant au recul que nous devons observer face aux affirmations des savants, même les plus brillants ?

Eh bien, il est factuel que même les esprits les plus brillants peuvent pécher par orgueil et faire prévaloir leur vue, le résultat de leurs travaux sur la réalité du monde, au point de faire l’impasse sur la réalité d’un autre monde entier !

Ainsi, si un aussi grand génie qu’Einstein a commis une telle erreur massive, ne devrions-nous pas être prudents quand des scientifiques nous assènent des vérités qu’ils nous présentent comme avérées et immuables ?

 

Quel constat sommes-nous alors obligés de faire ?

 

 

La communauté scientifique : un corporatisme de prêtres laïques

 

Tout ceci nous permet de toucher du doigt le fait que, bien souvent, le monde scientifique, à l’inverse de la démarche scientifique objective dont il se targue et qu’il devrait défendre, parce qu’il est fait d’humains sujets aux tares morales, se comporte bien souvent davantage comme un véritable cercle de prêtres religieux coupables se protégeant les uns les autres.

Il faut bien admettre que comme chaque religion protège usuellement son dogme par son « élite » de prêtres dédiés, de la même manière le monde scientifique est traversé de dogmes avec pour chacun sa chapelle et sa colonne de prêtres, même s’ils n’évoluent pas à l’instar des religieux en habit d’apparat pour impressionner le peuple, mais plutôt les cheveux fous ou en mode casquette et baskets.

Le problème n’est donc absolument pas, ni la Science, ni la véritable démarche scientifique, ni non plus l’intelligence hors norme de la communauté scientifique, mais le simple fait que la vraie science requiert une démarche humble que, malheureusement, n’adoptent pas la plupart des hommes qui s’en emparent.

En se drapant d’un voile scientifique en guise de blanc-seing, en brandissant au nez et à la barbe du monde leurs titres académiques, ils soumettent la société à une propagande qui en impose et imposent ainsi au peuple leur vision du monde jusqu’à moquer, parfois, pour certains, ceux qui croient, ceux qui ont foi en Dieu, ceux qui ne voient pas le monde comme eux.

Alors même qu’ils se comportent eux-mêmes comme des prêtres !

Alors même que le scientisme, dont beaucoup se réclament, est, à l’origine, un pur acte de foi religieux au même titre que l’est celui en un Dieu créateur… :

 

car le scientisme est un acte de foi

 

En effet, réfléchissons.

On ne peut nier, en science, le principe fondamental selon lequel « Tout effet a une cause » ou bien le fait que « Le tout ne peut provenir du rien »

Or, tout le monde admet que notre univers est né d’une source d’Énergie inimaginable.

L’option privilégiée et répondant aux modèles en place étant qu’elle a été concentrée (ou a concentré) en un point infinitésimal notre univers ses lois et ses constantes, juste avant le big-bang et son expansion-inflation.

Le problème est alors le suivant pour tout le monde : cette source d’énergie, d’où vient-elle ?

Cette dernière question, posée telle quelle, est dans l’absolu, pour tout le monde, un Mystère absolu[16].

Mais le fait est que, nécessairement, la Source de cette colossale énergie existe, sinon notre univers n’existerait tout bonnement pas.

Or, comment appelle-t-on le fait de croire en quelque chose que l’on ne comprend pas, qui est pour nous un Mystère absolu, mais qui s’impose à nous ?

Sinon « la Foi » ?

Que le croyant appelle cette source Dieu ou l’Être suprême, que l’athée l’appelle le surpuissant Hasard ou, que sais-je, Dame Nature, celle qui fait si bien les choses, le fait est que tous deux, à cet instant T, originel de la fondation du monde, exercent le strict, identique, équivalent, acte de foi en une source originelle à notre univers.

C’est un fait que nul ne peut nier. 

Tout part de là.

La communauté scientifique scientiste est donc fondamentalement religieuse.

Elle n’appose simplement juste pas sa foi sur la même entité que le croyant.

Mais ce n’est pas l’objet de l’acte de foi qui fait religion, c’est l’acte de foi en lui-même !

Ce fait, ce non-dit, car il n’est jamais ainsi énoncé, justifie le fait de dire que la communauté scientifique scientiste est une communauté religieuse.

Ce qui explique aussi, en partie les mêmes déviances de sa propre prêtrise dans l’autogestion de ses théories que celles que nous observ(er)ons par ailleurs dans les prêtrises de la (Fausse) religion, dans toutes ses multiples ramifications

L’équivalence entre les deux communautés se trouve d’ailleurs non seulement dès le départ, mais aussi en bout de course puisque, fondamentalement aussi, tout comme la papauté s’autoproclama infaillible, et érigea, entre autres, le géocentrisme au rang de vérité absolue pour, 4 siècles plus tard, ravaler sa morgue et manger son chapeau, le pape moderne qu’était Einstein s’il avait été vivant, aurait tout autant dû manger le sien à la publication de notre prix Nobel de physique.

 

 

Sourde, la communauté scientifique est aussi muette et aveugle

 

La surdité de la communauté scientifique à la nouveauté et ses raisons de fond ont été passablement évoquées.

Sur le fait qu’elle soit muette, muette sur la raison de l’origine de l’univers et de l’homme, elle reconnaît elle-même que tel n’est pas son objet, sa mission, celle-ci ne consistant uniquement qu’à expliquer le fonctionnement du monde.

Elle admet ainsi elle-même ne s’occuper que du comment et pas du pourquoi.

Elle est donc bien muette sur le sujet.

 

Quant au fait qu’elle soit aveugle, force est aussi de le constater :

À ce jour, il est admis que les hommes de science n’ont accès à la compréhension que d’environ 5% de l’univers visible, celle correspondant à la matière visible appelée matière baryonique (faite de protons, neutrons et électrons)

Il serait aussi composé d’environ 25% de matière noire, une matière encore totalement incomprise, que l’on décèle par son effet sur la force de gravitation et pour les 75% restants d’énergie noire, qui semble être associé au vide et qui explique l’expansion accélérée de l’univers.

Concernant ce qui a été découvert jusqu’ici, alors même que la matière baryonique est son seul champ d’analyse possible… le monde scientifique reste aveugle, car il est toujours incapable d’expliquer de manière homogène les différentes forces qu’il est parvenu à identifier au sein de ces 5%.

Ainsi est-il toujours dans l’attente de parvenir à trouver une théorie du Tout susceptible de pouvoir intégrer et décrire en même temps les quatre interactions fondamentales qu’il y a trouvées : l’interaction nucléaire forte (pour la cohésion du noyau atomique), l’interaction électromagnétique (lumière, électricité et magnétisme, chimie…), l’interaction faible (réactivité bêta et fusion nucléaire) et l’interaction gravitationnelle (la gravitation). Avec pour problème principal, mais pas unique, l’unification de la mécanique quantique et de la théorie de la relativité générale, qui décrivent respectivement les phénomènes au niveau microscopique et au niveau macroscopique.

Ajoutons à cela comme il a été relevé en notes précédemment que le monde scientifique n’a toujours pas intégré dans ses calculs les champs de la conscience et du libre arbitre, qui, factuellement, existent pourtant.

 

Que diriez-vous maintenant d’une personne n’ayant une capacité visuelle que de 5% et, en plus, floue, non harmonieuse et incomplète ?

Sinon qu’elle est quasiment aveugle ?

Qu’est-ce que cela vous inspire quant au crédit à accorder aux affirmations de nombreux membres de la communauté scientifique ?

Vous me direz maintenant : mais pourquoi, ici et maintenant, faire cette charge aussi virulente contre la conception que les scientifiques ont d’eux-mêmes et de leurs opinions ?

Tout simplement parce qu’elle a des conséquences très lourdes sur le champ d’investigation qui va être l’objet de cette série :

 

En effet, si nous voulons comprendre, percer les mystères du passé, il va nous falloir admettre plusieurs choses :

  • Que le langage, le moyen d’expression des hommes de la préhistoire n’était pas le même que le nôtre, qu’il s’agissait d’un langage basé sur le symbole.
  • Que les langages les plus archaïques connus, dont notamment le sumérien et l’égyptien, avaient un lien de filiation étroit avec les civilisations dites du néolithique comme du paléolithique qui les avaient précédés. Elles en étaient les enfants.

De sorte que décrypter le langage symbolique sumérien et égyptien c’est décrypter non seulement les mystères de leurs aires civilisationnelles, comme des civilisations qui leur ont succédé dans leur filiation spirituelle, mais aussi, le langage des hommes préhistoriques, le langage de leurs pères, qui le leur avaient transmis, puisque, et nous aurons amplement l’occasion de le démontrer, le langage sacré auquel recourut la fausse religion originelle universelle est parfaitement intemporel.

 

Or, quel est le positionnement du corporatisme scientifique dans les domaines de la Préhistoire ?

Le constat est bien triste et c’est bien là la raison pour laquelle il va nous falloir aussi, ensemble, renverser cette table :

 

 

La table des scientifiques de la préhistoire : les archéologues et paléontologues

 

L’influence omniprésente de la pensée scientiste dans l’étude de la préhistoire

 

La réaction des spécialistes face aux scènes mythologiques et aux sites sacrés

 

Force est de constater que d’une manière quasi systématique, lorsque confrontés à des scènes d’ordre mythologique relevant visiblement de la sphère sacrée, les scientifiques qui les examinent sont circonspects et s’avouent totalement démunis.

Pour expliquer ce que leur boite à outils ne leur permet pas de comprendre, ils se réfugient alors quasi systématiquement derrière ce qu’on leur a appris au sujet de ces populations « primitives », savoir qu’il s’agit sans doute là de sentiments religieux émergents ou de simples rites de chaman liés à la fertilité des récoltes ou au succès de la chasse.

La voie de la facilité est tout aussi palpable dans le fait de ne pouvoir concevoir les monuments mégalithiques au mieux que comme des outils de suivi des solstices et équinoxes à des fins de suivi des récoltes, avec peut-être une vocation sacrée, mais somme toute toujours bien peu claire.

Cette rhétorique est leur refuge universel pour donner au grand public un sens à la symbolique des figures, des objets, de l’ornementation des sites sacrés de peuples apparus avant l’écriture.

À aucun moment, ils n’envisagent une autre piste, une autre façon de voir les choses, pour donner un sens à ces symboles et les faire parler

 

Il serait toutefois opportun de commencer à se remettre en question, car, factuellement, la science « moderne » de la Préhistoire, avec cette approche, n’a toujours pas été capable de nous expliquer aucun des mystères des sites qu’elle a mis à jour.

 

Les raisons de ce biais cognitif

 

Il y a plusieurs raisons, cumulées, à ce biais cognitif les empêchant de comprendre ce dont il s’agit.

 

Voyons-en quelques-unes :

 

Le fait d’être innervés par la seule théorie de l’évolution

 

Ce constat est triste, mais s’il est un cercle de pensée totalement gangréné par la pensée unique, celle de la théorie scientiste-évolutionniste, c’est bien celui-là.

Preuve en est, si vous étudiez la préhistoire et êtes paléontologue, archéologue, ethnologue… si vous ne voulez pas être exclus de cette communauté et de ses publications, il vous faudra impérativement vous conformer à sa doxa, au dogme scientiste-évolutionniste, lequel impose un véritable diktat sur la lecture de la Préhistoire et génère un biais cognitif éminemment erroné : celui de considérer les civilisations les archaïques comme nécessairement les plus infantiles.

Dans leur esprit, en effet, primitif, qui a aussi pour sens primordial, ne porte bien souvent que le sens de sa connotation négative et c’est en ce sens qu’ils l’emploient

 

L’influence omniprésente de la pensée scientiste sur le monde de la Préhistoire continue ainsi, malgré le fait que les preuves flagrantes s’accumulent à contrario, à encore trop souvent laisser croire que nos lointains ancêtres n’étaient somme toute que des arriérés qui ne furent capables, que très progressivement, de quelques prouesses (marcher, faire un feu, faire le chasseur-cueilleur puis l’éleveur-agriculteur) et dont la mythologie ou religion primordiale se résumait à l’adoration des éléments de la nature.

 

Ce qui trompe le grand public à ce sujet est le fait que, spontanément, l’on associe le progrès technique auquel a accès une civilisation aux facultés cognitives de ses membres, alors que, si l’on prend le temps d’y réfléchir quelques instants, l’accumulation du progrès technique, de l’information, est juste mécanique et s’améliore nécessairement progressivement avec le temps et les moyens de diffusion. La dernière civilisation jouira alors nécessairement de nombreux avantages techniques, mais cela ne signifie pas que ses membres sont plus intelligents que la première. Elle ne fait que jouir du résultat de leur travail ! 

Et, en vérité, c’est même le contraire, car la cognition fonctionne comme un muscle en ce qu’elle nécessite un entraînement constant, aussi s’atrophie-t-elle si on ne l’utilise plus et si on la remplace par des moyens techniques…

 

Mais ce postulat scientiste a la vie dure et continue de biaiser et d’empêcher notre compréhension de l’Histoire.

Car, si nous faisons un bref retour en arrière, dès le départ (relire Svp Antoine Comte) le postulat du scientisme a été en effet de stratifier l’évolution humaine (comme d’ailleurs individuelle) sous forme pyramidale, par stades évolutifs progressifs.

 

Depuis, un peu de chemin en sens inverse a été fait. Mais même si l’on reconnaît enfin aujourd’hui, par exemple, que les capacités cognitives des hommes dits du Paléolithique (supérieur) et du Néolithique étaient très similaires aux nôtres, il n’en résulte pas moins que puisque le présupposé que nos ancêtres ont évolué jusqu’à nous a été martelé comme une évidence, ils sont nécessairement perçus dans l’inconscient collectif comme ayant été dès l’origine inférieurs à nous cognitivement, c’est-à-dire « pas encore arrivés à notre niveau d’intelligence et d’évolution ».

Il faut bien admettre qu’il s’agit là d’une gigantesque flatterie collective puisque qui ?, finalement, se retrouve placé au top du top, au sommet de cette pyramide, tel l’aboutissement suprême de l’arbre buissonnant de l’évolution des espèces ? Sinon le franchement pas très humble « sapiens » que nous sommes, entendez l’homme moderne, genre homme blanc occidental « civilisé », avec pour archétype Elon Musk dans sa Tesla dans sa fusée Starship tournée vers Mars, au sommet de la pyramide évolutive avec, tout en bas, l’africain originel, le noir, qui découvrit la bipédie en tombant de son arbre.

 

Nous verrons dans le volume dédié aux religions combien cette vision scientiste évolutionniste est, à tous points de vue, aujourd’hui totalement battue en brèche, tant sur le plan de la logique que des découvertes scientifiques, et est à ce titre désormais digne d’être totalement désavouée et rejetée.

Nous verrons combien cette vision sclérosante, stratifiée, onaniste, faisant du sapiens-homme moderne et sa civilisation comme ce qui s’est fait de mieux jusqu’ici et qui impose au monde de se regarder le nombril par le seul prisme de ses yeux, est sans aucun fondement.

Quoiqu’il en soit, malgré toutes les découvertes récentes en sens contraires, par un terrible effet d’inertie (le même que pour le réchauffement climatique) l’impact de cette façon de voir est toujours extrêmement puissant et prégnant, notamment dans tous les cercles de pensée dits « scientifiques ».

 

Rejet de l’étude de la métaphysique de la conscience et des sciences associées

 

Nous aurons l’occasion de voir dans le livre dédié exclusivement à l’analyse des religions que l’avènement du scientisme a eu pour effet absolument révolutionnaire par rapport aux âges précédents (qui étaient tous basés sur la Métaphysique[17] et pour autant intriqués avec la recherche scientifique et la Raison) de mettre de côté tout ce qui était relatif à la métaphysique et au champ de la Conscience, pour la première fois donc de l’Histoire humaine.

Il est évident que dans un tel contexte, la science du symbole qui relève du pur champ de la conscience et de la métaphysique, puisqu’elle était son langage vecteur, n’eut plus guère d’attrait pour finir par devenir une science sans relief.

C’est sans doute là le « péché originel » du scientisme qui eut pour grave répercussion dans l’étude de la préhistoire, de priver l’archéologie qui est en contact direct et permanent avec le monde du sacré, de la bonne grille de lecture de ses propres découvertes.

 

hiérarchisation des sciences avec prééminence accordée à une catégorie 

 

L’une des conséquences de ce renversement des sciences fut en effet un renversement de l’importance des disciplines.

Nous verrons ainsi toujours dans le volume sur les religions comment, peu à peu, les disciplines scientifiques ont été hiérarchisées en vertu de l’idéologie scientiste, en y plaçant pour la première fois au sommet des disciplines jugées meilleures de son point de vue les sciences qu’elle qualifia d’exactes (ou de dures)[18] auxquelles elle prêta la capacité de pouvoir résoudre à terme tous les problèmes et maux de l’humanité, et en plaçant au second plan les sciences humaines et sociales[19] qui vinrent, elles, qualifiées de sciences inexactes (ou molles).

Ceci eut bien évidemment pour effet de les déprécier alors même que la rigueur scientifique y est tout aussi exigeante que dans les « premières ».

 

incompétence en science symbolique et cultuelle

 

Ainsi, la conséquence de l’influence du discours scientiste fut dévastatrice pour les sciences en lien avec le sacré.

Parce qu’elle a dès le départ, sinon éliminé, à tout le moins mis de côté, hors de son champ d’investigation et d’analyse, de ses clefs de lecture, la science de la symbolique, elle s’est elle-même privée de la seule véritable clef qui lui permettrait de comprendre et d’expliquer ce qu’elle découvre.

C’est ce qui conduit la communauté scientifique actuelle à l’errance dans l’interprétation des scènes et mythes préhistoriques puisque qu’elle n’a tout simplement pas, plus, la compréhension, la connaissance des symboles, récits, mythes, figures qu’elle étudie, et de ce fait, elle ne peut absolument pas comprendre de ce dont il s’agit.

 

Que je sache, il n’est en effet ainsi pas un archéologue, un ethnologue, un paléontologue, qui ait une connaissance pointue du monde de la symbolique.

Si cela avait été le cas, il l’aurait compris depuis longtemps.

 

Ainsi, leur hyperspécialisation, à tous points de vue, n’est juste, en l’espèce, pas la bonne lorsqu’il s’agit d’interpréter correctement ce type de sites.

 

Ils n’ont pas la bonne clef de lecture, le bon outil pour l’analyse.

 

On peut d’ailleurs pour bien comprendre transposer cela avec un exemple moderne :

Si vous deviez demain missionner quelqu’un pour vous expliquer le tableau de Mona Lisa, qui choisiriez-vous entre : un plombier, un sociologue, un ethnologue, un spécialiste de l’analyse spectrale, un historien de l’art ou un spécialiste de la symbolique ?

Il est évident que l’analyse spectrale vous donnera un éclairage sur la technicité avec laquelle l’œuvre fut faite, l’historien de l’art sur le contexte culturel et celui propre à l’artiste au moment de sa réalisation, mais le tableau étant une image, chargée de symboles, il n’y aura guère que l’expert en symbolique qui vous permettra de décrypter ce que l’auteur a voulu subliminalement et à mots couverts transmettre et dire.

Les autres disciplines sont quant à elles, en la matière, bien inadaptées.

 

Et pourtant… lorsque des sites préhistoriques sont découverts, ce sont des paléontologues, des ethnologues, des historiens de l’art rupestre… qui se déplacent. Mais n’ayant pas la compréhension symbolique de ce qu’ils observent, et malgré leurs meilleures intentions du monde, en se retrouvant face à des récits ou des scènes qu’ils ne maîtrisent pas, ils ne peuvent naturellement que les considérer superficiellement pour ce qu’elles apparaissent.

 

Du coup, face à ces traces métaphysiques qu’ils sont bien obligés de constater, mais incapables de déchiffrer, la doctrine scientiste dont ils sont imbibés reprend immédiatement le dessus et leur fournit alors non pas la clef de lecture, mais plutôt la clef d’une porte de sortie pour ne pas faire face à leurs responsabilités, une échappatoire pour tenter de se sortir de l’impasse dans laquelle ils se retrouvent :

 

Cette sempiternelle échappatoire est très simple et est quasiment, oui, toujours la même :

Partant du principe admis que ces réalisations sont le fruit de l’imagination d’individus en cours d’évolution cognitive, les interprétations des récits mythologiques et des scènes préhistoriques à mener sont assez rapidement éludés pour être considérées comme, à tout casser, des débuts d’expression d’une religiosité naissante, animiste, totémique, uniquement liée à un culte de la fécondité, aux récoltes ou à la chasse.

 

Absence de dialogue, de synergie, entre domaines scientifiques différents

 

Outre la mise au ban de la science symbolique, il est aussi très vite devenu impossible de jeter des ponts entre les disciplines d’autant que, dans chaque discipline, chacune tendait vers une hyperspécialisation.

À cet égard, je vous invite à (re)lire la tribune parue dans le journal Le Monde en septembre 2022 au titre particulièrement évocateur : « plus un chercheur pluridisciplinaire est performant, moins il est susceptible d’être accrédité par ses pairs » avec pour introduction : « un collectif de 4 chercheurs montre, dans une tribune du Monde, que les universitaires dont les travaux s’inscrivent dans plusieurs disciplines sont défavorisés par leurs pairs, car ils sont considérés comme une menace pour le statu quo des disciplines…

Autrement dit, tout a fini par devenir tellement compartimenté, hyperspécialisé, un pré carré que chacun protège, que le dialogue interdisciplinaire est devenu impossible.

 

Il ne faut alors pas se demander pourquoi si des chercheurs font preuve d’une telle courte vue lorsqu’ils examinent des fresques, des sépultures, des sites sacrés et cherchent à en expliquer le sens.

La vision compartimentée, pyramidale, hyperspécialisée des sciences, éminemment réductrice puisque limitée à un seul domaine de compétences, qui a structuré leur psychisme, les en empêche, tout simplement.

L’hyperspécialisation qu’elle génère créée irrémédiablement un effet loupe ou un effet « tête dans le guidon » à cause duquel ils ne peuvent plus voir le Tout et donc l’appréhender correctement.

Ce n’est, ici non plus, certainement pas par défaut d’intelligence puisqu’ils sont nécessairement extrêmement brillants dans leur spécialité, mais parce qu’ils ne sont tout simplement pas armés de la bonne expertise pour expliquer leurs découvertes.

Nombre de nos scientifiques bien intentionnés ne prennent pas le temps (ou ne l’ont tout simplement pas) de sortir du cadre extrêmement focalisé de leur discipline, de regarder ailleurs, de fusionner les différents champs de compétences, lectures et prospectives pour avoir une vision plus globale.

C’est extrêmement dommageable, car cela les empêche de saisir le sens profond de leurs propres découvertes, souvent d’ailleurs exceptionnelles quand on en connaît le sens exact.

 

Absence de considération entre domaines scientifiques confinant au mépris

 

Il ne sera pas rare de constater un certain mépris affiché entre ceux supposés travailler dans des sciences exactes et les autres, mais aussi entre sciences inexactes, pour peu qu’à l’une d’entre elles ait été accordée par la main scientiste la primauté dans l’étude d’un domaine donné.

Ainsi, l’archéologue aura tendance à mépriser le mythologue, l’expert en symbole, le philologue, le linguiste puisqu’il a le sentiment de leur être supérieur, d’une part parce qu’il s’inscrit depuis ses débuts pleinement dans la pensée scientiste dominante et sans doute aussi, car, d’autre part, sa discipline a depuis ses débuts joui de par ses découvertes d’une plus grande médiatisation.

La voie de la facilité pour déprécier les travaux d’un confrère sera alors, parce qu’il ne travaille pas sur des os et des pierres bien concrètes, mais sur de l’immatériel, sur de la pensée, de le qualifier de termes péjoratifs tels que « mystique », ce qui bien sûr est un aimable moyen de le qualifier de charlatan et un terme résolument péjoratif pour lui nier implicitement, d’emblée, toute objectivité, légitimité scientifique.

Ou plus gentiment on lui signifiera peut-être que son champ de recherches est, je ne sais, par exemple, trop sujet à l’interprétation.

C’est alors oublier trois choses :

Que suivant le dogme scientiste qui la régit, l’archéologie elle-même fait partie des sciences humaines et ne fait pas partie des sciences physiques, dites « exactes » (physique chimie, biologie, etc.) ! Disons les choses comme elles sont, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité…

 

Que des accusations similaires furent portées contre Champollion, depuis, porté aux nues, puisqu’il prit la peine de s’en justifier dans une lettre à son frère du 7 avril 1818 faisant un bilan de son travail de déchiffrage : « Il n’y a dans mon affaire ni charlatanisme ni mysticité ; tout est le résultat d’une comparaison et non d’un système fait par avance ».

Lorsque Champollion fait part à M. Dacier, le 27 septembre 1822 de sa découverte d’un système de déchiffrement des hiéroglyphes il le décrit ainsi :« C’est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot ».

Est-ce donc Champollion qui est symbolique, figuratif, métaphysique, mystique ? Ou la langue qu’il étudie et qu’il doit déchiffrer ?

 

L’archéologue doit ainsi comprendre que ce n’est pas le mythologue– « symbologue » – linguiste qui est mystique. C’est la civilisation archaïque mise à jour par l’archéologue lui-même, lequel, ne l’étant plus, ne la comprend plus.

 

Car, nous le comprenons bien, puisqu’avant l’apparition du scientisme toutes les civilisations antérieures fondaient l’arbre de leur connaissance sur les racines de la métaphysique, si les scientifiques de la préhistoire ne recourent pas à la métaphysique, s’ils ne cherchent pas à voir les choses comme eux les voyaient et pas par le petit bout de la lorgnette qu’ils ont ostensiblement et bêtement retourné, ils ne pourront jamais les comprendre. 

Il va donc falloir retourner cette lorgnette dans son sens originel, réapprendre à penser comme nos ancêtres, adopter leur point de vue et pas le nôtre, décrypter et réutiliser la langue symbolique qu’ils utilisaient comme vectrice de leur pensée en cessant de vouloir lire le passé à travers notre grille de lecture récente.

 

 

La troisième chose à dire est le fait que toute science, par nature, est relative, car le rapport que la science entretient au réel est guidé par l’objectivité.

C’est-à-dire que la communauté scientifique cherche, normalement, toujours à se départir de sa subjectivité, en s’appuyant sur un fondement vérifiable et en adoptant toujours un point de vue critique envers ses propres productions.

Ainsi, un scientifique mythologue– « symbologue » qui analyse un site a strictement le même esprit et la même démarche scientifique que celui qui l’analyse du point de vue archéologique puisqu’il va devoir lui aussi chercher à appuyer son interprétation sur des considérations vérifiables et constatables.

En fait, on peut même dire qu’analyser le monde des symboles et des mythes pour en réduire au minimum la subjectivité demande un travail de recherches peut-être plus important que celui opérant dans des sciences dites exactes. En effet, en physique par exemple, une seule expérience bien menée permettra de définir une loi mathématique extrêmement précise et invariable. En revanche, cerner le sens d’un symbole va requérir d’avoir une connaissance extensive de toutes ses occurrences dans tous les mythes connus pour en discerner les multiples facettes pour pouvoir dire, une fois contextualisé, quelle est celle spécifiquement exprimée dans le mythe objet de l’étude. Car un symbole n’est généralement pas figé comme une particule du monde physique. Pour l’analogie, c’est davantage une particule quantique, car un symbole est souvent polysémique, il peut avoir plusieurs sens, plusieurs visages, et pour pouvoir le figer, lui donner son sens véritable dans un mythe donné que l’on décrypte, il faudra tenir compte de tout son contexte, de toutes les influences du récit qu’il subit ; aussi faudra-t-il souvent réunir un faisceau de preuves convergentes et pas juste une seule, pour réduire à zéro la probabilité de se tromper, pour anéantir toute subjectivité personnelle et ainsi attester que l’interprétation qui en est faite est bien la bonne. Vous l’avez compris intuitivement, cela signifie pour le mythologue / « symbologue » un travail de recherches démultipliées qui n’a rien à envier à celui de n’importe quel autre domaine de recherche. Cet essai comme d’ailleurs les suivants en sera je le crois une démonstration assez éclatante.

En attendant sa complétion, pour avoir une idée du travail de recherches qu’implique la seule analyse comparative des mythes, il est intéressant de citer le travail visiblement colossal effectué par certains chercheurs mythologues comme Jean-Yves Le Quellec et Yuri Berezkin. Leur méthode, qui se limitait à l’analyse comparative des mythes pour essayer d’en dégager la trame principale a consisté à répertorier tous les mythes connus pour ensuite essayer de reconstituer l’arbre généalogique des mythes.

J’ai envie de dire que même si cette montagne de données a accouché d’une souris, puisque le résultat obtenu est, comme je le détaillerai davantage en annexe (du livre2), juste un mythe archaïque de la sortie de terre ou de la caverne primitive, il est toutefois évident que la constitution de cette base de données factuelles et vérifiables et de cet arbre a nécessité un travail considérable de récolte de données, d’analyse et de mise en comparaison.

On ne saurait donc opposer à de telles recherches une absence de démarche scientifique.

Ceci dit, je dois ajouter être éberlué de voir que malgré la débauche d’énergie déployée, la masse de données et nonobstant la symbolique surabondante dans tous ces mythes réunis, ces chercheurs, comme d’autres avant eux, ne dégagent que ce résultat extrêmement pauvre.

Le fait est que ce qui leur manque est le déchiffrage de la langue des symboles, car, si l’on effectue une analyse comparative des mythes sans être capable de déchiffrer leur symbolique ce ne sont au final que des récits cryptés, non déchiffrés, que l’on réunit et, dès lors, le résultat ne pourra qu’être guère consistant.

C’est la raison pour laquelle je me suis attaché à non seulement faire un travail d’analyse comparative extensif de la majeure partie des mythes connus, mais aussi et surtout à les décrypter, à traduire leur langue symbolique, rechercher les signifiés de chaque symbole, le tout sur un double fondement, d’un côté, grâce à la linguistique, en faisant un véritable travail de fond d’étymologiste assis sur le sumérien et les hiéroglyphes, et en la couplant en parallèle, d’un autre côté, aux apports de la compréhension des symboles que permet aussi l’analyse comparative des mythes dans lesquels ils sont utilisés.

Même si c’est très prétentieux et très « mytho » de ma part de dire cela (après, peut-être que trop étudier la mythologie ça déteint ! on verra bien…) c’est vraiment cette triple casquette, « symbologue » – linguiste-mythologue qui, vous le constaterez, a permis à mes travaux d’aller bien au-delà de tout ce qui a été découvert jusqu’ici par mes illustres prédécesseurs et pairs.

 

Un heureux bémol a cette triste constatation

 

Même si j’ai brossé un tableau bien sombre de la vision des archéologues, paléontologues du monde de la préhistoire, ce serait néanmoins faire injure à toutes les voix de spécialistes qui se sont élevées, insurgées contre cette pensée sourde dominante en ayant compris que, de toute évidence, la caverne est un lieu à part, un véritable sanctuaire, un temple, en vérité le premier des temples connus et qu’à ce titre, les signes rupestres qui y étaient effectués avaient une dimension religieuse, sacrée, mythologique pour nombre d’entre eux[20] avec, de surcroît, une incontestable universalité géographique et temporelle attestant d’une civilisation elle-même développée et universelle, ce qui rendait nécessaire de reconsidérer le dogme préexistant, ou, à tout le moins, de devoir le nuancer très fortement, même si sans qu’ils puissent pour autant expliquer de quoi il retournait.

Dans le cadre de mes recherches sur les signes rupestres, j’ai aussi eu l’occasion de me confronter à celles menées dans le champ de la sémiologie préhistorique par André Leroi-Gourhan, par George et Suzanne Sauvet et André Wlodarczyk, qui, par leur travail de recherches effectuées notamment sur base du fonds documentaire produit par l’Abbé Breuil, ont les premiers identifiés les signes rupestres comme étant de toute évidence des éléments de langage.

Ce travail de fond effectué par ces archéologues est absolument essentiel et sans leur travail de collecte, d’analyse, sans la matière de travail qu’ils ont réuni et fourni, il m’aurait été strictement impossible d’avoir une base de données à partir de laquelle pouvoir vous fournir les clefs de déchiffrement du langage rupestre.

Il est d’ailleurs extrêmement dommage que personne n’ait marché sur leur trace qui, pourtant, donnait les indices de la voie à suivre.

Dans la première partie du livre : « Essai de sémiologie préhistorique ou la clef du déchiffrage des signes rupestres » je suis d’ailleurs parti de leurs travaux pour que tout le monde puisse bien comprendre à quoi nous avons à faire.

Je suis aussi dans l’impossibilité de citer nommément tous les scientifiques qui se sont inscrits en faux contre une vision extrêmement réductrice, totémiste, animiste des croyances de la préhistoire, mais ils se reconnaîtront et il appartiendra au lecteur de ne surtout pas toutes et tous les mettre dans le même panier que les autres, car, vous l’avez compris, face à l’accumulation de preuves en sens contraires du dogme, nombre de voix parmi les spécialistes ont tout de même fini par s’élever et continuent de le faire.

Qu’ils en soient remerciés et que cette série puisse contribuer à les (ré)conforter dans leur démarche scientifique objective.

 

Conclusion sur la table des scientifiques

Bien, maintenant que nous avons en tête quelques bonnes raisons pour prendre de la distance, de la hauteur, vis-à-vis des affirmations du corporatisme scientifique et que nous sommes, toutes et tous ensemble, je l’espère, prêts à renverser leur table, de concert et avec l’aide de certains d’entre eux qui se joindront à nous, passons maintenant à la dernière, qui n’est pas la moindre :  celle de la fausse religion et de ses prêtres.

 

 

[1] Livre clef de Champollion : « Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens ou Recherches sur les éléments premiers de cette écriture sacrée, sur leurs diverses combinaisons, et sur les rapports de ce système avec les autres méthodes graphiques égyptiennes »

[2] dont Martianus Capella

[3] Al-biruni au X ème siècle, école de Maragha du XIII ème et XIV ème siècle apr. J.-C.

[4] du grec Aristarque au IIIe siècle apr. J.-C.

[5] d’Héraclide du Pont et Ecphantus le pythagoricien du IVe siècle apr. J.-C.

[6] Le manuscrit du De Revolutionibus Orbium Coelestium (Des révolutions des sphères célestes) est achevé vers 1530

[7] Après que son manuscrit ait été achevé vers 1530, en 1533, l’hypothèse héliocentrique de Copernic s’est déjà répandue jusqu’au Pape Clément VII, et plusieurs prélats pressent Copernic de la publier dont, en 1536, le cardinal-archevêque de Capoue Nikolaus von Schönberg qui l’encourage à communiquer ses recherches. Vers 1540 circulent peut-être déjà des copies ; du moins Georg Joachim Rheticus en publie à cette date à Dantzig une analyse qui connaît un grand succès. Fort de cet accueil, Copernic fit même parvenir au pape un exemplaire dédicacé de la première version de son livre. Copernic, qui était chanoine, ne fut jamais de son vivant inquiété pour ses théories par les autorités ecclésiastiques même si l’œuvre de sa vie ne fut imprimée qu’au jour de sa mort en 1543 chez un imprimeur luthérien de Nuremberg. On rapporte que Copernic eut l’occasion d’en manier un exemplaire dans les heures de son agonie.

[8] Dès 1664, les auteurs coperniciens sont retirés de la mise à l’Index de l’Église, mais il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour voir se réconcilier la plupart des savants de l’Europe, grâce à la mise en place de la mécanique céleste d’Isaac Newton. Mis à part l’Angleterre, la France, les Pays-Bas et le Danemark, le reste de l’Europe garde sa position anti-copernicienne pendant encore un siècle. La première preuve scientifique de la rotation de la Terre autour du Soleil fut produite, en 1728, par James Bradley, par l’explication qu’il donna à « l’aberration de la lumière ».

 

[9] À partir de 1741 et sous l’influence du jésuite Roger Boscovich, le pape Benoît XIV abandonne progressivement le système géocentrique. En 1757, Boscovitch obtient que les livres de Copernic et Galilée soient retirés de l’Index. Galilée est réhabilité en 1784, mais ce n’est qu’en 1822 que l’Église accepte définitivement et complètement l’idée que la Terre tourne autour du Soleil, par un décret approuvé par le pape Pie VII déclarant permises à Rome l’impression et la publication d’ouvrages traitant de la mobilité de la Terre et de l’immobilité du ciel selon l’opinion commune des astronomes modernes.

[10] Lorsque le 12 mars 1610, Galilée publie à Venise les résultats de ses premières observations stellaires dans l’ouvrage Sidereus nuncius (Le Messager céleste), il accède à la célébrité en quelques semaines et les cours italiennes ne parlent que de ses observations astronomiques et veulent rencontrer le noble homme de science florentin.

[11] Une fois les observations de Galilée confirmées par le Collège romain, les attaques changent de nature. Lodovico delle Colombe attaque sur le plan religieux en demandant si Galilée compte interpréter la Bible pour la faire s’accorder à ses théories. À cette époque en effet, et avant les travaux exégétiques du XIXe siècle, le Psaume 93 (92) pouvait laisser entendre une cosmologie géocentrique (dans la ligne : « etenim firmavit orbem terrae qui non commovebitur », littéralement « et de fait il a affermi l’orbe de la terre, qui ne sera pas ébranlée »).

Le 2 novembre 1612, la querelle reprend. Le dominicain Niccolo Lorini, professeur d’histoire ecclésiastique à Florence, prononce un sermon résolument opposé à la théorie de la révolution de la Terre autour du Soleil. Sermon sans conséquence particulière, mais qui marque les débuts des attaques religieuses. Les opposants utilisent le passage biblique (Josué 10, 12-14) dans lequel, à la prière de Josué, Dieu arrête la course du Soleil et de la Lune, comme arme théologique contre Galilée.

Le 20 décembre, le dominicain Tommaso Caccini attaque très violemment Galilée à l’église Santa Maria Novella. Le 6 janvier 1615, un copernicien, le carme Paolo Foscarini, publie une lettre traitant positivement de l’opinion des pythagoriciens et de Copernic sur la mobilité de la Terre. Il envisage le système copernicien en tant que réalité physique. La controverse prend une telle ampleur que le cardinal Bellarmin, pourtant favorable à Galilée, est obligé d’intervenir le 12 avril. Il écrit une lettre à Foscarini où, en l’absence de réfutation concluante du système géocentrique, il condamne sans équivoque la thèse héliocentrique. Tout en reconnaissant l’intérêt pratique, pour le calcul astronomique, du système de Copernic, il déclare formellement imprudent de l’ériger en vérité physique, selon ce qu’on a appelé la doctrine de l’équivalence des hypothèses.

[12] Remarquez que je ne parle pas de la science, mais des « hommes de science ». Ce n’est évidemment pas la même chose.

[13] Déjà, à ce moment-là, Einstein commet une erreur, car il omet d’insérer dans l’équation permettant de faire fusionner ces deux mondes en apparence opposés (déterminisme vs monde de tous les possibles) la conscience et le libre arbitre.  

En effet, le monde quantique est le monde où s’exprime la conscience, où s’exerce le libre arbitre ce qui rend nécessaire que tout puisse potentiellement y être tout et son contraire avant que ne s’exerce sur lui la décision d’une conscience et ne le fasse se figer, se cristalliser dans le monde apparent, le monde visible, le monde physique.

Sans le probabilisme quantique, telle une pâte d’argile malléable, il n’y aurait pas de place pour l’expression d’une conscience libre et agissante formant de ses doigts un objet abouti et figé dans le monde physique.

Pour faire fusionner ces deux mondes en apparence contradictoire, c’est la conclusion à laquelle devront sous peu parvenir physiciens physiques et quantiques pour s’entendre.

Certes, conscience et libre arbitre ne sont pas des données mathématiques, mais le fait est qu’elles existent et ne pas les prendre en compte ne peut conduire qu’à une théorie du Tout erronée.

Ceci dit, cette erreur/omission est encore le fait de tout le monde scientifique.

 

 

[14] Ici, Einstein omet encore d’insérer dans l’équation la conscience, la pensée. 

Pour les croyants, le fait même de pouvoir prier Dieu, d’être instantanément entendu de lui lors même qu’il se trouve à une distance quasi infinie, dans une autre dimension que la nôtre, invisible, atteste en soi qu’il existe bien un autre mode de communication bien plus rapide que la lumière, celle de l’esprit, et que ce mode de communication opère dans un référentiel, une dimension sous-jacente, différente de celle de notre monde physique.

 

[15] Les relations que devraient normalement respecter les mesures sur des états intriqués dans l’hypothèse d’Einstein d’une théorie déterministe locale à variables cachées

[16] Du point de vue de la raison pure et sans autre référent.

[17] Les racines de l’arbre des sciences de Descartes, le père de la raison pure, de l’Esprit des Lumières, étaient la métaphysique. La physique n’en était « que » le tronc.

[18] Les sciences exactes regroupent : les sciences de la nature : chimie, physique, biologie, astronomie… ; les sciences formelles : mathématique, informatique, géométrie, logique…

 

[19] Les sciences humaines et sociales sont un ensemble de disciplines qu’on oppose habituellement aux sciences de la nature et de l’environnement, et aux sciences dites « exactes », non seulement à cause de leur statut épistémologique spécifique (difficulté de définir une méthode objective et scientifique dans ce domaine), mais surtout à cause de leur objet d’étude spécifique : les cultures humaines, leur histoire, leurs réalisations, leurs coutumes, représentations et comportements, concernant aussi bien les individus que les sociétés. Les sciences humaines et sociales comprennent principalement les disciplines suivantes : Anthropologie ; Archéologie ; Géographie et Démographie ; Histoire ; Linguistique et Sémiologie ; Mémétique ; Philosophie ; Psychologie, Ergonomie et Cognitique ; Sciences des religions ; Sciences économiques (ou Économie) ; Science politique et Science administrative ; Sociologie ; Théorie du droit (ou Science juridique).

[20] Nous verrons que tous les sites et toutes les peintures n’ont pas nécessairement tous une dimension sacrée mythologique. À l’instar du Vaudou qui s’est notablement éloigné des centres névralgiques religieux que furent Sumer et l’Égypte, certains sites rupestres, par suite d’un éloignement spirituel et géographique ont très bien pu tomber à une lecture au deuxième degré de la représentation originelle, c’est-à-dire à l’expression de rites de magie de chasse, voire même, à son premier degré, basique, de simple représentation de la faune environnante en en ayant perdu la symbolique profonde originelle. Dans le volume 6, nous aurons l’occasion de voir quels sont les critères permettant de déterminer quel site relève du troisième niveau de lecture. En matière de chasse, nous verrons par exemple quelle était la symbolique initiale et profonde de la représentation de la chasse (notamment de la chasse au cerf et à la biche).

Pour traiter de cette table et des raisons pour lesquelles il va nous falloir aussi la renverser, j’ai envie de mentionner à nouveau la légende introductive de la série, laquelle dépeint la Vérité nue dépossédée de ses vêtements par le mensonge.

 

La (re)voici :

 

« Selon une vieille légende, le Mensonge et la Vérité se sont rencontrés un jour.

Ils passèrent du temps ensemble et arrivèrent devant un puits.

Le Mensonge dit à la Vérité : « L’eau est agréable, prenons un bain ! »

La Vérité, méfiante, toucha l’eau.

Elle était agréable.

Ils se déshabillèrent et se baignèrent.

Soudain, le Mensonge sortit de l’eau, prit les habits de la Vérité et s’enfuit.

La Vérité, furieuse, sortit du puits et lui courut après pour récupérer ses habits.

Le Monde, en voyant alors la Vérité nue, détourna son regard avec mépris et rage.

La pauvre Vérité retourna au puits à jamais pour y cacher sa honte.

Depuis, le Mensonge voyage partout dans le monde revêtu des habits de la Vérité en satisfaisant les besoins de la société qui ne veut surtout pas voir la Vérité nue ».

 

Je trouve alors intéressant de relever que, sur un tableau de Jean-Léon Jérôme, en 1896, « la Vérité » de cette « légende » est dépeinte comme « sortant du puits, armée de son martinet pour châtier l’humanité ».

C’est le titre même de son tableau. 

Le fait est que, oui, aujourd’hui, la vérité, à travers cette série, va sortir de son puits, car elle a pour but de rendre à la Vérité ses habits de lumière, et d’exposer aux yeux de la Terre entière le mensonge pour ce qu’il est, en le mettant totalement à nu, en en révélant tous ses mystères et ses secrets, tenu depuis des siècles, des millénaires, entre les mains de ses élites religieuses aux bien tristes dépends de l’humanité.

Elle va s’efforcer de restituer la Vérité originelle tout en révélant en parallèle l’enseignement de celle que la Bible dépeint sous le nom de « Babylone la Grande »[1] c’est-à-dire la Fausse Religion Originelle Universelle[2], et ce, dans toutes ses multiples ramifications, depuis la mythologie jusqu’au scientisme moderne en passant par la quasi-totalité des religions et culte de la Terre.

Même si ma présentation sera, dans mes essais, effectuée de manière académique et neutre, cette exposition contribuera, je l’espère, à la châtier.

Mais pourquoi la châtier me direz-vous ?

 

Pourquoi renverser la table de la fausse religion et de ses prêtres ?

 

Pour une raison simple que tout le monde peu à peu comprendra, celle-là même donnée par l’Écriture :  car « c’est chez elle que l’on a trouvé le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été tués sur la Terre[3] ».

En effet, les mensonges de ses chefs religieux, de l’ère mythologique jusqu’au scientisme moderne, ont causé la mort physique et spirituelle d’un nom incalculable d’individus.

Elle doit donc être dénoncée pour ce qu’elle a dit et fait.

Même en ce XXIe siècle, prétendu héritage du siècle des Lumières, nous vivons encore en réalité dans des temps de ténèbres religieux et d’obscurantisme dont les actes barbares odieux continuent d’étrangler l’actualité.

Il est donc temps, plus que jamais, que tout le monde sache qui est cette entité, comment elle a procédé pour tromper l’humanité depuis le départ, depuis son premier vecteur, la Mythologie préhistorique et antique et comment elle a encore continué à le faire jusqu’à nos jours.

Ceci dit, cette série n’a pas pour but de se poser en juge et de châtier au sens individuellement qui que ce soit.

C’est la dénonciation d’une hydre, d’un système religieux et de sa prêtrise qui sera effectuée ici, pas des individus qui la composent.

[1] Apocalypse ou Révélation 17 :5

[2] Avec pour sigle : FROU

[3] « … » Et un ange puissant a soulevé une pierre semblable à une grande meule et l’a jetée dans la mer, en disant : « C’est ainsi que, d’un coup, sera jetée Babylone, la grande ville, et on ne la reverra plus jamais “…” Car tes marchands étaient les hommes influents de la terre, et par tes pratiques spirites tu as égaré toutes les nations. Oui, c’est chez elle qu’on a trouvé le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été tués sur la terre. »

Apocalypse ou Révélation 18 : 21, 23-24.

 

 

Cette série, une aide pour les croyants

 

Vis-à-vis d’eux, elle se propose, bien au contraire, en l’éclairant, d’aider chaque individu, chaque personne sincère dans sa foi, chaque personne qui a été trompée par une ramification ou une autre de la Fausse religion universelle à répondre favorablement à l’invitation pressante de l’ange de l’apocalypse : « Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas subir avec elle les fléaux qui vont (bientôt !) la frapper[1] ».

Car, cela pourra vous paraître étonnant, mais le fait est que Dieu lui-même déteste la religion, j’entends la fausse religion et sa prêtrise, pour tous les crimes qu’elle a commis. À ses yeux, celle-ci l’a trahi, elle s’est vendue à un autre, pour obtenir comme contrepartie en ce monde pouvoir, richesse et gloire.

C’est la raison pour laquelle elle est dépeinte dans l’Apocalypse sous les traits d’une prostituée chevauchant une bête sauvage (les empires politiques et militaires).

Elle était son épouse symbolique, elle aurait dû s’occuper de ses enfants, leur expliquer les raisons de leurs souffrances temporaires et leur redonner confiance dans le fait de pouvoir bientôt retrouver les conditions originelles perdues.

Au lieu de cela, elle a fait, depuis son origine, le choix conscient, systémique, de les sacrifier, jusque littéralement, sur l’autel de son égoïsme.

Elle est donc passée en jugement et a été condamnée.

 

 

Une aide pour les non-croyants

 

J’espère aussi que cette série aidera toutes les personnes athées, agnostiques qui se sont peut-être éloignées de Dieu à cause des atrocités commises et/ou de ses enseignements pervertis, à ne pas « rejeter Dieu avec l’eau du bain », en prenant, je l’espère, pleinement conscience de la véracité de l’historicité de la Genèse biblique, ce qui les conduira peut-être, je l’espère aussi, à connaître la Vérité occultée, oubliée, à faire le bon choix et à s’en saisir en pleine conscience, afin de bénéficier du plan prévu par Dieu pour restaurer les conditions édéniques temporairement perdues.

 

 

Une aide pour mes propres enfants

 

Je veux ajouter que je conçois aussi cette série comme est une œuvre testament pour mes enfants, encore jeunes, afin que si je venais à disparaître prématurément sans avoir pu leur passer le témoin de toutes les informations que je suis parvenu à accumuler dans le cadre de mes recherches, ils puissent par sa lecture attentive, je l’espère de tout cœur, trouver de solides raisons supplémentaires, même si subsidiaires, de se saisir de la Vérité révélée, que je me suis déjà efforcé de leur transmettre de mon vivant.

Ils deviendront grands et devront un jour, remettre en question leurs acquis et faire, assumer leur proche choix.

J’espère de tout mon cœur que cette série, un tant soit peu, y contribuera.

Qu’ils sachent que derrière chaque mot, en soutien, en filigrane, il y a mon amour total pour eux.

 

 

[1] « Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas subir avec elle les fléaux qui vont la frapper. Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est rappelé ses crimes. Traitez-la comme elle a traité les autres, et rendez-lui le double de ce qu’elle a fait ; dans la coupe où elle a préparé une boisson, préparez-lui une double portion. Elle s’est beaucoup glorifiée et a vécu dans un luxe insolent ; donnez-lui tourment et deuil dans la même mesure. Car elle dit sans cesse dans son cœur : “Je suis assise en reine, et je ne suis pas veuve, et je ne verrai jamais le deuil. Voilà pourquoi ses fléaux viendront en un seul jour : mort et deuil et famine, et elle sera complètement brûlé … »

Apocalypse ou Révélation 18 : 1-8

 

Nous avons vu pourquoi prendre de la hauteur et être prêts soulever ces trois tables monumentales.

Il nous reste à voir une dernière chose avant de commencer : la nécessité de prendre du recul par rapport à lecture de cette série elle-même. Voyons brièvement pourquoi.

 

Les raisons à cela sont multiples :

 

La vérité révélée ne m’a pas attendu pour permettre à toute personne sincère de connaître la vérité et de s’en saisir 

 

Je suis parfaitement convaincu et conscient que deux livres suffisent, dans l’absolu, à toute personne pour trouver la Vérité :

Le livre de la création, qui nous met immédiatement en contact avec la beauté, la puissance, la sagesse, l’amour qui se dégagent de la personne de Dieu à travers l’univers qui nous entoure.

Ce premier livre pour autant, vu notre situation, ne répond pas à toutes les questions posées comme : « mais alors, pourquoi sommes-nous ici-bas dans cette mélasse ?! »

C’est justement la raison d’être du deuxième, celui des Écritures saintes inspirées, que d’expliquer la raison d’être de la perte temporaire de la condition paradisiaque originelle prévue par Dieu et du moyen de la retrouver.

Ce n’est pas pour rien ni par hasard si la Bible est devenue, et de très loin, l’ouvrage le plus diffusé et le plus traduit dans le monde en dépit de toute l’opposition qu’elle a rencontrée.

Lire ces deux livres et comprendre leur enseignement est la condition nécessaire et plus que suffisante pour identifier la Vérité et s’en saisir.

Il n’est par exemple nullement nécessaire d’avoir une connaissance extensive, encyclopédique, de tout ce qui s’est passé depuis la nuit des temps et dans tous les domaines de la science pour trouver la Vérité.

On peut comparer cela au fait qu’un enfant, à sa naissance, par son intelligence émotionnelle, alliant cœur et raison, comprend immédiatement par toute l’attention que lui porte son père ou sa mère, qu’il peut leur donner toute sa confiance. Il a une infinie foi en lui, en elle (ou inversement ou les deux !) même s’il ne les connaît pas encore vraiment et même s’il n’a pas vécu toute une vie enrichie de milliards d’expériences et d’informations de toutes sortes. 

Similairement, la vraie foi est construite sur des piliers simples, vrais et extrêmement profonds que Dieu a implantés dans ses deux livres.

De manière identique donc, pour identifier la Vérité parmi tous les cultes (et ils sont nombreux !) il n’est nullement nécessaire de penser devoir les avoir d’abord toutes et tous analysés un par un pour ensuite pouvoir faire le bon choix.

En effet, le livre de la création et des écritures inspirées, tels deux maîtres étalon permettent immédiatement, tel un aimant, de se saisir de l’aiguille en or de la vérité sans avoir à fouiner dans toute la botte de foin que constituent les très nombreux cultes.

 

 

Pourquoi cette série, pour sa partie, pour sa partie roman historique, ne doit pas être prise pour un substitut de la Bible, un ajout ou un retrait à la Bible : c’est une parabole

 

Il ne saurait être question par cette série de ne serait-ce que tenter de faire à la Bible la moindre ombre, mais bien plutôt de contribuer à projeter sur elle davantage de lumière en invitant le maximum de personnes à la (re)lire.

Il n’est pas non plus question avec cette série d’ajouter ou de retrancher quoique ce soit au récit biblique.

Je pourrais comprendre qu’à première vue, sa présentation sous forme d’une reprise du récit de la genèse en une version semi-fantastique, romancée, insérant des personnages réels et imaginaires (par exemple les trois filles d’Adam et Eve)… puisse interroger.

Il faut toutefois bien comprendre que cette présentation des faits doit se prendre comme une parabole, à la manière de la parabole de Jésus de l’homme riche et du pauvre Lazare qu’il transposa au ciel auprès d’Abraham en un lieu de tourments.

Nous savons que rien de tout ceci n’est vrai, mais Jésus s’est servi de cette parabole qui utilisait donc des personnages réels connus et d’autres imaginaires dans une mise en situation elle aussi imaginaire donc fausse, uniquement dans le but de transmettre un enseignement, une morale.

Toute personne qui écouterait cette parabole en la prenant au pied de la lettre ne manquerait pas d’achopper, car elle mélange la fiction et le réel, tout comme il aurait achoppé s’il avait pris au pied de la lettre d’autres propos de Jésus.

C’est dans ce sens que je vous prie de lire cette série et toute sa partie fictionnelle romancée. Par exemple, vous verrez au fil du récit que les trois filles d’Eve, Salem, Babel et Emmanuelle me serviront à représenter des communautés de croyants. Il ne s’agit pas de personnes réelles.

Ce ne doit rester qu’une parabole que j’ai imaginée comme un support plus didactique et ludique pour me permettre d’attirer l’attention du plus grand nombre sur le récit biblique et lui rendre toute sa légitimité et véracité historique.

 

 

La vérité n’a pas besoin de faire  oeuvre d’érudition 

 

Au regard de ce qui a été dit plus haut, il est aussi important de dire que cette série, qui va faire œuvre d’érudition dans toute la partie relative à ses essais, est donc en elle-même intrinsèquement qu’un complément d’information. Elle n’est, en quelque sorte, qu’un module subsidiaire, non essentiel, à l’identification de la vraie foi et à son appropriation personnelle.

La preuve en a été apportée par le Christ en personne.

En effet, celui-ci n’a jamais fait œuvre d’érudition, lorsqu’il aurait largement pu le faire. 

Il n’est pas entré dans le détail des antiques enseignements de son adversaire ni tous ses mystères, lorsqu’il aurait pu le faire. Peut-être préféra-t-il laisser cela à certains de ses disciples au moment opportun.

Pour sa part, étant le socle, le fondement de la vraie foi, il s’est focalisé sur l’essentiel, un enseignement simple, direct, concret, immédiatement utile pour redonner l’espoir au plus grand nombre, on peut le dire, à toute l’humanité, humanité qu’il a ainsi réussi à atteindre, lui et ses disciples, par son enseignement et leur prédication constante, quasiment dans son entier et à contribuer à sauver.

Tout comme l’humilité de sa naissance, du choix de ses parents adoptifs, cette volontaire simplicité du message comme le choix qu’il fit de choisir ses disciples parmi les gens ordinaires du peuple, a souvent été tourné en dérision par les élites intellectuelles de l’époque.

Mais la raison profonde en était simple : la vérité s’acquiert par le cœur, un cœur humble et sensible aux propos de bons sens et de la raison, qui reconnaît le son de la vérité et la suit, plutôt que de céder aux sirènes éloquentes et bruyantes, flatteuses et au final, souvent inefficientes et flatulentes, du seul intellect, lorsque livré, sans gouvernail, à lui-même.

C’est le sens des propos de Paul, qui, bien qu’un homme de haute naissance et très instruit, déclara ceci :

Et moi, quand je suis venu vers vous, frères, je suis venu non pas avec une supériorité de parole de langage ou de sagesse vous annoncer le mystère du Christ. Car je n’ai pas jugé bon de savoir parmi vous quelque chose sinon Jésus-Christ « … ». Et moi c’est dans la faiblesse, dans la crainte et avec beaucoup de tremblement que j’ai été auprès de vous, et ma parole et ma prédication ne consistaient pas en paroles persuasives de sagesse humaine, mais dans une démonstration d’Esprit et de puissance afin que votre foi soit [fondée] non sur une sagesse d’hommes, mais sur la puissance de Dieu.

I Corinthiens 2 : 1-5 (Bible de Jérusalem)

 

Paul constate aussi qu’un homme doté d’un cœur à même de comprendre les choses spirituelles est potentiellement à même de tout comprendre, y compris le monde avec lequel il est en désaccord tandis que l’inverse, lui, n’est pas vrai :

 « Qui en effet parmi les hommes sait les choses de l’homme sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même aussi personne ne connaît les choses de Dieu sinon l’Esprit de Dieu.

Or nous n’avons pas reçu, nous, l’esprit du monde, mais l’Esprit qui est de Dieu afin de connaître les choses qui nous ont été gracieusement données par Dieu. Et nous en parlons, non avec des paroles enseignées par la sagesse humaine, mais avec [des paroles] enseignées par l’Esprit-Saint comparant les réalités spirituelles aux réalités spirituelles. Mais l’homme psychique (animal) n’accueille pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître (comprendre) parce que c’est spirituellement qu’on en juge. Mais l’homme spirituel juge de tout et lui-même n’est jugé par personne ». I Corinthiens 2 : 11-15 (Bible de Jérusalem)

 

Je crois que ce livre en sera une belle démonstration.

 

Veillons donc à ne pas oblitérer notre cœur en lisant cette série, même si elle va faire dans ses essais grandement appel à notre raison, à notre intellect, en ne donnant donc pas plus d’importance que nécessaire à sa dimension intellectuelle et culturelle.

« Garde ton cœur avant toute chose, car de lui jaillit la vie ».

Proverbes 4 :23 (Bible de Jérusalem)

 

Alors, pourquoi faire œuvre d’Érudition ?

 

Oui ! Vous allez alors me dire : mais pourquoi donc je vais le faire ?!

Pour deux raisons simples. Voyons pourquoi : 

 

elle fait œuvre utile au bénéfice du croyant connaissant les vérités fondamentales, car il doit faire œuvre de raison

 

Nous avons compris que ce qui sera une œuvre d’érudition n’est pas indispensable pour le croyant qui connaît les vérités fondamentales… Elle ne servira, pour celles et ceux qui auront accès à cette série, qu’à conforter leur foi en ajoutant un nouvel axe de preuves supplémentaire et complémentaire qu’ils sont dans la bonne voie.

Mais, même si non nécessaire, cette série fait néanmoins œuvre utile.

Il est utile en effet de s’ouvrir à tous les moyens à notre disposition, que ceux-ci soient des exemples tirés du domaine des sciences, de l’histoire, de l’archéologie, de la médecine, de la biologie, etc. pour s’assurer de l’exactitude de la Bible ou de l’existence de notre Père créateur.

Même si cela ne constitue pas le fondement de notre foi, cela permet de la conforter, ou disons, telle une maison édifiée sur le roc, de la décorer.

Ne perdons pas de vue non plus que si nous sommes avant tous invités à garder notre cœur, nous sommes aussi invités à faire preuve de raison et donc à asseoir notre conviction sur un cœur bon avec sa raison :

« Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu à offrir vos corps en hostie vivante sainte, agréable à Dieu : c’est votre culte raisonnable (votre culte rationnel). Romains 12 : 1(Bible de Jérusalem)

En effet, le croyant dans le vrai n’a pas une foi dogmatique, basée que sur le sentimentalisme ou l’émotion.

Dans son acquisition des vérités fondamentales, et leur acceptation, il a déjà dû faire appel à sa raison pour vérifier que celles-ci sont logiques, harmonieuses et fondées sur des principes exacts.

À un deuxième niveau de raison, celui que je qualifierai de non nécessaire, mais utile, il peut aussi venir conforter sa foi, son intime conviction par la comparaison de sa croyance avec celles qui étaient les siennes auparavant ou avec celles d’autrui, ce qu’il ne peut faire que par l’usage de sa raison, c’est-à-dire de ses facultés intellectuelles et de son sens critique.

Enfin, cet usage supplémentaire de sa raison peut nous permettre d’encore mieux comprendre le mensonge, ses doctrines et ses formes d’expression, dans l’optique de mieux lutter contre lui, de discerner les forces du mensonge, mais aussi et surtout ses faiblesses et à la fin, en mettant le doigt dessus, ou plutôt, l’épée de la vérité dans sa cuirasse, l’en débarrasser pour le mettre à nu pour ce qu’il est et l’emporter sur lui.

 

Elle fait œuvre utile dans l’accomplissement de la mission du croyant dans le vrai qui est d’aider les autres

 

En tant que croyants chrétiens, n’oublions pas non plus cet autre aspect que la mission nous a été confiée d’aider des personnes de toutes sortes et de toute origine à connaître la vérité.

Dans cette optique, il y a deux attitudes possibles à adopter :

Soit, nous ne faisons que déployer notre message sans tenir compte, malgré notre bienveillance et notre empathie, de ce que pense, croit notre interlocuteur, ce qui est déjà bien, car peut-être ne pouvons-nous pas faire plus en ce que nous sommes limités dans nos aptitudes ou dans les connaissances que nous avons du système de pensée de notre interlocuteur.

Soit, et c’est l’idéal, parce que nos aptitudes et nos connaissances sont plus importantes, nous allons pouvoir nous mettre presque totalement à la place de notre interlocuteur, nous transposer par la pensée dans son système de croyances, voire même dans ce qui a été à la source de son système de pensée, ce qui nous permettra par un exercice commun du sens critique à l’aider à mieux discerner là où le bât blesse dans son raisonnement.

Il nous faut donc alors nous efforcer par pure empathie et dans l’objectif d’aider notre semblable de nous mettre à sa place, de nous transposer dans son système de pensée si nous voulons pouvons l’aider au mieux.

C’est le sens des propos de Paul 

En effet, si j’annonce l’Évangile ce n’est pas pour moi un titre de gloire, car c’est une nécessité qui m’incombe ; malheur à moi en effet si je n’annonce pas l’Évangile.

Car libre comme je suis à l’égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin de gagner le plus grand nombre.

Et je suis devenu pour les Juifs comme Juif afin de gagner les Juifs ; pour ceux qui sont sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; et je suis devenu pour les Juifs comme Juif, afin de gagner les Juifs ; pour ceux [qui sont] sans loi, comme [si j’étais] un sans loi, n’étant pas sans une loi de Dieu, mais étant sous la loi du Christ, afin de gagner les sans loi.

Je me suis fait comme faible pour les faibles afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin d’en sauver de toute manière quelques-uns (de les sauver tous). Bible de Jérusalem. I Corinthiens 9 : 16, 19-23

 

Il est aussi compréhensible que tout comme il est plus facile de combattre le mensonge et de l’emporter sur lui si l’on connaît ses enseignements et ses vêtements, ses moyens d’expression, cette connaissance sera tout aussi utile pour aider à notre tour nos semblables à faire de même.

N’est-ce donc pas sur le lit de l’ignorance que l’adversaire caché se prélasse en abusant ses sujets ? ! Il nous faut donc, si possible, être à même de la combattre et de la battre sur son propre terrain.

 

La religion de ces hommes préhistoriques n’est vraiment pas la mienne 

 

Aussi, tout au long de la lecture de cette série, il faut bien que vous compreniez qu’en expliquant ce système cultuel mythologique, je ne prêcherai pas tout le temps pour ma foi chrétienne puisque même si j’exposerai quelle était la nature de la vraie foi originelle, j’expliquerai, et développerai en majeure partie ce qu’était la version contradictoire à la genèse biblique, celle en laquelle croyaient la majeure partie des hommes préhistoriques.

C’est un peu comme si, bien que chrétien, je prenais sur moi de vous expliquer la nature profonde de l’Islam ou du bouddhisme.

C’est un positionnement qui est contre nature n’est-ce pas ?

Je m’y livre toutefois parce que je considère, à l’instar de Paul, que pour aider autrui à changer de voie, il faut déjà comprendre quelle est sa voie, et parfois, à vrai dire, mieux la connaître que lui-même. Nous verrons d’ailleurs que c’est d’autant plus important que cette religion universelle originelle objet de notre analyse a profondément impacté, innervé la philosophie et toute la (fausse) religion mondiale et que donc tout le monde est concerné.

Aller ainsi au fond des choses permettra à tout le monde de comprendre que le récit de la Genèse est un récit historique, la nature profonde des deux religions que ces événements ont générées, et de permettre ainsi à toutes et de faire ainsi un choix parfaitement éclairé entre l’une ou l’autre.

 

Au bénéfice du croyant trompé, de l’athée, de l’agnostique

 

Vous l’avez compris, il en résulte, de mon point de vue, que cette série s’avèrera, je l’espère de tout cœur en tous cas, très utile pour provoquer un déclic chez les croyants qui se trouvent englués dans la fausse religion et chez toutes les personnes athées et agnostiques, afin qu’elles reconsidèrent leurs convictions, acquièrent progressivement foi dans l’historicité du récit biblique et acceptent son message salvateur.

 

Je ne prétends donc pas sauver le monde.

Quelqu’un d’autre l’a déjà fait !

Il est, lui, la pierre d’angle de tout l’édifice de la vérité, la pierre de touche

Je serais juste heureux si cette série ajoute à ce mur ma petite touche personnelle, une petite pierre supplémentaire, même si elle ne se trouve guère visible, que là-bas, au fond, sur un côté !

 

Ce sont des recherches personnelles humaines sujettes à l’erreur

 

Enfin, une logique et dernière raison évidente pour laquelle il vous sera nécessaire de prendre du recul par rapport à tout ce qui sera dit dans cette série et de ne pas attribuer (ni penser que j’attribue) à chacune de mes phrases un statut de parole d’évangile est le fait qu’il s’agit du fruit de recherches personnelles, humaines, donc faillibles.

Tant pis si en disant ceci je réduis en miettes mon statut autoproclamé de scribe ayant reçu une vision de l’ange Gabriel (aaarghh ouiii mon mythe personnel s’écroule !), mais il est bien évident que cette affirmation dans ma parabole est à prendre avec de grosses pincettes !

S’agissant de recherches humaines et personnelles, elles charrieront inévitablement leur lot d’erreurs et d’interprétations personnelles qui nécessitent, par avance, votre avertissement, votre compréhension et votre indulgence.

Même si ici ou là, immanquablement, se glisseront donc des erreurs sur lesquelles mes futurs contempteurs et opposants ne manqueront pas de venir s’appuyer pour, maladroitement, tenter de faire levier afin d’essayer de renverser ou de délégitimer tout l’édifice, je reste toutefois convaincu qu’étant donné l’incroyable accumulation de preuves, la multitude des faisceaux convergents me permettant de restituer une image claire et complète des premiers événements de l’histoire de l’humanité, celle-ci ne souffrira, dans son ensemble d’aucune contestation ; et c’est bien ce qui importe à la fin.

 

Conclusion  :

 

Bien, maintenant que vous êtes réceptif, le cœur et le cerveau gonflés aux stéroïdes pour renverser toutes les tables tout en ne me prenant pas pour le dernier des prophètes, je pense qu’il est temps de passer à la suite de la série !

Merci en tous les cas pour m’avoir déjà suivi jusqu’ici !