GÖBEKLI TEPE : SYNTHÈSE DES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES

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Table des matières

OBJECTIF DE CET ARTICLE

Comme ce titre l’indique, cet article va résumer tout ce qui a été à ce jour découvert et dit de saillant sur ce site sacré.

Cet article n’est donc pas l’explication du site. Vous la trouverez dans un post distinct, à suivre, intitulé :

GÖBEKLI TEPE : LA RÉSOLUTION DU MYSTÈRE

Il m’a semblé en effet très utile pour ne pas dire nécessaire, avant de déchiffrer ce site et sa raison d’être sacrée, de faire la synthèse de tout ce qui jusqu’ici a été dit et découvert à son sujet par le monde de l’archéologie. Ceci vous permettra de bien connaître tous les éléments utiles préalables à mémoriser. Après quoi tous ces éléments seront ensuite décryptés (dans l’article dédié au déchiffrage de ce site spécifique), grâce à la connaissance de la langue symbolique sacrée préhistorique, qui vous le verrez, nous permettra de déchiffrer le sens sacré de chacun de ces éléments. Cette langue symbolique sacrée y ayant été, comme sur tout site sacré préhistorique, abondamment utilisée par la haute prêtrise pour y encoder ses enseignements et sa doctrine, dont sa doctrine majeure : la renaissance du père des dieux (l’homme primordial divinisé) dans le dieu-fils grâce à la déesse-mère (la femme primordiale divinisée) et sa matrice.

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ :


Cet article précède l’article dévolu à l’explication du mystère du site de Stonehenge que vous trouverez dans un article distinct de ce site :

GÖBEKLI TEPE : LA RÉSOLUTION DU MYSTÈRE

ou bien dans le livre intitulé :

Les temples mégalithiques de Malte, Göbekli Tepe et Stonehenge

que vous trouverez aussi en vente à la rubrique suivante :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de l’article mis à votre disposition dans son intégralité ci-dessous :

DATE À PARTIR DE – 9 600 AV. J.-C. / GÖBEKLI TEPE EN TURQUIE

 

SYNTHESE DES INFORMATIONS DISPONIBLES À CE JOUR DU SITE

 

LOCALISATION

 

Göbekli Tepe est un site préhistorique occupé aux Xe et IXe millénaires av. J.-C., au Néolithique précéramique A et au B 1,2, situé dans la province de Şanlıurfa, en Turquie, près de la frontière avec la Syrie, à proximité de la ville de Şanlıurfa.

Le site de Göbekli Tepe s’étend sur environ 9 hectares, mesurant 300 mètres de diamètre. Il culmine à 765 mètres de hauteur, au point le plus haut des monts Germuş qui s’étendent au nord-est de Şanlıurfa, située une quinzaine de kilomètres plus loin.

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

DESCRIPTION

 

Son occupation comprend deux niveaux.

Le niveau III (v. 9 600–8 500 av. J.-C.) comprend un ensemble de structures mégalithiques situées dans la partie basse du site, des « enclos » de 10 à 30 mètres de large, dans lesquels sont érigés des piliers en forme de T sculptés de représentations animales et humaines. Cela représente une réalisation d’une ampleur monumentale, inconnue pour cette période.

Les structures du niveau II (v. 8 500 – 8 000 av. J.-C.), dégagées au pourtour de la zone monumentale du niveau précédent sur les pentes et le sommet de la butte, sont de forme rectangulaire, plus petite, disposent encore de pilier en T, mais en moins grand nombre.

 

Göbekli Tepe est un site atypique pour l’époque puisqu’il ne présente pas de trace assurée de maisons et d’activités domestiques permanentes. Il n’y a pas non plus d’indication que les communautés qui l’ont érigé aient pratiqué une agriculture ou un élevage. Le site n’est donc pas témoin des principales évolutions associées à l’aube du Néolithique, à savoir les domestications des plantes et des animaux et le développement des villages construits par des groupes sédentaires. En revanche c’est un exemple de premier ordre des évolutions mentales accompagnant ces changements sociaux et économiques : son iconographie fait découvrir un univers symbolique riche, en lien avec le monde sauvage, et ses structures, d’architecture de type monumental, sont manifestement des lieux destinés à l’accomplissement de rituels. Ce site est donc interprété comme un sanctuaire servant de lieu de rassemblement pour des groupes de chasseurs-cueilleurs vivant dans la région alentour, qui s’y réunissent pour tenir des fêtes communautaires.

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

ÉTYMOLOGIE TURQUE

 

Göbekli Tepe – signifie en turc « colline ventrue »

WK/Klaus Schmidt 2011 « Göbekli Tepe : A Neolithic Site in Southeastern Anatolia », p. 138.

D’aucuns disent aussi la « colline du nombril ».

 

UN TERTRE FAÇONNÉ DE MAIN D’HOMME

 

Mr Schmidt déclare à son sujet : Ce monticule, ce tertre en forme de ventre au sommet du plateau en calcaire cette « colline du nombril » n’est pas naturelle. C’est un tertre de 300 m sur 300 mesurant 15 m de haut

https://www.youtube.com/watch?v=6VKKIOb0ZpU.

 

DATATION

 

Göbekli Tepe est érigé vers le milieu du Xe millénaire av. J.‑C., et cesse d’être employé après le premier quart du VIIIe millénaire av. J.‑C. Dans la chronologie du Proche-Orient, il prend donc place dans le Néolithique dit « précéramique », divisé en deux sous-périodes, le Néolithique précéramique A (ou PPNA, v. 10 200–8 800 av. J.-C. au plus large) et le Néolithique précéramique B (ou PPNB, v. 8 800–6 900 av. J.-C.), suivant la terminologie mise au point pour le Levant méridional sur le site de Jéricho, et utilisée également pour l’Anatolie du Sud-est.

« … » le début des fouilles de Göbekli Tepe a mis en lumière l’aspect religieux et symbolique des évolutions de la période. Tout porte à croire que cette région, autour de la montagne Karaca Dağ, est l’un des foyers du Néolithique proche-oriental, impression renforcée par l’existence d’autres sites avec des piliers en T repérés qui promettent d’autres découvertes du même acabit, Sefer Tepe non encore fouillé et Karahan Tepe où les fouilles ont débuté en 2019.

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

Dans cette analyse, ne sera abordé que ce niveau, le niveau III, car il est le plus ancien :

 

Le niveau III est le niveau le plus ancien du site, daté du Néolithique précéramique A et du Néolithique précéramique B ancien, au plus large de 9 600-8 500 av. J.-C.

 

Prenez note au passage de l’importante remarque faite quant à la datation :

 

À noter que de manière générale, pour ce site comme pour tous les sites archéologiques, aucune technique actuelle ne permet la datation de la taille d’une pierre, et donc la détermination directe de la période d’édification du site. Seule la remise dans le contexte archéologique, historique et géographique, au travers du style de la gravure, des objets retrouvés sur le site, et la datation (notamment au carbone 14) d’éventuels restes organiques permettent de faire l’hypothèse d’une période

WK/(en) Oliver Dietrich, Çiğdem Köksal-Schmidt, Jens Notroff et Klaus Schmidt, « Establishing a Radiocarbon Sequence for Göbekli Tepe. State of Research and New Data », Neo-Lithics, nos 2013/1,‎ 2013, p. 36-41

 

STRATIGRAPHIE

WK/See authors of the article (Dietrich L, Meister J, Dietrich O, Notroff J, Kiep J, Heeb J, et al.). — Dietrich L, Meister J, Dietrich O, Notroff J, Kiep J, Heeb J, et al. (2019) Cereal processing at Early Neolithic Göbekli Tepe, southeastern Turkey

(Remarque : sur cette stratigraphie il y a une erreur avec inversion entre l’enclos A et B)

 

NIVEAU III DES FOUILLES

WK/Vue aérienne de la zone principale du chantier de fouilles. De bas en haut, enclos circulaires A, B, C et D du niveau III/photo E. Kücük.

 

LES ENCLOS/FOCUS SUR LES ENCLOS B, C ET D

 

On trouve sur ce site, un peu comme nous le verrons à Tara en Irlande, des enclos en forme d’œuf (notamment C et D) qui se jouxtent, au sein visiblement d’une structure plus vaste puisque l’on retrouve des enclos qui sont peut-être de la même époque que ceux ayant été déterminés comme étant les plus anciens, en l’occurrence C et D.

Il est donc difficile de dire quelle devait être la forme du site dans son ensemble à l’origine tant que l’intégralité du site n’a pas été excavée.

Notez cependant qu’il a été suggéré que B, C et D aient été les plus anciens et formaient un triangle dans l’esprit des bâtisseurs que l’on peut, très schématiquement, à partir de la photographie aérienne du site, représenter ainsi :

Voici la base documentaire du résumé plus haut :

Ce niveau comprend un ensemble de structures de forme ovoïde ou circulaire délimitées par des enclos et ornées de piliers en forme de T. Quatre ont été dégagées durant les premières campagnes de fouilles dans la partie sud-est du site, en zone basse, et nommées de A à D dans l’ordre de leur découverte. Par la suite une cinquième structure de grande taille, la structure H, a été repérée et dégagée dans l’espace central. En revanche, les structures de même forme, mais plus petites à l’ouest de cet espace central, F et G, moins profondes, pourraient dater de périodes plus récentes. La prospection du site par radar à pénétration de sol et les analyses géomagnétiques, permettant de repérer des constructions enfouies sous le sol, ont indiqué qu’au moins une quinzaine de structures de ce type se trouvaient sur ce site, la plupart non (encore) dégagées. De fait, dans des sondages effectués sur le site, qui ont parfois pu donner lieu à des fouilles plus poussées, d’autres structures similaires avec des piliers en T qui pourraient être datables du niveau III ont été repérées.

 

Les datations au radiocarbone semblent indiquer que les structures du niveau III n’ont pas été érigées et utilisées au même moment, les structures D et C de l’espace central étant apparemment les plus anciennes, la première étant érigée vers le milieu du Xe millénaire av. J.‑C. La structure A semble plus récente, ce que semble également indiquer sa forme, moins arrondie que les précédentes, ce qui la rapproche des structures plus petites et rectangulaires du niveau II. « … » Ces structures ou enclos font entre 10 et 30 mètres de diamètre. « … » La structure D, qui comprend le plus large enclos et le mieux préservé, devait disposer de 11 piliers à l’origine, les deux piliers centraux s’élevant à 5,5 mètres de haut

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe.

 

Il a néanmoins été proposé que les structures B, C et D forment un ensemble cohérent réalisé vers la même période suivant un module géométrique pensé à l’avance, puisque si on relie leurs points centraux (à mi-distance entre leurs piliers centraux), cela forme un triangle aux côtés quasiment égaux.

WK/Gil Haklay et Avi Gopher, ‘Geometry and Architectural Planning at Göbekli Tepe, Turkey’, Cambridge Archaeological Journal, vol. 30, no 2,‎ 2020, p. 343–357

Il est intéressant que les chercheurs israéliens qui ont constaté la possibilité d’un triangle équilatéral aient aussi relevé que le point central de chaque enclos se trouve au centre et à mi-distance des piliers centraux.

 

Voici le compte rendu qu’en fait un autre site avec un schéma plus précis indiquant notamment l’emplacement des pierres :

Des chercheurs ont découvert que Göbekli Tepe a été construit selon un plan architectural très précis : si l’on devait tracer des lignes à travers les points centraux de trois de ces structures néolithiques (appelées enceintes), elles formeraient un triangle équilatéral presque parfait. Crédits : Gil Haklay/AFTAU

https://trustmyscience.com/plus-ancien-temple-monde-construit-selon-grand-plan-geometrique/

 

FORMES DES ENCLOS

 

Il a été constaté que les structures C et D se composent d’enceintes en pierre en forme d’œuf.

(Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.48)

 

PARTICULARISME DE L’ENCLOS C

 

Il convient de relever que l’enclos C est différent des autres en ce qu’il comprend lui-même plusieurs enclos, son centre est taillé dans la roche-mère (ce qui est aussi le cas de D), avec un passage étroit pour y accéder, et avec un seuil en U pour y accéder :

 

Ces structures ne sont pas toutes similaires par leur organisation. La structure C en particulier, plus vaste, avec environ 30 mètres de diamètre, comprend plusieurs enclos concentriques (trois, peut-être quatre) délimités par des piliers. Son espace central est creusé dans la roche-mère, les deux piliers centraux étant encastrés dans des socles taillés eux aussi dans la roche. Un passage étroit délimité par des murs en dalles de pierre permettait d’y accéder. Son entrée était marquée par un seuil en pierre en forme de U, et des marches avaient été taillées dans la roche afin d’y accéder ; cet accès fut muré à un moment. La structure connaît manifestement plusieurs réorganisations durant les siècles d’utilisation : l’enclos extérieur est le plus ancien, les deux autres ont été ajoutés successivement, réduisant à chaque fois l’espace intérieur ; cela s’est accompagné d’un déplacement des piliers vers les nouveaux enclos ; de plus chacun des enclos a connu plusieurs phases de construction (trois pour les deux premiers, quatre pour le dernier).

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

LES PILIERS EN FORME DE T

 

Les enclos sont délimités par des piliers en forme de T, entre 10 et 12, et entre 3 et 4 mètres avec des murs de pierre de 2,5 m entre eux sans doute pour ne pas pouvoir rentrer dans le cercle autrement que par son entrée principale.

2 piliers eux aussi en T, plus grands, 5,5 m, sont systématiquement présents au centre de chaque enclos.

Ces piliers sont extraits des plateaux calcaires alentour.

Le sol est taillé dans la roche pour C et D.

Ces piliers sont indiscutablement des représentations anthropomorphiques d’humains.

 

Voici la base documentaire de Wikipédia :

 

Ceux-ci comprennent en général entre 10 et 12 piliers en forme de T d’environ 3 à 4 mètres de haut, qui en délimitent le rebord. Ces piliers sont reliés entre eux par des murs en pierre hauts d’environ 2,5 mètres, certains sont pourvus, sur leur longueur, de sortes de banquettes. Deux piliers sont érigés en leur centre, plus élevés que les autres, d’environ 5,5 mètres. Ces mégalithes sont extraits des plateaux calcaires entourant le site, où des carrières ont été identifiées, l’une d’elles comprenant un pilier non achevé. Le sol de cet espace est taillé directement dans la roche (enclos C et D) ou bien (sans doute pour les niveaux plus récents) pavé avec la technique du terrazzo, employant de petites pierres. Ces constructions ont peut-être eu une toiture ; il a été proposé que ces enclos aient été semi-enterrés, avec un accès se faisant par les toits, mais il n’y a pas d’arguments décisifs allant dans ce sens.

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

La forme en T des piliers est anthropomorphe : le corps est représenté par le fût et le sommet vertical représente la tête. Cela est confirmé par le fait que certains piliers centraux comportent, en plus de représentations animales, des sculptures de bras, de mains et de pagnes.

Les deux piliers centraux occupent manifestement une place à part dans les enclos. Ceux de l’enclos D sont manifestement des représentations d’humains puisqu’ils ont des bras et portent une ceinture, tenant une pièce de tissu qui cache les parties génitales. Le sexe de ces individus ne peut donc être décelé, et rien n’indique clairement s’ils représentent un homme ou une femme « … »

WK/Klaus Schmidt, ‘Anatolia’, dans Daniel T. Potts (dir.), A Companion to the Archaeology of the Ancient Near East, Malden et Oxford, Blackwell Publishers, coll. « Blackwell companions to the ancient world », 2012 p. 153-155.

Wikipedia/Cobija

Reproductions des piliers centraux de l’enclos D au musée archéologique de Şanlıurfa ; les gravures représentant des bras sont visibles sur le fût.

 

ORIENTATION

 

ALIGNEMENT SUR ORION

 

Le site de National géographie rend compte de l’avis de l’archéologue britannique Graham Philips pour qui les piliers centraux des sites sont alignés sur les trois étoiles de la ceinture de la constellation d’Orion, qui ont la caractéristique que l’une d’entre elles est légèrement décalée par rapport aux deux autres.      

 

Graham Philip est quant à lui persuadé que l’alignement des deux piliers centraux de chaque enclos renferme un sens caché. Tous les piliers centraux semblent se faire face et être tournés vers une direction. Il a découvert que ces piliers semblent être dirigés vers le nord-nord-ouest. Par le moyen d’un logiciel lui permettant de remonter dans le temps à l’époque du site et de voir le ciel qui était alors visible de nuit. Suivant son programme, le peuple de l’époque aurait vu la ceinture d’Orion s’élevait à l’horizon. Orion est l’une des constellations les plus reconnaissables du ciel. Elle représente un homme, avec une massue d’une main et comme un bouclier de l’autre. Orion est un chasseur. Adrian pense aussi que les trois pyramides décrivaient les trois étoiles de la ceinture d’Orion en représentation de l’envol du pharaon dans les étoiles

https://www.youtube.com/watch?v=wLK4iCswLKE.

 

ALIGNEMENT DES PORTES SUR LES ÉQUINOXES ET SOLSTICES

 

D’autres chercheurs, comme Dimitrios S. Dendrinos, sont parvenus à la conclusion que les structures C et D notamment sont, de par la disposition de leurs piliers centraux, phasées avec le solstice d’été. 

Il ajoute aussi : les rayons du soleil frapperaient les piliers et les orthostates des structures les plus au nord de GT (à partir de la structure D et au-dessus) au lever du soleil entre les équinoxes de printemps et d’automne, mais ils seraient bloqués depuis les levers de soleil entre les équinoxes d’automne et de printemps. (Gobekli Tepe : « a 6 th millenium BC monument »/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.9)

 

 

ORIENTATION EN LIEN AVEC LE SOLSTICE

 

Les rapports largeur/profondeur/hauteur des pierres et la direction de la largeur des monolithes en conjonction avec leurs emplacements n’étaient pas aléatoires. Ils n’ont pas seulement obéi à des règles, mais elles avaient aussi une signification symbolique abstraite pour l’architecte de la structure monumentale. Ils ont été placés et orientés de telle sorte qu’ils interagissent à la fois d’une manière intrastructurelle et inter structurel. Les mégalithes ne définissent pas seulement l’enclos, mais ils définissent également les connexions entre les enclos. Bien sûr, ces connexions vont bien au-delà du simple symbolisme, qui n’est pas un sujet de cet article, mais détermine l’architecture et les critères d’ingénierie du monument – ​​dimensions, proportions, espacement, etc. (Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.43)

 

Les orientations des deux structures C et D et de leurs monolithes ont été analysées. Ces structures se sont avérées posséder une orientation apparente (basée sur le point d’entrée) et réelle, cette dernière étant leur axe de symétrie du plan d’étage des enceintes en pierre. Les orientations réelles indiquent un lien avec le lever du soleil pendant le solstice d’été.

(Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.49)

 

Les deux piliers centraux de toutes les enceintes semblent être orientés d’une manière généralement parallèle à l’orientation générale apparente de l’enceinte « … » « … » Ce n’est pas l’orientation prévue de la structure C ou D ; l’orientation réelle de la structure C est vers le soleil levant du solstice d’été, de même que l’orientation réelle approximative (axe de symétrie) pour la structure D. (Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.21)

 

 

 

On retrouve sur le site Arcana une explication similaire :

Site Arcana

 

SYMBOLIQUE APPARENTE HOMME-FEMME ENTRE LES DEUX PILIERS CENTRAUX

 

Mr Dendrinos constate aussi un léger décalage entre l’un et l’autre pilier central et qu’ils semblent se suivre ; tout en relevant une dichotomie symbolique homme-femme que doit représenter selon lui l’aspect duel de ces piliers.

 

En regardant attentivement les deux piliers centraux de tous les enclos, on constate que les deux mégalithes ne sont jamais exactement parallèles les uns aux autres et ils ne s’alignent pas exactement pour être de niveau sur leurs côtés étroits – ils sont placés comme si un pilier « suivait » légèrement, mais discrètement l’autre. « … » Comme cet article ne traite pas du symbolisme en soi, toute interprétation pouvant être tirée de la disposition, des dimensions relatives, des orientations, etc. de ces pierres est laissée au lecteur intéressé. Évidemment, le symbolisme est également attaché au nombre de monolithes encastrés dans chaque structure, au-delà de peut-être une dichotomie homme-femme (divinité/ancestral) représentée par les deux piliers centraux.

Göbekli Tepe : a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.22)

 

ORIENTATION AVEC CHORÉGRAPHIE DES OMBRES

 

De plus, Mr Dendrinos pense que les bâtisseurs ont sciemment recherché une symbolique des ombres en faisant en sorte que de jour comme de nuit, l’ombre des piliers centraux se reflète suivant une symbolique particulière sur les piliers de l’enceinte, ainsi qu’entre eux deux. Il évoque à nouveau une allégorie homme-femme prévue par les bâtisseurs. Il envisage notamment pour l’enclos D la possibilité d’un cadran solaire, cet enclos contenant 12 orthostates. 

 

Tous les orthostates mis au jour jusqu’à présent semblent avoir une orientation dans la direction générale vers l’espace central de l’enceinte, mais ils ne sont pas toujours et exactement orientés vers un point fixe central. Il semble que l’architecte ait voulu avoir des conditions d’ombrage différentes sur eux, ainsi que d’orientation.

 

« … » De plus, ces pierres ont été placées à des points précis afin d’interagir au point que leurs ombres sont concernées, pendant les journées ensoleillées et les nuits au clair de lune. Dans les mouvements de leur ombre, les interactions se produisent à la fois le jour et la nuit. « … »

De l’ensemble des figures 2.2 à 5.4 et compte tenu de l’orientation, de la hauteur, de la largeur, de la profondeur et de l’emplacement des monolithes en forme de T au sein de chaque structure, il est évident que certaines chorégraphies ont été mises en scène au sein de chaque structure, et une allégorie homme-femme était prévue. Les ombres des deux piliers au centre de ces structures dans leurs mouvements quotidiens s’appuyaient, se reflétaient sur les différents orthostates à des moments précis de la journée, et l’un sur l’autre. Ce rôle, en combinaison avec l’art sur les piliers et les orthostates, faisait partie d’une décision qui a influencé leur emplacement spécifique et orientation. Il est fort probable que l’interaction des ombres était destinée à véhiculer un certain symbolisme. (Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.43)

 

Dans le cas particulier de la structure D, avec les douze orthostates tractés dans la maçonnerie d’enceinte du mur, cela peut suggérer qu’un système d’horloge quotidienne hexadécimale était en vigueur, les ombres d’orthostates spécifiques pendant la journée indiqueraient une heure spécifique de la journée. Un dessin précis (éventuellement par scan) de ces orthostates et leur orientation exacte pourraient offrir la possibilité de tester cette suggestion. (Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.45)

 

Les ombres des piliers centraux et des orthostates projetées dans les enceintes étaient considérées comme un moyen d’intégrer une chorégraphie symbolique, et peut-être dans le cadre d’un mécanisme complexe de type cadran solaire basé sur le système hexadécimal implanté dans les structures des enclos en pierre. Le système hexadécimal est largement basé sur les douze orthostates de la structure D. (Gobekli Tepe: a 6 th millennium BC monument / Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.49).

 

PIERRE DE PASSAGE

 

On retrouve des pierres de passage situées à des endroits symboliques comme les portes et les fenêtres des enclos. Leur fonction reste mystérieuse.

L’un d’entre eux est un totem de 1m90 dont l’explication est tout aussi mystérieuse.

Site Arcana/https://www.youtube.com/watch?v=6EIZYWwSZAs

 

Le voici (image Wikipedia)

Je vous prie de lire la description suivante qui en est faite par son auteur, Mr Dosseman :

Cet objet est décrit dans un numéro de Actual Archaeology of Summer 2012. « … »  Il mesure 1,92 mètre et présente trois motifs principaux les uns au-dessus des autres.

La partie supérieure représente un prédateur, probablement un ours ou un grand félidé. La partie frontale de la tête avait été oblitérée dans l’antiquité ; la surface de la cassure est recouverte d’un mince enduit calcaire. Sous la tête, un cou court, des bras et des mains sont visibles. Leur forme humaine est remarquable. Bien que cela puisse être postulé, il s’agissait d’un hybride homme-animal, mais cela peut aussi être considéré comme un animal tout entier. Les bras (ou jambes) tiennent une autre tête qui a encore perdu la face dans l’antiquité. Le motif d’une bête sauvage tenant une tête humaine est bien connu de plusieurs sculptures de Nevali Çori et Göbekli tepe. Pour cette raison, il est très probable que le visage perdu était celui d’un humain, encore renforcé par le fait que des bras humains sont représentés sous la tête. Les mains sont placées l’une en face de l’autre et sur le ventre de l’individu, une manière qui rappelle les piliers en forme de T.

Sous les bras et les mains est visible une seconde personne dont le visage a été conservé. La partie supérieure du corps, y compris les bras et les mains, est également représentée. Sous les mains se trouve un objet non identifié. Il semble probable que la personne soit représentée en train d’accoucher bien qu’elle puisse également présenter un phallus. Des deux côtés du pôle, de grands serpents sont visibles, la tête juste au-dessus du niveau du petit individu. Sous les têtes des serpents sont visibles des structures qui peuvent être interprétées comme les jambes de l’humain le plus élevé. Des fragments d’un objet similaire en forme de totem avaient été découverts 20 ans plus tôt à Nevali Çori. D’après une illustration sur WikiCommons, « Totem du Göbekli Tepe, Layer II, 8 800-8 000 BCE Musée Sanliurfa ».

 

ICONOGRAPHIE DES PILIERS

 

Beaucoup de ces piliers sont sculptés, généralement en bas-relief, parfois en haut-relief. Les représentations les plus courantes sont des animaux : serpents, renards et sangliers avant tout, aussi des aurochs, gazelles, mouflons, onagres, grues, canards et vautours. À chaque fois qu’ils sont identifiables, le sexe de ces animaux est masculin, et ils sont à plusieurs reprises représentés dans une posture agressive.

Les représentations comprennent aussi des symboles abstraits, surtout un symbole en forme de H, droit ou couché, aussi des croissants et disques, des signes opposés. Les représentations humaines sculptées sont rares ; le pilier 43 de l’enclos D semble représenter en bas à droite un homme sans tête et ithyphallique. « … »

Figure en allant de gauche à droite et de haut en bas :

Pilier 2 de l’enclos A : auroch, renard et grue

Pilier 10 de l’enclos B : renard.

Pilier 12 de l’enclos C : oiseaux.

Pilier 27 de l’enclos C : prédateur (félin ?) accroupi en haut-relief.

Pilier 37 (central) de l’enclos C : renard.

Pilier 43 de l’enclos D : vautour et scorpion

Wikipedia/Photos de Klaus-Peter Simon

 

AUTRES OBJETS SCULPTÉS

 

Les structures de Göbekli Tepe, niveau I et II, ont de plus livré plusieurs petites sculptures sur pierre, qu’il est en général impossible d’attribuer à une période ou à une autre. Le répertoire iconographique est là encore très riche, et similaire à celui des piliers du niveau III, avec surtout des représentations animales, mais aussi humaines, et une nouvelle fois essentiellement masculines

Sculpture de sanglier

Gueule menaçante d’animal

 

CULTURE MATÉRIELLE

 

« … » Le mobilier lourd en pierre polie servant à la mouture est très standardisé : gros mortiers en basalte de forme ovoïde, accompagnés de pilons cylindriques ou coniques produits également à partir de basalte. De grands contenants en calcaire ont également été retrouvés, ainsi que des dalles en calcaire avec des marques en forme de petites coupes et de gros anneaux en calcaire de 0,5 à 1 mètre de diamètre dont la fonction n’a pas pu être identifiée.

WK/Klaus Schmidt, « Göbekli Tepe: A Neolithic Site in Southeastern Anatolia », dans Sharon R. Steadman et Gregory McMahon (dir.), Handbook of ancient Anatolia (10 000 – 323 B.C.E.), Oxford, Oxford University Press, 2011. P.918, 919)

 

SUBSISTANCE

 

« … » Les objets et installations liées à l’alimentation mis au jour à Göbekli Tepe sont atypiques dans le contexte de cette période. Le site n’a en effet pas livré de foyers ou de fours, ni de silos, mais en revanche ses deux niveaux comprennent une concentration anormalement élevée d’instruments de broyage des grains. De même les outils liés à la chasse sont très présents, ainsi que les restes d’animaux (avant tout des gazelles, des aurochs et des hémiones.

WK/Joris Peters et Klaus Schmidt, « Animals in the symbolic world of Pre-Pottery Neolithic Göbekli Tepe, south-eastern Turkey: a preliminary assessment », Anthropozoologica, vol. 39 « Domestications animales: dimensions sociales et symboliques. Hommages à Jacques Cauvin, Villeurbanne, 21-23 novembre 2002’, no 1,‎ 2004/p. 182-183 et 206-208

 

 On trouve également de nombreux fragments de coupes à boire en pierre. Il n’y a pas de source d’eau à proximité du site, des citernes ont été repérées sur le plateau calcaire le surplombant, mais leur capacité est de 153 m3, ce qui est jugé trop limité pour alimenter un village en eau. Tout cela concourt à indiquer que le site n’est pas peuplé en permanence et ne sert que pour des évènements occasionnels, festifs, entraînant des pics de consommation saisonniers importants, qui nécessitent une importante production de nourriture, et apparemment aussi de boissons fermentées.

 

INTERPRÉTATIONS

 

Je vous laisse le soin d’aller lire sur le site ou ailleurs pour prendre connaissance dans le détail de l’interprétation classique de ce site de Göbekli Tepe. C’est une interprétation que je ne peux prendre le temps de relater et encore de commenter et qui est soutenue par la majorité des experts des lieux. Elle tourne grosso modo autour de l’idée scientiste classique et éculée d’un peuple de chasseurs-cueilleurs qui en se sédentarisant aurait ici entrepris un culte de nature agricole et d’élevage (nécessitant la domestication du monde animal) et marquant ainsi un tournant dans leur évolution communautaire (sic).

Retenons simplement ce qui est le plus important et ce sur quoi (quasiment ! parce ce que certains y voient toujours un usage purement domestique et non cultuel !) « tout le monde » semble d’accord :

Il s’agit d’un sanctuaire, d’un site sacré.

C’est déjà un point de départ ! On progresse ! :

L’interprétation de Göbekli Tepe par Klaus Schmidt et son équipe de fouilles, formulée dès sa mise au jour et valant aussi bien pour le niveau III que pour le II, est que les structures mises au jour sont des sanctuaires, sans présence d’espaces domestiques, et même les « premiers temples » connus. Ils serviraient dans le cadre d’un culte regroupant plusieurs groupes de chasseurs-cueilleurs, à une échelle « supra-régionale »

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe.

 

ICONOGRAPHIE, CROYANCES ET PRATIQUES RITUELLES

 

À aujourd’hui, à l’heure où j’écris ces lignes[1], et avant de lire l’explication à venir, quelle compréhension a-t-on de ce site ? :

 

L’analyse des piliers en T et de leur iconographie est vue comme la clef pour comprendre l’univers mental et rituel de cette communauté, mais elle ne peut être que conjecturelle, puisque les parallèles tracés concernent soit des périodes historiques de la même région, très postérieures à celle d’activité du site, soit des parallèles ethnographiques venant d’autres lieux et époques. Schmidt veut voir dans les personnages représentés par les piliers des « êtres surnaturels », tandis que les autres représentations anthropomorphes, plus petites, mises au jour sur le site ou d’autres des mêmes époques (Nevalı Çori) seraient des sortes de « gardiens de l’autre – monde », de statut inférieur. Selon cette interprétation, les enceintes « symbolisent des assemblées humaines, et les pierres levées, disposées en cercle, représentent des personnages stylisés »

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe.

 

On trouve aussi cette interprétation : « allégoriquement, au centre, les dieux sans visages, entourés par leur panthéon de divinités animalières »

Site Arcana/https://www.youtube.com/watch?v=6EIZYWwSZAs

 

Concernant les animaux représentés, ils correspondent à la faune qui se trouvait alors autour du site et qui était chassée, même si les animaux qui étaient le plus souvent au menu des fêtes de Göbekli Tepe (gazelles, bovidés, hémiones) ne sont pas ceux qui y sont les plus représentés (serpents, renards, sangliers). Cette inadéquation laisse à penser que ces représentations renvoient plutôt à des motifs mythologiques qu’à des rituels liés à la chasse. Le fait qu’ils soient souvent représentés en posture agressive pourrait indiquer qu’ils servent de protecteurs pour les piliers anthropomorphes, mais cette option n’est pas forcément suffisante, car le message symbolique gravé semble plus complexe, notamment parce que les motifs animaliers coexistent avec d’autres qui ne le sont pas. Les représentations de vautours pourraient renvoyer au thème de la mort, le site ayant peut-être servi pour des rites funéraires. Le serpent est couramment représenté sur les sites de la période (sur de la vaisselle et des plaques gravées). La présence courante du renard est plus difficile à interpréter, cet animal n’apparaissant plus trop dans le répertoire iconographique proche-oriental par la suite. Des différences ont également été constatées entre les enclos du niveau III : le serpent est plus représenté dans la structure A, le renard dans la B, le sanglier dans la C, tandis que la D présente une imagerie plus variée, où les oiseaux (vautours notamment) occupent une place importante, et dans la H les félins semblent plus présents. Comme vu plus haut il pourrait s’agir d’animaux « totémiques » servant d’emblèmes à différents groupes se partageant le site73, 74, 45.

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

Certains des mégalithes de Göbekli Tepe, qui peuvent mesurer jusqu’à 5,5 mètres de hauteur et peser jusqu’à 50 tonnes (soit 45 tonnes métriques), sont nus, tandis que d’autres sont recouverts d’impressionnantes sculptures de symboles abstraits et d’animaux tels que des renards, des lions, des taureaux, des serpents et des insectes.

« … » « Chaque zone semble avoir un animal dominant qui a été représenté plusieurs fois », a déclaré Carter. Cela pourrait signifier que différents groupes de chasseurs-cueilleurs (chacun avec leur propre animal représentatif) auraient pu être présents. Les scientifiques pensent que les chasseurs-cueilleurs étaient en grande partie des animistes (?? Sic) (croyant que tout, allant des animaux aux plantes, avait un esprit). « Dans les cultures animistes, les représentations des animaux sont généralement liées à des groupes culturels spécifiques », a-t-il déclaré. Mais le plus grand des enclos, appelé enclos D, « possède une grande variété de représentations d’animaux », a-t-il ajouté.

https://trustmyscience.com/plus-ancien-temple-monde-construit-selon-grand-plan-geometrique/

 

En comparant les données de Göbekli Tepe et celles du site néolithique plus tardif de Çatal Höyük, en Anatolie centrale (v. 7 400-6 000 av. J.-C.), I. Hodder et L. Meskell ont proposé de repérer trois thèmes symboliques principaux :

  • la mise en avant des pénis dans l’iconographie, un aspect phallocentrique du culte, ce qui va à l’encontre de l’idée répandue de l’importance d’un culte de la fertilité lié à une « grande déesse » durant le Néolithique proche-oriental
  • la mise en avant des animaux sauvages et dangereux, comme l’implique la présence dominante de prédateurs, souvent en posture menaçante, avec les griffes et les crocs clairement soulignés, dans le répertoire iconographique de Göbekli Tepe (plus qu’à Çatal Höyük)
  • les pratiques de transpercement et de manipulation des corps, notamment le retrait des crânes des humains comme des animaux.

Toute cette symbolique et les rituels qui lui sont liés auraient une dimension mémorielle et historique, visible dans la continuité d’occupation et les différentes phases de reconstruction de ces sites. La maîtrise du monde sauvage et la manipulation des corps participeraient aux changements accompagnant la mise en place du processus de domestication (?? sic).

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

L’association entre piliers de forme humaine et représentations d’animaux (en particulier sur le pilier 43 de l’enclos D, le plus riche du point de vue iconographique), combinée à l’analyse d’autres représentations artistiques de la même époque, a pu également être interprétée comme renvoyant à des pratiques chamanistiques (?? sic).

Des représentations d’humains sans tête et des fragments de crânes mis au jour à Göbekli Tepe indiquent qu’un « culte des crânes » (couramment interprété comme une forme de culte ancestral) y était pratiqué, comme sur plusieurs sites du Levant de la même époque. Néanmoins ces crânes présentent des spécificités non attestées ailleurs : des incisions profondes, qui semblent indiquer une forme de décoration inconnue par ailleurs. Il s’agit donc d’une variation inédite de ce genre de culte.

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe

 

Concernant le culte des crânes, selon les chercheurs du site les crânes étaient décorés percés à leur sommet et attachés par des ficelles. Ensuite il est probable qu’on les suspendait à la vue de tous. Les ancêtres occupaient une place primordiale. À cette époque les crânes jouent un rôle crucial dans les croyances rituelles de ce peuple.

https://www.youtube.com/watch?v=wLK4iCswLKE

 

RAISONS DE L’ENSEVELISSEMENT DU SITE

 

L’enterrement des monuments a été fait à la hâte et il a probablement été commencé animé d’une volonté bienveillante de protection ; il s’est terminé par une action probablement malveillante à la fin du néolithique et juste avant le début de l’âge du bronze. (Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos/15/11/2016 p.49)

[1] Juillet 2021

BIBLIOGRAPHIE

https://fr.wikipedia.org/wik/Göbekli_Tepe.

— WK/Klaus Schmidt 2011 « Göbekli Tepe : A Neolithic Site in Southeastern Anatolia ».

https://www.youtube.com/watch?v=6VKKIOb0ZpU.

— Oliver Dietrich, Çiğdem Köksal-Schmidt, Jens Notroff et Klaus Schmidt, « Establishing a Radiocarbon Sequence for Göbekli Tepe. State of Research and New Data », Neo-Lithics, nos 2013/1,‎ 2013.

— See authors of the article (Dietrich L, Meister J, Dietrich O, Notroff J, Kiep J, Heeb J, et al.). — Dietrich L, Meister J, Dietrich O, Notroff J, Kiep J, Heeb J, et al. (2019) Cereal processing at Early Neolithic Göbekli Tepe, southeastern Turkey.

https://trustmyscience.com/plus-ancien-temple-monde-construit-selon-grand-plan-geometrique/

— Gobekli Tepe: a 6 th millenium BC monument/Dimitrios S. Dendrinos. 15/11/2016.

— Klaus Schmidt, ‘Anatolia’, dans Daniel T. Potts (dir.), A Companion to the Archaeology of the Ancient Near East, Malden et Oxford, Blackwell Publishers, coll. « Blackwell companions to the ancient world », 2012.

https://www.youtube.com/watch?v=wLK4iCswLKE.

— SiteArcana : https://www.youtube.com/watch?v=6EIZYWwSZAs

— Actual Archaeology. Summer 2012

— Klaus Schmidt, « Göbekli Tepe: A Neolithic Site in Southeastern Anatolia », dans Sharon R. Steadman et Gregory McMahon (dir.), Handbook of ancient Anatolia (10 000 – 323 B.C.E.), Oxford, Oxford University Press, 2011. P.918, 919)

— Joris Peters et Klaus Schmidt, « Animals in the symbolic world of Pre-Pottery Neolithic Göbekli Tepe, south-eastern Turkey: a preliminary assessment », Anthropozoologica, vol. 39 « Domestications animales: dimensions sociales et symboliques. Hommages à Jacques Cauvin, Villeurbanne, 21-23 novembre 2002’, no 1,‎ 2004/p. 182-183 et 206-208

— https://www.youtube.com/watch?v=wLK4iCswLK

RAPPEL DU LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE LITTÉRAIRE « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ :

Cet article précède l’article dévolu à l’explication du mystère du site de Stonehenge que vous trouverez dans un article distinct de ce site :

GÖBEKLI TEPE : LA RÉSOLUTION DU MYSTÈRE

ou bien dans le livre intitulé :

Les temples mégalithiques de Malte, Göbekli Tepe et Stonehenge

que vous trouverez aussi en vente à la rubrique suivante :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

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