Le déchiffrage de la figure idéographique du taureau noir de la grotte de Lascaux

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OBJECTIF DE CET ARTICLE

Cet  article va déchiffrer la figure idéographique du taureau noir de la grotte de Lascaux.  Ce déchiffrage se fera au moyen du langage idéographique proto-sumérien et de ses langues associées : le sumérien et le hiéroglyphique. Cet article est l’un des dix exemples de déchiffrage tirés du livre « le déchiffrage du langage des cavernes » qui illustrent concrètement le fait que les couples d’animaux et de signes relevés par les archéologues et datés du Paléolithique supérieur correspondent en fait en tous points au langage idéographique protosumérien, le plus ancien langage idéographique connu. 

Table des matières

LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

Cet article est extrait du livre lui aussi disponible sur ce site :

Le déchiffrage du language des cavernes

Livre que vous pourrez aussi trouver à la rubrique :

Livres déjà parus

Pour bien comprendre la raison d’être de ce livre au sein de la série littéraire la véritable histoires des religions de l’humanité, rendez-vous à la page :

Introduction / Structuration et contenu

Je vous souhaite maintenant une excellente lecture de cet article que je mets à votre disposition, dans son intégralité, ci-dessous :

Le déchiffrage de la figure idéographique du taureau noir de la grotte de Lascaux 

 

 

Pour clore cette première salve de décryptage des figures rupestres, il est, je le crois, on ne peut plus adapté de terminer par celle qui est sans doute, selon moi, la figure majeure la plus symbolique (à tous points de vue !) pour tout à la fois :

 

  • Illustrer le pouvoir de décryptage du proto-cunéiforme et des hiéroglyphes de ces figures rupestres
  • Illustrer le fait que l’égyptien hiéroglyphique est intimement intriqué avec le sumérien
  • Englober et résumer bonne part de ce que nous venons de voir quant au signifié des figures examinées
  • Connecter le monde de la préhistoire aux centres névralgiques religieux que furent après elle Sumer et l’Égypte.

 

La revoici pour mémo :

Site Crotos : Wikimedia Commons

 

Oui, cette figure est hallucinante de ces trois points de vue, sans doute davantage que toutes celles que nous avons vu.

Je la préfère même :

  • au premier auroch « ada-am(a) » du panneau de la licorne de Lascaux
  • au bison kuš ou guš et à l’âne aneš / kiš
  • au cerf noir et son rectangle ñiš / ñeš / kiš / keš de points kiša

 

Pourquoi ?

 

Est-ce parce que c’est le plus grand taureau ?

Est-ce parce c’est l’œuvre la plus emblématique de Lascaux et, non seulement, mais de toutes les grottes ornées paléolithiques ?

Est-ce que c’est parce que c’est l’œuvre le plus monumentale ?

Est-ce parce que la noirceur de robe tranche sur le fond brillant ?

Est-ce parce qu’elle trône, isolée, mis à part, seule, unique, figure entre toutes les figures ?

 

Oui et Non.

 

Oui pour toutes les raisons évoquées.

 

Mais non parce que la chose la plus hallucinante entre toutes est non pas le taureau en lui-même, mais ce signe, ce simple signe devant son museau :

 

Ce signe qui nous hurle, qui nous hurle une chose encore plus éloquente, plus parlante que tout ce que nous avons pu voir jusqu’à présent

 

 

Affectation aux signes préhistoriques

 

 

Ce signe est en fait le correspondant des signes préhistoriques suivants que l’on retrouve répertoriés comme étant leur catégorie IX, celle des chevrons (et plus spécifiquement des flaviformes) dans les travaux de Sauvet / Wodarczyk :

 

Nous les avons vu lors du résumé de leurs travaux sous la rubrique :

 

  1. Chevrons pointe en haut (a) et pointe en bas (b) ; zigzags (c)

 

 

 

 

Structuration de l’analyse

 

 

Qu’est-ce que ce symbole nous hurle-t-il ?

 

Voyons ou plutôt entendons-le maintenant.

 

 

Pour le comprendre, je vais pour cette fois commencer parle hiéroglyphique après quoi nous passerons au sumérien.

 

 

En hiéroglyphique  :

 

 

Ce symbole préhistorique est clairement identifiable comme étant la contrepartie préhistorique du hiéroglyphe

[1] (Ce signe est classé dans la catégorisation des hiéroglyphes en touffes et rameaux. Nous verrons que c’est plus exactement un buisson et c’est ainsi que l’appellerai, le signe du buisson).

 

 

Une Première translittération : Hn

 

Or, quelle est une des quatre translittérations de ce signe ?

 

(Je vous invite à relire la note de bas de page ci-dessous).

 

Hn !

 

Or, nous avons un vu dans l’analyse du cerf (lulim) noir que Hn est le logogramme racine de Hnmmt   « l’humanité[2] (et aussi : que les sens du couple égyptien Hn “l’humain” / Hnmmt “l’humanité” sont identiques au couple sumérien lu ou lú “l’humain, l’homme adulte” / lú-u18 “l’humanité” ; que le hiéroglyphique hnn qui désigne le cerf[3] est associable à Hn…)

 

Ainsi, en admettant que nous ne sachions pas depuis l’analyse du cerf noir qu’il s’agisse par Hn de l’humain primordial divinisé, ce signe Hn désigne, déjà, à minima un humain.

 

Une deuxième translittération : s

 

Si vous doutez encore un seul instant que comme  fasse référence à un humain, alors tenez-compte du fait que le mot “homme” “s ” qui s’écrit avec le hiéroglyphe de l’homme » assis : s homme, peut aussi s’écrire avec le trait vertical unique s ou avec le signe du rameau comme ceci : s  ; les deux étant donc des signes strictement équivalents à « homme ».

 

Mais ce n’est visiblement pas n’importe quel homme puisque le lexique Faulkner nous indique pour s homme qu’il peut-être aussi question d’un homme de haut rang [4]. Ceci rejoint le fait que Hnw dans lequel sert de déterminatif phonétique « Hn » est un commandant[5], donc un dirigeant.

 

une troisième translittération : is

 

Un humain, un homme de haut rang, dirigeant…

 

Est-ce tout ?

Remarquez alors que joue un rôle de déterminatif dans is (iz)  être léger (de poids et au sens figuré) d’où le fait qu’il serve aussi de déterminatif phonétique is.

 

Voyez maintenant dans quels autres mots on le retrouve est ce que cela nous raconte : 

 

Déjà, is  signifie « vieux, ancien »[6]

 

is  avec pour variante de l’Ancien Empire iz  signifie notamment une tombe[7]

isw signifie notamment les « anciens »[8], iswt  signifie les « temps anciens ».

 

Il est donc évident qu’il s’agit d’un humain des âges anciens, d’un ancêtre, qui a été considéré comme un dirigeant et potentiellement dans la tombe

 

Ce que nous venons de dire nous permet alors de comprendre l’un des sens du nom d’Isis : la vieille-vieille, l’ancienne-ancienne autrement dit la plus vieille ou la plus ancienne, la mère primordiale. Ce qui nous permet aussi de comprendre que le rameau fait aussi référence à une grande divinité, potentiellement la grande divinité père et mari d’Isis, son époux Osiris. Certes, vous allez me dire qu’Isis en égyptien hiéroglyphique se dit Ast [9] ,  mais nous verrons dans le détail dans le tome 2 en quoi As et Is sont des logogrammes égyptiens intriqués et équivalents.

 

La question est donc posée : Qui, d’entre tous les ancêtres sinon l’ancêtre primordial ne remplit mieux ces fonctions ?

 

On comprend bien que le fait d’avoir été le premier des humains a emporté l’idée dans l’esprit de ses descendants qu’il était aussi leur leader, leur dirigeant naturel et qu’il soit alors naturellement devenu à sa mort leur grande divinité.

C’est d’ailleurs pour se rattacher au premier dirigeant, le père primordial devenu père des dieux, ou à la première dirigeante, la mère primordiale cette mère primordiale devenue déesse-mère et, aussi, de manière plus générique, pour se rattacher aux « anciens » (isw) des temps anciens (iswty) que plusieurs rois égyptiens du nouvel empire se choisirent pour épithète iswty [10]  comme une manière d’affirmer qu’ils étaient les héritiers (iswt) de leur héritage (iwat) spirituel et temporel, ceci, on le comprend, afin de légitimer, d’asseoir leur autorité séculaire en se plaçant dans leur filiation.

 

Mais est-ce tout ?

 

une quatrième translittération : « i », « A », le trait simple

 

Non. Comme si cela ne suffisait pas, il nous est dit qu’il est aussi utilisé en « écriture cryptée… » pour translittérer le « i » et signifier « je, moi ».  

Ce signe est donc le strict équivalent du trait unique  [11]   que nous avons vu dans l’analyse du III le signe au-dessus de la gueule du premier auroch du panneau de la licorne.

Pour rappel, ce sert à désigner « l’unique, le seul » comme dans le hiéroglyphe wa « un ; l’unique, le seul » ; il est le substitut à des hiéroglyphes figures humaines afin de ne pas avoir à les prononcer par crainte superstitieuse du pouvoir magique du nom de la grande divinité ; le i, remarquez en égyptien, est interchangeable avec A et puisque a signifie « père » en sumérien, la langue sœur aînée de l’égyptien[12], ce « i » véhicule symboliquement et cultuellement aussi le sens de « père ».

Le désigne donc comme le simple trait  un homme, un père, divinisé sous la grande divinité principale, le seul dieu, l’unique dieu.

 

avec association au triple trait

 

Ayant dit cela, ayant compris que est un équivalent du trait simple, nous comprenons aussi que parce que le signe du buisson est triple, fait de trois branches, il emporte aussi les mêmes sens véhiculés par le signe III qui, nous l’avons vu dans l’analyse de l’auroch, est un pluriel de majesté pour désigner le père des pères, l’ancêtre primordial, le premier humain, lequel a été divinisé sous la forme symbolique animale de l’auroch, comme le père des dieux, la plus grande divinité, dont le nom est imprononçable pour ses dévots de peur des terribles conséquences magiques que la simple prononciation de son nom pourrait leur causer.

 

Le buisson et le balai

 

Une fois que nous avons compris cela, il est alors important de comprendre que buisson et balai sont des symboles strictement équivalents.

De sorte que leurs sens communs vont aussi nous éclairer.

 

La preuve que buisson et balai sont des symboles équivalents tient au fait que l’un comme l’autre sont les signifiés du hiéroglyphe  qui se translittère kAkA et qui a pour déterminatif, comme vous pouvez le voir le signe [13].

Ce signe désigne donc bel et bien un buisson ou un balai.

 

Qu’est-ce ce que cela nous apprend ?

 

Deux choses, car kAkA n’a pas été choisi par hasard !

 

Signification de kAkA en sumérien

 

L’ancêtre géniteur procréateur

 

kAkA est la contraction du sumérien ku-aka, deux logogrammes associés et intriqués que maintenant nous connaissons bien.

Pour mémo, comme nous l’avons vu dans l’analyse de ku du poisson ku-a de la grotte de Pindal, ou au paragraphe sur l’équivalence À = aka = ugu le procréateur géniteur de la fresque avec le bison de Marsoulas, ku-aka renvoie à un ancêtre géniteur procréateur biologique, masculin ou féminin.

Autrement dit avec kAkA, nous sommes face à l’ancêtre géniteur procréateur, primordial, à l’ancêtre de l’humanité

 

les excréments, le fumier

 

Ce mot porte en lui-même un autre sens qui vous fera sans doute sourire, mais qui répond à une logique cultuelle, hélas, « profonde » (hm…désolé…).

Nous aurons l’occasion dans les livres suivants d’expliquer la raison du symbolisme des excréments et de ses symboles associés (putréfaction, pourriture, fermentation, fumier, ver, champignon, urine).

Nous verrons les différentes raisons pour lesquelles le père primordial a été représenté comme des excréments, du fumier.

Vous comprendrez alors bien mieux la véritable origine archaïque du grec ancien κακά, kaká « les mauvaises choses, de kakos, le mal et qui est à l’origine de notre français caca [14].

Vous comprendrez pourquoi, à titre d’exemple issu de l’analyse mythologique comparative, on trouve en Afrique, dans le groupe guinéen et sénégambien, chez les Agnis de l’Indénie et du Sanwi, le dieu Kaka-Guié, un dieu à tête de bœuf dont la charge est de conduire les âmes des morts auprès du dieu suprême local, Nyamié[15].

Nous avons déjà un peu vu dans ce livre sous l’analyse du rameau (še8) et du cerf (lulim / analyse de « lum ») que le père des dieux est associé au fumier.

 

Disons simplement ici que l’un des aspects de sa représentation en fumier, en excréments, tient à l’un des enseignements du monde de la fausse religion universelle originelle savoir que la décomposition du corps est une étape préalable nécessaire à la régénération de l’être, car elle est considérée comme étant le réceptacle d’une énergie individuelle susceptible d’être réutilisée pour, en suivant un processus de purification / sublimation précis, aboutir à la régénération de l’être mort.

 

l’autre signe balai

 

Remarquez aussi une autre chose :

Le signe du balai égyptien est le signe

Il a un rôle de déterminatif dans sk , qui signifie « essuyer, balayer, mais aussi abattre[16] ».

On retrouve l’idée d’abattre que j’aie déjà évoquée comme étant associé au père primordial sous le bûcheron dans l’analyse du signe de la main šu.

 

Relevez aussi que sk est homophone de skA qui signifie labourer et désigne aussi un bœuf de labour[17].

Nous retrouvons alors le skA que nous avons dans l’analyse de l’auroch, qui signifie étymologiquement et symboliquement une incarnation de l’âme d’un être kA, humain, d’un homme, un homme de haut rang « s » [18] et qui fait partie des égyptiens (gw, ngAw, iwA ; kA, skA) qui convoient tous ensemble l’idée de l’âme du grand-père, du vieillard adoré comme la grande divinité marquée du pluriel de majesté et incarnée dans un bœuf-taureau. Car ce sont des logogrammes équivalents aux logogrammes sumériens gu / ku (a-ka / ugu) qui renvoient à la même idée.

Nous retrouvons aussi l’imagerie du laboureur que nous avons vu dans l’analyse du rectangle associé au cerf noir, ñiš ou ñeš dont l’un des sens est une charrue et par ñiš-šè un animal assigné à la charrue. Nous avons déjà vu, même si partiellement, que le bœuf est un animal associé au père des dieux. Nous verrons aussi dans les livres suivants plus en détail le pourquoi de cette association au symbolisme du laboureur que nous aurons l’occasion de détailler, laboureur qui est l’homme, charrue qui est son pénis et champ fertile qui est la femme fertile, le sillon étant l’entrée de sa matrice.

 

Cela nous permettra de comprendre qu’il n’est pas assurément pas hasardeux que ces deux notions soient attachées au buisson/balai puisqu’il est un symbole avatar de la grande divinité, au même titre que peut l’être le bœuf.

 

Avec ce que j’ai dit sur Isis et sur le buisson/balai, peut-être commencez-vous aussi à entrevoir la véritable mystique archaïque qui se cache derrière la représentation de la vieille femme sorcière indo-européenne sur son balai, et pourquoi le balai est un substitut du bouc (qu’ici nous avons un peu vu sous l’analyse du Y dar, tar) ? [19]

Mais bon, ce n’est là qu’un détail et pour l’heure, demandons-nous plutôt :

 

Existe-t ’il autre chose qui nous prouve que dans la pensée égyptienne le buisson-balai puisse être une incarnation de la grande divinité ?

 

Bien que tout ce qui a été dit plus haut suffise amplement.

 

Le symbole associé au buisson / le Fourré

 

Eh bien un autre symbole associé au buisson très clair et très instructif est celui du fourré.

 

Voyons pourquoi :

 

En égyptien hiéroglyphique 

 

Un fourré se dit Ax [20]

 

En voici le hiéroglyphe :

Notez que par ses triples branches proéminentes il rappelle …

Or, quels sont les sens de ses homonymes ?

 

Axt est, entre autres choses, un abattoir[21].

On retrouve donc l’idée d’abattre évoquée plus haut.

 

Ax peut signifier un être qui devient un esprit, glorieux, splendide, bénéfique, célèbre, de renom[22].

AxAx exprime l’idée de reverdir et aussi des étoiles[23].

Or, comme nous aurons l’occasion de le voir, l’arbre nouveau et l’étoile sont deux symboles de l’être né de nouveau, régénéré et divinisé après être passé par la mort. Nous avons déjà un peu abordé dans ce livre (sous l’analyse de la croix du signe XIII) le signifié de maš l’étoile.

 

D’ailleurs Axw désigne la puissance de dieu comme la lumière du soleil[24]

Axt désigne notamment la déesse Akhet (le t final est généralement la marque du féminin en égyptien ou d’un substantif), ainsi que la tombe du roi et l’horizon[25], et sachant que l’habitant de l’horizon Axty est une épithète de la divinité[26]

 

… Qu’en concluons-nous sinon que Ax n’est pas qu’un simple fourré, mais que dans la symbolique il sert à représenter la grande divinité passée par la tombe avant de renaître en grande divinité sous le soleil ou l’étoile.

 

En sumérien

 

Regardez alors ce que la translittération sumérienne du Ax égyptien : aĥ, signifie.

Nous verrons que cela ne fera que démontrer l’intrication quasi permanente entre l’égyptien et le sumérien.

 

un être imparfait et mortel

 

Le sumérien emporte aussi des sens sombres, négatifs, car àĥ signifie aussi « sécher, dessécher », et son équivalent désigne notamment de la malice[27], 3 est notamment « une vermine[28] ».

Nous retrouvons la notion de mal qu’évoque kAkA, la notion aussi de putréfaction, pourriture, fumier que nous avons déjà rencontrée plusieurs fois associée au père des dieux.

Cela ne nous étonne pas puisque cela le représente dans sa condition humaine imparfaite et mortelle, prélude à sa transformation en divinité.

 

le père primordial et père des dieux sous le soleil, l’Étoile

 

D’ailleursemporte aussi ce sens.

Car le signe idéographique proto-cunéiforme de àĥ, son homonyme, est ud.

Or, nous avons vu dans ce livre dans l’analyse de l’ossécaille que udu  ou ud  a pour sens symbolique le soleil ud, u4[29] et à travers lui, la grande divinité et dans l’analyse du signe de l’étoile maš que ud/u tout comme désigne le père primordial, l’ancêtre géniteur, le dirigeant, le père divinisé sous le soleil

C’est pourquoi àĥ signifie scintiller, briller[30].

 

Le père par association au bras

 

Mais est-il bien question du père ?

 

Eh bien il est aussi tout particulièrement intéressant de constater que le sumérien permet d’identifier ce fourré, de l’associer au père.

 

En effet, par áĥi, aĥ5, á signifie notamment un bras, un côté[31] et aussi la puissance[32].

Remarquez que á est donné comme équivalent de par 5.

Notez SVP que cette équivalence á = bras est en totale harmonie avec l’égyptien puisque c’est le hiéroglyphe du bras qui se translittère en « a » d’où le fait que a signifie aussi « bras » en égyptien [33].

 

Sumérien et égyptien sont donc en harmonie pour dire que á = a = bras

 

Or qui désigne á en sumérien ?

Son homophone a, on le sait, désigne notamment le père.

 

On comprend ainsi que le signe du fourré sert à évoquer notamment le père et sa puissance, son bras[34].

 

Le fourré et le buisson-balai

 

Enfin, remarquez aussi une chose très intéressante qui démontre que le signe du fourré est équivalent au signe du buisson-balai et qui explique les raisons majeures pour laquelle le père est pourvu d’un balai :

Le fait est que pour connaître les sens de àĥ, uĥ le lexique Halloran nous renvoie à laĥ, luĥ[35].

Et que signifient-ils ?

luĥ, làĥ signifie « nettoyer, laver, balayer » en étant suivant le lexique la contraction de la, “fraîcheur de la jeunesse (l’abondance…)[36]” et de ĥe/ĥi « mixer, mélanger »[37].

Nous retrouvons ainsi notre fameux balai…

 

Mais alors à quoi lui sert-il ? En quel sens le père balaie-t-il ?

 

On pourrait se limiter à dire que ce balayage sert à représenter l’opération de lavage, nettoyage, de purification (qui nous le verrons comprend l’étape du mixage, du broyage) effectuée pour lui permettre de se transformer de mort décomposé en divinité.

Mais cela fait plus profondément référence à quelque chose de bien plus sombre :

En effet, qu’est-ce que ĥe/ĥi « mixer, mélanger » la « la fraîcheur de la jeunesse » signifie ?

Cette expression est en fait à rapprocher de :

  • ĥa-lam qui signifie « ruiner, détruire », littéralement « ĥa » celui/celle qui mixe, détruit « lam » l’abondance, la fraîcheur et la beauté de la jeunesse…dans les enfers, car lam signifie comme la l’abondance, mais lam désigne aussi les enfers, le monde souterrain
  • « arala ou arali » qui désignent aussi les enfers et signifient aussi littéralement « pulvériser » « ĥara/àra » la “beauté et la fraîcheur de la jeunesse’  « la ».

 

Nous comprenons donc que ce balai est l’emblème du père des dieux en tant que dieu des enfers qui broie, détruit toute sa descendance, en leur promettant la même régénération qu’il a connue.

 

 

Constat intermédiaire

 

 

À ce stade, nous avons compris le sens égyptien du signe du buisson , son équivalence de sens avec le balai, avec le fourré, pour incarner l’homme primordial qui après avoir connu la connu la décomposition, la mort, est devenu le père des dieux du ciel sous l’étoile et le soleil et qui reste aussi comme le dieu des enfers, de l’inframonde.

 

Mais il reste une question fondamentale à se poser :

 

D’où vient ce sens égyptien donné au buisson, au balai, au fourré ?

 

Pour quelle raison initiale ont-ils été associés père primordial, la grande divinité du ciel et des enfers ?

 

Pour une simple raison, absolument extraordinaire, aussi simple qu’extraordinaire et aux implications colossales :

 

 

Sumérien : le buisson en sumérien

 

 

Pour bien comprendre la portée de ce qui va être dit, il faut que je vous fasse quelques rappels absolument essentiels :

 

Rappel préalable des sens et double sens de père

 

Nous avons eu l’occasion tout au long de ce livre de voir que père se dit en sumérien de plusieurs façons :

 

Nous avons vu qu’il se dit « a[38]», « a-a[39] », « pab, pap, pa4[40] » et aussi « ada, ad[41] ».

 

À cette liste, il faudrait ajouter ab-ba[42] (emprunté à l’akkadien, langue sémitique et qui correspond au futur araméen / hébreu  אבא translittéré « ʼabbāʼ » « abba » « père »  ou « papa » et au grec ancien ἀββᾶ, abba[43]), mais dans ce livre nous n’avons pas eu l’utilité de l’utiliser.

 

Je vous demande alors simplement SVP de relire les notes en référence ci-dessous et de faire le constat des multiples doubles sens du mot père ?

Y’en a-t-il beaucoup ?

On retrouve le canal, le déluge, le cri, autant de symboles que nous avons déjà vus comme ayant étant utilisés pour y faire indirectement allusion et le symboliser.

Bien.

 

Tournons-nous maintenant, après avoir vu en premier le sens égyptien du buisson, vers celui du sumérien…

 

Le buisson en sumérien 

 

un Homonyme du père

 

Il est juste factuel que le père sumérien par « ada, ad[44] » a pour homophones les logogrammes « adda4, ád ».

Or, que signifient adda4, ád ?

 

Laissons encore parler le lexique Halloran[45] :

adda4, ád signifient au nominatif un arbuste, un buisson épineux !

 

Il n’y a pas 36 autres homonymes de ada, ad.

 

Tenez, je vous les donne, et nous aurons amplement l’occasion d’ailleurs de voir qu’ils sont tous autant étroitement associable au père primordial et pourquoi.

Les autres sens homonymes de ada, ad sont par adda2, ad3,6 une carcasse, un corps, un squelette et par adda4, ád un boiteux, un paralysé.

Il n’y en a pas d’autres.

 

Au regard de ce que nous avons vu sur le symbolisme du buisson égyptien, vous pensez que c’est toujours un hasard ?

 

Mais ce n’est pas tout.

 

Il y en a encore un plus fort du point de vue de la nullité statistique !

 

Un homonyme de Kish

 

Car, comme nous l’avons dit, kiš est loin d’être très courant en sumérien, car ses occurrences sont très rares puisqu’on ne le retrouve que dans 4 mots : kiša, kiši, kišib, kišik 

 

Et que signifie trois de ses quatre mots, en l’occurrence kiša2, kiši16,17 et kišik ?

 

Bingooo…oui, vous l’avez deviné :

 

Un buisson épineux !![46]

 

L’idéogramme de kišik

 

Si vous vous demandez quel est l’idéogramme de kišik le buisson épineux en proto-cunéiforme, le voici :

Il correspond au signe 15B du tableau comparatif en annexe[47].

Il correspond aux signes que les archéologues nomment les quadrilatères à appendice avec les exemples suivants tirés respectivement des essais de :

Sauvet / Wodarczik et d’André Leroi-Gourhan :

Vous les trouverez dans le tableau comparatif mis en parallèle avec un autre signe proto-cunéiforme que nous verrons dans le volume 6 sur la caverne.

La prochaine fois que vous verrez un « quadrilatère à appendice » rappelez-vous que vous êtes probablement face à la représentation schématisée d’un buisson d’épines, allégorie représentative du père primordial.

 

L’idéogramme de u.gir

 

Vous avez remarqué en note que l’idéogramme proto-cunéiforme donné pour Ñiš kiša2, kiši16,17, kišik2 est Ú.ÑÍR.

 

 

D’une manière générale, U a pour signe soit les grilles [48]:  ou  ou ou

Soit une variante du signe  [49] ou du signe [50]

 

 

Quant à ñir, soit le signe du Poisson[51] : ou ou ou

soit les signes de la vache / jument[52] : ou  ou  ou ou

soit le signe du « tectiforme »[53] :

 

Ainsi, si vous voyez deux signes associant l’un des signes de « u » et l’un des signes de ñir, dites-vous aussi que vous faites face aux logogrammes uñir qui signifie un buisson d’épines, ce symbole représentatif du père primordial.

 

 

Conclusion sur le taureau noir

 

 

Si cela explique le symbolisme du buisson épineux comme étant, dans la mythologie, nous le verrons[54] un symbole du père des dieux, c’est, en rapport avec ce que nous expliquons ici, absolument fondamental :

Car observons bien ce chaînage symbolique ahurissant :

ada, ad (le père) = adda4, ád (le buisson épineux) = kiša2 (le buisson épineux) = kiš

et inversement..

 

Il est clair que kiša, le buisson épineux, par l’adjonction du « a » rajoute à kiš la notion de père « a »[55] équivalente elle aussi à ada, ad.

 

Sincèrement, quel pourcentage de chances y a-t-il pour que deux mots rares et distincts ada, ad (le père) et kiš(a) puissent avoir deux homonymes rares et distincts avec un sens strictement identique et renvoyer ainsi au père primordial divinisé et à sa domination sous le buisson d’épines ?

Objectivement, aucune.

 

Et avec ce taureau noir emblématique, il est encore une fois parfaitement incontestable que le nom kiš(a) est un des titres majeurs du père des dieux, de l’homme primordial divinisé.

 

Qu’est-ce que cela a comme conséquences ?

 

Elles sont très, très lourdes :

pour le savoir, rendez-vous à l’article suivant intitulé : 

« LA FILIATION SPIRITUELLE DIRECTE ENTRE LE PÈRE DES DIEUX PRÉHISTORIQUE ET KISH EN SUMER, GIZEH EN ÉGYPTE, LE HATTI AU PAYS HITTITE »

 

 

NOTES DE BAS DE PAGE ET REFERENCES 

 

 

[1]Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :   https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:M2 ;

2 ème signe de la catégorie touffes et rameaux

Valeur phonétique Hn par exemple dans Hnw  récipient, Hnskt    mèche de cheveux.

de i roseaux (Faulkner, réed.2017, p. 9) utilisé rarement («écriture cryptée») pour i  je, moi d’où d’où aussi pour  (le hiéroglyphe de l’homme assis qui désigne l’homme qui est l’idéogramme de

s homme) et qui peut alors s’écrire  s homme

Rôle de déterminatif dans is être léger (de poids et au sens figuré) (Faulkner, réed.2017, p. 39)

D’où déterminatif phonétique is par exemple : is  variante Ancien Empire iz  tombe, chambre

iswt  temps anciens

 

[2] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Hnmmt peuple solaire d’Héliopolis; humanité (Faulkner, réed.2017, p. 213)

 

[3] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  hnn  cerf, daim  être attentif à, prendre en considération; faire confiance à; donner son assentiment à; approuver; amadouer ; antonyme de HDn être réticent, désapprouver (néo-égyptien) (Faulkner, réed.2017, p. 196) 

 

[4] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  s (z)   verrou de porte récipient ornemental gerbe de flèches ou homme; quelqu’un; personne, aucun, nul; homme de rang (Faulkner, réed.2017, p. 255)

 

[5] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Hnw  commandants récipient, jarre, bol; possession, biens mobiliers  barque Henou, barque sacrée de Sokar  côtes (Faulkner, réed.2017, p. 211)

 

[6] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  is  vieux, ancien (Faulkner, réed.2017, p. 36)

 

[7] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :   is (iz)     et ses variantes iz  isy  iswy  signifient : tombe, syringe; Chambre, Palais du Conseil (idiom.); lieu de travail, atelier, bureau (Faulkner, réed.2017, p. 35)

 

[8] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  isw  les anciens  roseaux  compensation, salaire (Faulkner, réed.2017, p. 36)

 

[9] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Ast Isis /  (Faulkner, réed.2017, p. 6)

 

[10] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  iswty (iswty, iswt, iwat ?) représentant (iswt) ; héritage (iwat) ; épithète de plusieurs rois du N.E. (Faulkner, réed.2017, p. 36)

 

[11] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Le signe Z1 :

Sources : https://www.hierogl.ch/hiero/Signe:Z1 ; Gardiner p. 534, Z1

Il est utilisé comme un déterminatif dans l’un, l’unique, le seul : wa  un; l’unique, le seul voir aussi wai  être tout seul (Faulkner, réed.2017, p. 70).

Ce signe a été utilisé (comme  et  ° ) pour remplacer des figures humaines, considérées comme magiquement dangereuses ; p.ex. sur les sarcophages du M.E.

Rarement, des extensions de cet usage apparaissent dans l’emploi de comme suffixe de 1re pers. sing. . « i » je, moi ; peut-être aussi dans l’écriture assez courante de pour remplacer s ou  ou  homme

 

[12] Nous verrons plus avant dans ce livre ainsi que dans la partie II de Dieu à Adam, les preuves de l’intrication linguistique entre le sumérien et la langue des hiéroglyphes.

 

[13] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  kAkA buisson, balai (Faulkner, réed.2017, p. 349)

 

[14] Du latin cacare. Du grec ancien κακά, kaká (« les mauvaises choses ») qui est le neutre pluriel de κακός, kakos, adjectif signifiant « mauvais, mal ». https://fr.m.wiktionary.org/wiki/caca

 

[15] AFRIQUE / Groupe guinéen et groupe sénégambien : « … » Kaka-Guié, dieu à tête de bœuf dont la charge est de conduire les âmes des morts auprès du dieu suprême, Nyamié (F.GUIRAND, 1996, p. 582)

 

[16] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  sk  essuyer, balayer; effacer; nettoyer  abattre (Faulkner, réed.2017, p. 307)

 

[17] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  skA  cultiver, labourer  bœuf de labour  récoltes (Faulkner, réed.2017, p. 307)

 

[18] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  s (z) verrou de porte récipient ornemental gerbe de flèches  ou  homme ; quelqu’un; personne, aucun, nul; homme de rang (Faulkner, réed.2017, p. 255)

 

[19] Le bouc est aussi, comme le manche à balai, la monture des sorcières qui se rendent au Sabbat. (CHEVALIER-GHEEBRANT, Dictionnaire des Symboles, 2005, pp. 138-140)

 

[20] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Ax fourré de papyrus / (Faulkner, réed.2017, p. 4)

 

[21] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Axout  ou Axt  chambre close (?) (magasin, entrepôt ?) boucherie, abattoir / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

 

[22] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Ax  Esprit  État d’esprit  Être, devenir un esprit ; glorieux, splendide ; bénéfique, utile, profitable ; célébrité, renommée / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

 

[23] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  AxAx  verdir, reverdir ;  étoiles / (Faulkner, réed.2017, p. 6)

 

[24] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Axw  puissance (de dieu…) maîtrise ou Axw  lumière du soleil / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

 

[25] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Axt  Akhet (la déesse) ;  terre arable ;  serpent uræus ;  œil (d’un dieu) voir irt  œil (Faulkner, réed.2017, p. 31) ;  flamme ;  horizon, tombe du roi / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

 

[26] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  Axty  habitant de l’horizon ; résidant à l’horizon (idiom.), une épithète de dieu / (Faulkner, réed.2017, p. 5)

 

[27] úĥ; uĥ, aĥ : phlegm; spittle; slaver, froth; paste; venom; malice (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : úĥ ; uĥ, aĥ = flegme ; salive ; négrier, esclavagiste, mousse, pâte ; venin, malice

 

[28] ,3 : lice, louse; nit; flea; moth; insect, parasite, vermin (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : ,3 = poux, lente, puce, papillon de nuit, insecte, parasite, vermine

 

[29] ud, u4 = n., sun; light; day; time; weather; storm (demon) ; prep., when; since (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = u4 : (cf., ud). ud, u4 = nominatif : soleil, lumière, temps ; climat, tempête (démon)

 

[30] laĥ, àĥ[UD]; uĥ: to dry up; to dry out; to sparkle, shine (cf., luĥ, làĥ). adj., dry (A.Halloran, 1999, p. 29) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français : laĥ, àĥ[UD]; = sécher, dessécher, scintiller, briller ; (cf., luĥ, làĥ).

 

[31] Nous développerons dans le livre suivant le sens du mot côté qui est très important et récurrent dans la mythologie, mais pour l’heure arrêtons-nous très brièvement sur le symbolisme du bras.

 

[32] áĥi, aĥ5, á : arm; wing; horn; side; strength; work performance; wages; moment (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  áĥi, aĥ5, á = bras, aile, corne, côté, puissance ; réalisation d’un travail ; salaires ; moment

 

[33] Cf Volume 4 / Lexique hiéroglyphes-français :  a bras, main; région, province; condition, état; article, pièce; piste, trace awy awi Duel awy (les deux mains, les deux bras, etc.) garantie, certificat; enregistrement, registre digue, remblai barre de bois, timon écuelle, jatte interprète, truchement ; variante de aw interprète, truchement (drogman) (Faulkner, réed.2017, p. 45)

 

[34] Le symbole du bras est polysymbolique et la puissance n’est pas le seul de ses sens, mais nous verrons aussi cela dans le livre suivant

 

[35] àĥ ; uĥ = cf laĥ (A.Halloran, 1999, p. 5) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  àĥ ; uĥ = voir laĥ

 

[36] la : abundance, luxury, wealth; youthful freshness and beauty; bliss, happiness; wish, desire (A.Halloran, 1999, p. 12) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  la = abondance, luxe, richesse, jeune fraicheur et beauté ; béatitude, bonheur ; souhait, désir

 

[37] luĥ, làĥ : to be clean, fresh; to clean; to wash; to sweep (la, ‘youthful freshness’, + ĥe, ‘to mix’) (A.Halloran, 1999, p. 29) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français :  luĥ, làĥ = être propre, frais ; nettoyer ; laver ; balayer (la, « fraicheur de la jeunesse » + ĥe « mixer, mélanger »).

 

[38] a, e4 = nom. : water; watercourse, canal; seminal fluid; offspring; father; tears; flood (A.Halloran, 1999, p. 3) avec traduction au Volume 4 / Lexique sumérien-français : a, e4 = au nominatif  = eau, cours d’eau, canal, fluide séminal, descendance, père, larmes, inondation ou déluge. 

 

[39] a-a : father (A.Halloran, 1999, p. 71) Volume 4 / syllabaire sumérien-français :  a-a : père

 

[40] pab, pap, pa4 : father; brother; man; leader (A.Halloran, 1999, p. 22) ; Cf  Volume 4 / Lexique sumérien-français : pab, pap, pa4 = père, frère, homme, dirigeant

 

[41] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner

 

[42] ab-ba = father; elder; ancestor (Akk. loanword) (A.Halloran, 1999, p. 76) ; Tome 4 / Lexique sumérien-français = ab-ba : père, ainé, ancêtre (emprunté à l’akkadien)

 

[43] Du grec ancien ἀββᾶ, abba, issu de l’araméen  אבא / ʼabbāʼ, (« père »). https://fr.wiktionary.org/wiki/abba

 

[44] ada, ad : n., father; shout; song. v., to balk. (A.Halloran, 1999, p. 18) ; Volume 4 / Lexique sumérien-français = ada, ad = nominatif : père, cri, chant / verbe : rechigner

 

[45] (A.Halloran, 1999, p. 18) adda2, ad3,6 = carcasse, corps, squelette ; Adda4, ád = envoyer, s’en aller ; arbuste, buisson épineux.

 

[46] Ñiš kiša2, kiši16,17 = cf., kišik2 (Ú.ÑÍR) =  a thorny bush (A.Halloran, 1999, pp. 47, 61) Volume 4 / Lexique sumérien : Ñiš kiša2, kiši16,17 = cf., kišik2((idéogramme) Ú.ÑÍR) = un buisson épineux (le « Ñiš » en haut à droite de Ñiškiša2 est le déterminatif « arbre, bois » en sumérien donc « kiša2 » est bien l’objet buisson épineux).

 

[47] 15B (CNIL, p. 111)

[48] (CNIL, p. 210)

[49] (CNIL, pp. 210-217)

[50] (CNIL, p. 218)

[51] (CNIL, pp. 78, 79)

[52] (CNIL, pp. 79, 80)

[53] (CNIL, p. 81)

 

[54] Aller au Volume 3 / le symbolisme du buisson épineux, du jujubier.

 

[55] Nous verrons dans le livre à suivre sous l’analyse d’Isis en quoi ce nom est aussi une dédicace à la déesse-mère.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Proto-sumérien :

CNIL. Full list of proto-cuneiform signs

& Falkenstein, A. (1936). Archaische Texte aus Uruk. https://www.cdli.ox.ac.uk/wiki/doku.php?id=late_uruk_period :

Sumérien :

A.Halloran, J. [1999]. Lexique Sumérien 3.0.

Héroglyphique :

Faulkner. [réed.2017]. Concise dictionary of Middle Egyptian.

Hiero (hierogl.ch) (Hiero – Pierre Besson)

Démotique :

 The Demotic Dictionary of the Institute for the Study of Ancient Cultures of the University of Chicago | Institute for the Study of Ancient Cultures (uchicago.edu)

Hittite hiéroglyphique :

 Mnamon / Antiche scritture del Mediterraneo Guida critica alle risorse elettroniche / Luvio geroglifico – 1300 a.C. (ca.) – 600 a.C.

https://mnamon.sns.it/index.php?page=Scrittura&id=46

https://www.hethport.uni-wuerzburg.de/luwglyph/Signlist_2012.pdf

Archéologie :

Leroi-Gourhan, A. (1958). Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique. Bulletin de la Société préhistorique française Année 55-7-8 pp. 384-398.

G.& S Sauvet et André Wlodarczyk (1977) : Essai de sémiologie préhistorique (pour une théorie des premiers signes de l’homme). Bulletin de la société préhistorique française / année 1977 / E&T 47-2 / p.545-558

Science des Symboles :

Chevalier-Gheebrant [2005]. Dictionnaire des Symboles. Paris: Robert Laffont.

Les mythologies  :

Guirand, J. [1996]. Mythes et Mythologie. Paris ; Larousse

Lien entre le chaldéen et la religion catholique :

A.Hislop. [s.d.]. Les deux Babylones.

RAPPEL DU LIEN DE CET ARTICLE AVEC TOUTE LA SÉRIE  LITTÉRAIRE  « LA VÉRITABLE HISTOIRE DES RELIGIONS DE L’HUMANITÉ »

 

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